Interview

Loris Baz : 2018, "une année de transition" pour le Superbike

Après trois ans passés dans la série cousine et reine qu'est le MotoGP, Loris Baz fait son retour en World Superbike alors que le championnat entame une mutation sur la base d'un règlement technique en évolution.

Loris Baz, Althea Racing

Photo de: Circuito de Jerez

Loris Baz, Althea Racing
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Une première retouche majeure a été annoncée pour les règles qui seront en vigueur la saison prochaine en WSBK, avec une limitation des régimes moteur, des points de concession visant à autoriser ou non les évolutions moteur au cours de la saison, et un encadrement strict des prix pour nombre de pièces. L'objectif principal est de resserrer les rangs et de restreindre la domination éclatante des Kawasaki et Ducati officielles, qui ont de plus en plus pris le pouvoir sur le championnat au fil des dernières années.

Loris Baz, qui entre dans le clan BMW en rejoignant le team Althea, perçoit cette saison 2018 comme une transition vers une version plus aboutie du règlement, laquelle doit encore donner lieu à des discussions avant que chaque point soit entériné. Difficile, donc, d'anticiper quel sera le visage du World Superbike d'ici un an et demi et quel rapport de force pourra se mettre en place entre les différentes marques impliquées ou intéressées par un investissement.

"Vu qu'il y a un changement de règlement en 2019 en Superbike, il est compliqué pour les marques d'investir. En 2018, il y a un pré-changement de règlement, disons", pointe Loris Baz auprès de Motorsport.com. "Je pense que les marques n'ont pas vraiment envie d'investir, elles préfèrent attendre qu'il y ait un règlement de fait en 2019. C'est logique, c'est comme en MotoGP où des équipes comme Suzuki ont voulu attendre le nouveau règlement, avec un nouveau boîtier. L'année prochaine sera donc un peu une année de transition en Superbike."

"C'est bien ce qu'ils font pour l'an prochain", poursuit le pilote français. "Ce qu'ils veulent c'est avoir plus de motos dans le groupe de tête en lutte pour la victoire. Ça n'est pas mal, ça se fait en voiture avec des pénalités de poids ou de grilles de départ."

La grille de départ a justement déjà été impactée cette année, les organisateurs ayant tenté de mettre en place un système qui fasse s'élancer le vainqueur de la Course 1 depuis la neuvième place le dimanche, tandis que le quatrième pilote classé le samedi hérite de la "pole position" en Course 2. Un système qui n'a pas convaincu Loris Baz, et pour cause : à huit reprises le vainqueur de la Course 1 a également pu s'imposer le lendemain, tandis que par trois fois supplémentaires il est monté sur le podium dominical en dépit du fait qu'il s'élançait de cette lointaine neuvième place.

"Ils [les organisateurs WSBK, ndlr] ont essayé la grille de départ [inversée] mais c'est beaucoup plus facile de doubler en moto qu'en voiture. Ça n'a pas changé grand-chose, au contraire, je trouve que ça a encore plus favorisé les meilleurs et encore plus pénalisé les attaques en première manche, parce que si tu tombes en première manche tu te retrouves encore plus loin. Je trouve que ça n'est pas ce qui a été fait de mieux", juge le Haut-Savoyard.

"On a vu que Rea et Davies étaient les deux qui s'en sortaient le mieux et ce sont les deux meilleurs. Ça les a même favorisés parce qu'on voyait souvent Sykes et Melandri avoir beaucoup plus de difficulté en deuxième manche qu'en première manche quand il fallait partir loin", poursuit-il. "Souvent le troisième ne se rapprochait pas en deuxième manche, il était souvent plus éloigné parce que Rea et Davies faisaient des supers départs et partaient bien. C'est sûr que ça ne les a pas du tout défavorisés et sur certaines courses ça les a même avantagés. On voyait Rea qui arrivait à être premier à la fin du premier tour…"

Si cette option, purement sportive, n'a pas apporté les résultats escomptés, c'est bien vers le règlement technique que les instances dirigeantes vont revenir pour tenter de définir les contours du World Superbike futur. "Je pense qu'à terme la solution c'est un boitier unique comme cela a été fait en MotoGP", pointe Loris Baz. "Le Superbike a toujours été magnifique à regarder et il faut ramener ça. Ils essayent donc de le faire petit à petit et ils ne peuvent pas tout faire d'un coup l'an prochain. Je vois un gros changement en 2019, l'an prochain c'est de la transition."

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