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Le Superbike, une "farce ridicule" selon le patron de Go Eleven

Le patron de l'équipe de Superbike Go Eleven, Gianni Ramello, a dépeint la catégorie comme étant une "farce ridicule, indigne d'être appelée Championnat du monde", lors d'une sortie cinglante sur sa page Facebook.

Roman Ramos, Team Go Eleven

Roman Ramos, Team Go Eleven

Gold and Goose / Motorsport Images

Roman Ramos, Team Go Eleven
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Roman Ramos, Team Go Eleven
Roman Ramos, Team Go Eleven
Roman Ramos, Team Go Eleven
Roman Ramos, Team Go Eleven
Roman Ramos, Team Go Eleven
Roman Ramos, Team Go Eleven

Le Superbike a instauré cette année une série de changements au règlement, dans l'idée de rendre la catégorie plus compétitive, avec des régimes moteur ajustables, des concessions ainsi que des prix capés sur les pièces d'usine à destination des équipes indépendantes.

Après quatre courses, trois vainqueurs différents se sont imposés, et quatre équipes au total ont placé au moins une fois un de ses pilotes sur le podium : Yamaha, Kawasaki, Ducati et l'équipe cliente de cette dernière, le Barni Racing Team.

Deux pilotes privés seulement dans le top 8 jusqu'ici

Cependant, hormis Xavi Forés, les autres privés ne se sont guère illustrés, alors que le rookie Toprak Razgatlioglu est le seul pilote indépendant à avoir terminé dans le top 8 jusqu'ici.

Le patron du Barni Racing Team, Gianni Ramello, estime donc que les règles instaurées en 2018 ont aggravé les choses pour les équipes indépendantes, et celui-ci a fait part de ses états d'âme sur sa page Facebook après que son pilote, Román Ramos, a terminé à de lointaines 14e et 13e places lors du week-end à Buriram, sur sa Kawasaki.

"Le nivellement tant recherché par la Dorna en Superbike est arrivé, et comme je l'avais prédit il y a quatre mois, nous sommes toujours en retrait", a signalé Ramello dans un post cinglant qui a depuis été supprimé.

"Après deux manches, le premier privé [évoluant sur une Kawasaki, en l'occurrence Razgatlioglu], est à 51 points de la tête du championnat. Le résultat ridicule et embarrassant que nous avons obtenu à Buriram a été le même qu'en 2017. Nous avons été freinés et pénalisés financièrement pour mal faire. C'est désobligeant pour les pilotes qui risquent leur vie de ne même pas être vus dans la même course que les motos d'usine. C'est l'enfer lors de chaque course, c'était définitivement mieux avant."

Ramello met ainsi les difficultés actuelles de son équipe sur le compte d'une "réglementation absurde", et assure que la Dorna ainsi que la FIM (Fédération Internationale de Motocyclisme) manquent de "courage" pour simplifier les règles, en particulier en ce qui concerne l'électronique.

Une réglementation absurde et pas nécessaire selon Ramello

"Cela est le produit d'une incapacité générale à gérer la situation, en essayant de régler le problème avec 340 pages de réglementation absurde et pas nécessaire, en pensant qu'avec les moteurs à notre disposition et d'autres éléments cela réduirait l'écart", a poursuivi l'Italien.

"Ils font empirer les choses. Nous sommes en grande difficulté étant donné que nous dépendons de l'électronique, auquel nous n'avons qu'un accès partiel, et qui par conséquent n'aide pas la moto. Il aurait suffi de deux règles bien pensées, que la Dorna et la FIM n'ont pas eu le courage d'écrire. Ils n'ont pas fait cela, ils n'ont pas pris en compte les requêtes et les protestations des équipes privées."

Mécontent, le patron du team Go Eleven a aussi qualifié les courses Superbike cette année de "fake", et assure que les équipes satellites de la catégorie sont désormais présentes uniquement pour faire le nombre sur la grille.

"Ne croyez pas au conte de fées. Les courses en Superbike cette année sont clairement des simulacres, rendus possibles par des règles tellement absurdes que le simple fait de les lire vous donne la nausée", a ajouté Ramello.

"Le rôle d'une équipe privée est celui d'un bouche-trou pour garder la grille bien remplie – et nous sommes destinés à être les moins bons (si vous pensez que les équipes d'usine souffrent, imaginez ce que c'est pour nous) –, les clients des marques victorieuses sont par conséquent coupables quoi qu'il arrive. Avec un pilote déprimé, une équipe totalement dépendante des ajustements effectués par l'usine et Magneti Marelli, une couverture télé équivalente ou encore pire – inexistante pour nous – que de belles perspectives pour une équipe privée !"

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