Le Superbike exclut le recours à une électronique typée MotoGP
Le directeur technique du Superbike, Scott Smart, a confirmé que la catégorie n'allait pas adopter d'unité de contrôle électronique la saison prochaine, par peur d'une hausse des écarts de performance.
Xavi Fores, Barni Racing Team en tête au départ
Gold and Goose / Motorsport Images
Le Superbike a introduit en 2018 une série de changements au niveau de la réglementation technique, dans l’idée de resserrer les performances et de mettre un terme à la domination de Kawasaki, qui règne en maître sur la catégorie depuis maintenant plus de trois ans.
Parmi ces nouvelles mesures figure bien sûr celle de l’instauration d’une limitation des régimes moteur, mais cette dernière n’a pas suffi à entraver l’avancée du triple Champion du monde Jonathan Rea, qui a accumulé dix nouvelles victoires jusqu’ici cette année, pour se constituer une avance de 92 points au championnat alors qu’il ne reste plus que quatre manches à disputer.
Cependant, le coéquipier de Jonathan Rea chez Kawasaki, Tom Sykes, ainsi que les pilotes Ducati, Chaz Davies et Marco Melandri, et Yamaha, Michael van der Mark et Alex Lowes, ont tous remporté au moins une victoire cette saison. C’est d’ailleurs la première fois depuis 2015 que trois constructeurs différents se sont imposés au cours d’un même exercice.
Crainte d'une plus grande disparité entre les équipes
L’idée d’introduire une unité de contrôle électronique, dans l’esprit de ce qui se fait déjà en MotoGP, circule depuis quelque temps, mais le directeur technique de la discipline, Scott Smart, pense qu’un changement d’électronique aurait un "effet négatif" sur les équipes de milieu de tableau.
Au cours d'un entretien accordé à Motorsport.com, Smart a déclaré : "Certaines des plus petites équipes devraient devoir apprendre à utiliser un tout nouveau logiciel. Cela aurait un effet négatif sur les équipes à l'arrière du peloton, alors que celles de devant savent déjà comment l'électronique fonctionne. Il y aurait donc plus de disparités."
"Dans le futur, il y aura de plus en plus de motos de série munies de composants électroniques. Des solutions électroniques plus compréhensives sont nécessaires pour contrôler ces machines. Jusqu'ici, il n'y a pas d'électronique standard qui réponde à ces besoins. Donc dans le futur, il y aura des machines de Superbike qui ne fonctionneront pas correctement avec l'électronique standard du MotoGP. Pour le moment, il n'y a pas d'unité centrale électronique qui puisse prendre cela en charge."
Smart n'exclut pas la possibilité pour le Superbike d'explorer les spécifications électroniques à l'avenir, mais en attendant il reste satisfait des résultats liés à la réglementation actuelle sur l'équilibre des performances, dont il juge qu'elle fonctionne bien.
"Dans deux ou trois ans, nous pourrons de nouveau nous replonger sur les solutions à apporter", reprend Smart, interrogé pour savoir si l'unité de contrôle électronique pourrait être utilisée dans le futur. "Pour le moment, la limitation des régimes moteur et les autres règles fonctionnent bien et assurent l'égalité des chances."
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