Interview

Rea : "En gagnant avec ces règles, l'exploit n'en sera que plus grand"

Les deux premiers rendez-vous de la saison 2018 de Superbike ont souligné l'impact des nouvelles règles sur la discipline, alors que Kawasaki se montre moins hégémonique que ces dernières années.

Jonathan Rea, Kawasaki Racing

Jonathan Rea, Kawasaki Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing, Chaz Davies, Aruba.it Racing-Ducati SBK Team
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Le vainqueur Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing leads
Jonathan Rea, Kawasaki Racing leads
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Jonathan Rea, Kawasaki Racing mène au départ

Touché, mais pas coulé. Si les deux premières manches de la saison 2018 de Superbike ont sans conteste remis en cause la domination de Kawasaki – l'équipe japonaise avait remporté l'an dernier chacune des quatre premières courses, contre une seule cette année –, c'est bien encore et toujours Jonathan Rea qui figure en tête du championnat à l'heure d'aborder la tournée européenne, qui débutera mi-avril en Espagne, sur le circuit d'Aragón.

Le championnat des motos dérivées de la série a fait une nouvelle mue en 2018, avec de multiples changements de réglementation visant à rehausser le niveau du spectacle dans une discipline en manque de suspense ces dernières saisons.

Et si les leaders sont pour l'heure toujours les mêmes, la Dorna aura au moins réussi à rendre les courses plus disputées, en tout cas en ce qui concerne les top teams – seuls Xavi Forés du côté du Barni Racing Team et Toprak Razgatlioglu chez Kawasaki Puccetti Racing ont réussi à intégrer au moins une fois le top 8 chez les indépendants.

Et en dépit des trois victoires de Ducati en ce début de saison, Jonathan Rea s'attendait à une opposition encore plus coriace de la part de ses adversaires, qui ont manqué de constance, notamment du côté de Bologne, ce qui explique que le Nord-irlandais soit malgré tout leader du général après la Thaïlande.

Importance de la régularité 

Plus que jamais, la régularité sera selon lui la clé du succès cette année. "Je m'attendais à ce que ce soit imprévisible. Je m'attendais à une plus grande résistance de nos rivaux, en particulier des Ducati, qui ont été un peu plus discrets lors des essais hivernaux sur ce qu'ils ont montré", a souligné le pilote Kawasaki auprès de Motorsport.com. "Je pense qu'il faut nous garder de faire un jugement sur la tendance globale du championnat jusqu'à la mi-saison, et nous verrons allons comment tout le monde s'en sort. Ce sera plus important d'être régulier tout au long de l'année, et d'essayer de limiter nos mauvais jours."

Si les nouvelles règles n'ont pas engendré le chamboulement escompté dans la hiérarchie, il ne fait donc aucun doute sur le fait que les courses de Superbike sont en 2018 bien plus indécises que dans le passé récent.

Ainsi, s'il ne souscrit pas à l'esprit qui sous-tend ces nouvelles mesures, Rea reconnaît leurs bienfaits en matière de spectacle. "C'est positif pour le championnat", admet-il. "La Dorna, ce ne sont pas des gens qui mettent en place des règlements qui sortent de nulle part. Ils sont très intelligents, ils ont amené le MotoGP dans une période dorée, et peut-être que le Superbike est dans cette phase de transition. Il nous faut voir comment cela va évoluer. D'un point de vue du divertissement c'est bien – nous avons eu trois vainqueurs en quatre courses."

Si le fait d'imposer un handicap aux équipes de tête a pu choquer le Britannique, qui a pointé du doigt durant l'intersaison une nouvelle réglementation qu'il jugeait antisportive, le temps semble avoir fait son œuvre, et le numéro 1 préfère désormais voir les choses avec philosophie, et considérer ces nouvelles mesures comme un nouveau défi à surmonter. "Ils sont [l'équipe Kawasaki] toujours motivés pour continuer à travailler, ce qui est positif", annonce-t-il. "Et nous sommes motivés pour faire le meilleur travail que nous pouvons. En gagnant avec ces règles, l'exploit n'en sera que plus grand."

Bien gérer ses rapports de boîte

Plus que d'ordre technique, la limitation des régimes moteur semble par ailleurs constituer un défi davantage lié au pilotage. Selon Rea, l'idée est en effet de gérer au mieux ses rapports de boîte sur chaque tracé pour ne pas se voir pénalisé au régime maximal.

"La répercussion la plus importante se situe au niveau du dernier rapport, […], car la moto délivre de la puissance jusqu'à la limite de régime, qui est de 14'100 tr/mn", détaille le vainqueur de la Course 1 de Buriram. "C'est juste que l'accélération n'a rien à voir avec celle de l'an passé. De façon générale, ce n'est pas mal, mais il faut trouver ce compromis entre le dernier rapport et le circuit. Nous devons nous rendre sur 13 circuits cette année, mais la boîte de vitesses est la même pour toute l'année."

Propos recueillis par Jamie Klein

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