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Leon Camier a toute la confiance de MV Agusta pour 2016

Avec à son actif une couronne dans le très sélectif Championnat Britannique (BSB) et six ans en Championnat du Monde, Leon Camier fait profiter MV Agusta de son expérience et d'une approche très minutieuse de son travail.

Leon Camier, MV Agusta Reparto Corse

Leon Camier, MV Agusta Reparto Corse

Ken Weisenberger

Leon Camier, MV Agusta Reparto Corse
Leon Camier, MV Agusta Reparto Corse
Leon Camier, MV Agusta, aux stands à Imoa
Leon Camier, MV Agusta Reparto Corse
Leon Camier, MV Agusta Reparto Corse

Un profil qui séduit le constructeur italien, dont l'engagement en WSBK aurait pu vaciller l'an dernier avec le départ soudain de Yakhnich Motorsport, la structure russe sur laquelle il s'appuyait.

Passée cette première saison compliquée, MV Agusta a assuré la survie de son programme Superbike en confiant le développement de sa F4 à Camier, après que Claudio Corti ait essuyé les plâtres. Un seul et unique pilote, qui centralise toutes les attentes de la marque et doit assumer le rôle de guide dans l'évolution technique de la moto, avec sur les épaules la pression du directoire d'une marque détenue en partie par Mercedes-AMG.

Et Leon Camier ne déçoit pas. Si sa machine n'est pas au niveau des stars du plateau, il parvient régulièrement à livrer de belles bagarres et peut se féliciter de plusieurs entrées dans le top 10 cette saison. Il a même créé l'événement à Donington en dominant une séance d'essais libres, puis en se confrontant en course à la Ducati de Chaz Davies, deuxième du Championnat. Une fulgurance qui n'est pas passée inaperçue!

"Leon fait partie intégrante de notre équipe," assure Brian Gillen, Directeur de l'équipe, sur le site officiel du WSBK. "Je ne peux vraiment penser à aucun autre pilote, dans ce paddock ou en dehors, qui puisse nous apporter autant que Leon. Il ne s'agit pas seulement de sa personnalité, toujours positive, mais aussi de son approche analytique. Il est toujours en train de chercher comment résoudre un problème au lieu de se laisser submerger."

Concentrer les ressources sur Camier

Quid de l'avenir? Si elle n'exclut pas de renforcer ses effectifs, la marque semble toutefois avoir pris la mesure de la valeur de Leon Camier, un pilote si précieux pour l'avancée du programme qu'il pourrait bien rester seul aux manettes.

"Pour l'année prochaine, nous étudions différentes options : continuer uniquement avec Leon, ou bien avec un second pilote," indique Brian Gillen. "Pour être honnête, compte tenu des efforts qu'il investit dans le programme, d'un côté nous voulons véritablement donner à Leon toutes nos ressources, notre énergie et notre concentration, afin de lui fournir la moto dont il a besoin pour obtenir les positions que nous sommes convaincus qu'il peut obtenir. A ce jour nous sommes toujours en train d'étudier l'autre option, mais nous n'avons pas encore pris de décision définitive."

Si ces propos sont rassurants pour Leon Camier, ils semblent en revanche fermer la porte à Jules Cluzel. Le Français, qui fait les belles heures de MV Agusta en Supersport depuis deux ans, pourrait prétendre à un guidon WSBK, catégorie à laquelle il s'est frotté en 2013 et qui lui a notamment valu un podium, mais le manque de moyens du constructeur pourrait le pousser à des infidélités.

Une moto toujours en développement

En attendant de lever le voile sur sa saison 2016, MV Agusta entend poursuivre ses efforts et voir sa courbe de résultats continuer à progresser. "En entamant cette saison Superbike, nous savions que ce serait une année d'apprentissage et de développement pour nous," rappelle le Directeur de l'équipe, qui se félicite des évolutions châssis déjà apportées à la F4 et dont une nouvelle phase interviendra d'ici la fin du Championnat.

L'évolution électronique, en revanche, pose problème à l'équipe italienne, contrainte - comme d'autres - de s'adapter depuis Aragón à un package Magneti Marelli qui continue de générer beaucoup de problèmes. "Concernant l'électronique, le changement de règlement a rendu la situation compliquée pour nous. Nous avons été obligés de complètement changer le système électronique de la moto et ce package est arrivé beaucoup plus tard que prévu. En matière d'électronique, je dois donc dire que nous sommes encore loin de là où nous voudrions être à ce stade," regrette Brian Gillen.

Trois manches sont encore au programme cette saison, avec pour Leon Camier la possibilité d'améliorer son actuelle quatorzième place au Championnat.

 

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