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Soulagement pour le patron du WorldSBK après une saison 2020 stressante

L'incertitude qui a plané tout au long de l'année sur la bonne tenue de la saison 2020 du WorldSBK n'a finalement laissé de répit aux responsables qu'à l'issue de la dernière manche.

Le départ

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Directeur exécutif du WorldSBK, Gregorio Lavilla était en première ligne ces derniers mois pour sauver la saison Superbike en réinventant le championnat et son calendrier. Seule une manche, celle de Phillip Island, avait pu avoir lieu avant la déferlante du coronavirus, et la série s'est ensuite trouvée à l'arrêt durant cinq mois, quasiment jour pour jour, avant que la compétition puisse reprendre au cœur de l'été.

"Nous avons fixé notre objectif en juin et fin juillet nous y étions arrivés", retient l'ancien pilote, fier de la rapidité à laquelle le championnat a pu monter son protocole de relance, en suivant l'exemple du MotoGP et en s'appuyant notamment sur le travail mené par leur promoteur commun. "Au début, il s'agissait essentiellement de voir quelles pistes seraient heureuses d'accueillir une épreuve. Les conditions que nous proposions − et qui ont été les mêmes partout, à part à Portimão et Magny-Cours − étaient de courir à huis clos. Le premier défi était de trouver les circuits qui pouvaient le faire, car il n'est pas facile de s'organiser pour une manche mondiale quand vous ne percevez pas l'argent des fans", explique-t-il.

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"Ensuite, nous avons dû définir un protocole qui soit réalisable. Et troisièmement, nous avons dû obtenir la mobilité de notre communauté et de notre championnat, et signer des lettres de dispense afin d'autoriser le personnel situé à l'extérieur de l'espace Schengen à se rendre sur place. Nous ne savions pas toutefois si ces permissions spéciales seraient suffisantes car tout changeait d'un jour à l'autre et on était toujours dans le doute", souligne Gregorio Lavilla.

Le responsable admet être resté dans l'incertitude jusqu'au bout, et avoir notamment eu des sueurs froides lorsque la jauge maximale pour les grands événements pouvant être organisés en France est passée de 5000 à 1000 personnes le 26 septembre... "Le week-end précédant Magny-Cours, il y a eu un changement dans les restrictions faisant que nous n'allions peut-être pas pouvoir tenir l'épreuve, même si les équipes étaient déjà en voyage, ce qui était une situation horrible à vivre. J'ai été soulagé quand la saison s'est terminée, car cela a été très stressant !"

Huit manches sauvées grâce au protocole sanitaire

Alors que les manches de Donington, Assen, Losail, Villicum et Misano ont successivement été annulées, celle d'Aragón a été dédoublée afin de renforcer le calendrier et une dernière épreuve à Estoril a enfin été ajoutée au programme. Avec huit meetings, la saison 2020 était sauve, même s'il a fallu pour cela concentrer la compétition quasi-exclusivement en Espagne et au Portugal, avec une seule exception possible pour le rendez-vous de Magny-Cours.

Ce qui a garanti le sauvetage de cette saison si particulière, c'est la mise en place d'un protocole sanitaire en vigueur dans le paddock, ainsi que le respect des protocoles de chaque pays et de chaque région visitée. "La clé a été d'adapter les recommandations du pays à celles du paddock", précise Gregorio Lavilla. "Par exemple, au Portugal il n'était pas obligatoire de porter un masque dans les espaces ouverts lorsqu'une distanciation physique de plus de deux mètres était assurée, mais dans le paddock nous nous sommes assurés que tout le monde porte un masque et cela s'est bien passé. Nous avons continué à contrôler le fait que notre paddock se conforme [aux mesures], des équipes aux officiels en passant par les services de catering et les hospitalités. C'est devenu une routine et cela a fait que cette saison a été possible."

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"Je pense que nous pouvons nous estimer très heureux, étant donné que cela n'a pas été une saison normale. Il n'a pas été facile d'atteindre notre objectif et nous avons connu beaucoup d'incertitudes au cours de l'année", admet le responsable. "Je pense que la compétition a été formidable et tout s'est passé comme prévu, sans que nous rencontrions beaucoup de situations difficiles. Nous sommes tous heureux de la manière dont la saison s'est déroulée. Beaucoup de personnes nous ont remerciés d'avoir fait en sorte que le championnat puisse se tenir. Oui, nous l'avons fait, mais c'était la responsabilité de chacun dans le paddock de suivre les protocoles pour que le championnat se poursuive. Je remercie tous ceux qui étaient impliqués car, sans leur coopération, cela n'aurait vraiment pas été possible."

Soulagé de l'issue satisfaisante de ce championnat bel et bien sauf, Gregorio Lavilla est à présent tourné vers 2021, conscient que les défis posés par la crise sanitaire vont perdurer. "Ces jours-ci, mon travail consiste à finaliser une proposition de calendrier pour 2021", indique-t-il, sans révéler la teneur du programme envisagé. Une chose toutefois peut d'ores et déjà être anticipée, c'est l'inclusion d'Estoril au championnat après une première réussie le mois dernier. "Cela a été une formidable surprise", admet le patron du WorldSBK, qui assure avoir reçu un retour positif de la part du paddock en dépit de travaux de maintenance nécessaire. "Nous avons reçu le feu vert [des pilotes et des équipes] quant au fait qu'il s'agirait d'une bonne épreuve pour l'avenir. Nous sommes en discussion au sujet des possibilités pour le futur", souligne-t-il. "À l'heure actuelle, Estoril est sur la table et j'espère que nous pourrons l'inclure."

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