Sykes vainqueur d'une "bataille personnelle" à Assen

L'Anglais a vaincu le signe indien sur le circuit batave dimanche dernier, renouant avec une victoire qui se refusait à lui depuis près d'un an.

Sur le podium, le vainqueur Tom Sykes, Kawasaki Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le vainqueur Tom Sykes, Kawasaki Racing
Tom Sykes, Kawasaki Racing
Sur le podium, le vainqueur Tom Sykes, Kawasaki Racing
Tom Sykes, Kawasaki Racing
Sur le podium, le vainqueur Tom Sykes, Kawasaki Racing
Le vainqueur Tom Sykes, Kawasaki Racing
Le vainqueur, Tom Sykes, Kawasaki Racing, le deuxième, Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Tom Sykes, Kawasaki Racing
Tom Sykes, Kawasaki Racing, Xavi Fores, Barni Racing Team
Tom Sykes, Kawasaki Racing
Tom Sykes, Kawasaki Racing
Tom Sykes, Kawasaki Racing, Xavi Fores, Barni Racing Team
Le vainqueur Tom Sykes, Kawasaki Racing, le deuxième, Jonathan Rea, Kawasaki Racing, le troisième, Michael van der Mark, Pata Yamaha
Tom Sykes, Kawasaki Racing
Tom Sykes, Kawasaki Racing
Tom Sykes, Kawasaki Racing, Jordi Torres, MV Agusta Reparto Corse
Tom Sykes, Kawasaki Racing

Franchir la ligne en vainqueur, Tom Sykes attendait cela depuis la Course 1 de Misano l'an dernier, soit une disette de 22 épreuves sans le moindre succès… Une attente interminable pour quelqu'un qui, rappelons-le, avait éclaboussé de sa pointe de vitesse le Superbike dans un passé pas si ancien.

S'il avait annoncé dès le samedi soir et la fin de la Course 1 à Assen – qui signifiait ipso facto une pole position, sa 43e dans la discipline, ce qui le met au même rang qu'un certain Troy Corser – qu'il se sentait clairement capable de jouer la victoire le dimanche, nul doute que l'Anglais n'était pas tranquille.

Une remise en question après la première course

"Je suis allé me coucher hier [le samedi soir], et j'étais déçu avec la course pour plusieurs raisons", a expliqué Sykes dimanche auprès de Motorsport.com, conscient que sa quatrième place lors de la Course 1, alors qu'une position sur le podium était à sa portée, semblait être un résultat calculé pour hériter de la pole le lendemain. "Même mon manager m'a demandé pourquoi je n'avais pas passé Davies […] et que pouvais-je lui répondre ?"

Après tout, le Champion du monde 2013 avait bien signé la première Superpole de l'année à Phillip Island, avant de déchanter lors des deux courses australiennes. La suite de son début de saison n'avait d'ailleurs pas été non plus à la hauteur des espérances, renforçant un manque de confiance récurrent ces derniers mois chez le numéro 66.

Pourtant, ce n'est pas faute de s'être le plus souvent montré à son avantage lors des essais libres de chacune des manches disputées jusqu'ici cette année. Mais le fait est que la Kawasaki, si elle est une machine redoutable en termes de vitesse intrinsèque, est en revanche bien moins à l'aise dans les courses en peloton, un exercice auquel Sykes a dû se prêter plus souvent qu'à son tour cette saison.

Et encore une fois lors de la première course à Assen, où une mésentente avec Michael Ruben Rinaldi en qualifications l'a privé d'un dernier tour lancé qui lui promettait une bien meilleure place sur la grille que la sixième place dont il a dû se satisfaire tant bien que mal.

Éradiquer la pression en course

"J'ai connu une sorte de bataille personnelle récemment, et le secret [pour gagner cette bataille], c'était d'éradiquer la pression durant la course", explique l'Anglais. "Lors des essais libres, nous avions affiché des performances nous permettant de viser la victoire sur chacune des manches jusqu'ici cette année, mais aujourd'hui nous avons eu une grande opportunité avec une piste dégagée de prouver aux gens ainsi qu'à moi-même que la vitesse n'était pas en cause."

Alors, avec un départ de la Course 2 depuis la première position sur la grille, Sykes savait ne pas avoir droit à l'erreur, ce afin de faire taire les critiques qui commençaient à poindre même au sein du garage de Kawasaki.

Et quel plus bel endroit, en sus, que de se relancer sur un circuit dont son coéquipier Jonathan Rea avait fait sa chasse gardée avec huit succès consécutifs, une série qui était encore en cours samedi soir ? "Cela est important aussi bien du point de vue personnel que professionnel", admet Sykes. "Une telle victoire, en particulier dans le jardin de Jonathan Rea… C'était émouvant, mais la Kawasaki est bonne lorsque la piste est dégagée."

Si ce premier succès en près d'un an lui permet sur le plan comptable de revenir à la cinquième place du championnat, à moins d'une victoire de Marco Melandri, troisième et qui fait office cette année de prétendant au titre, c'est surtout sur le plan psychologique que ce triomphe néerlandais a fait du bien à l'Anglais.

"Je ne suis pas quelqu'un d'arrogant, mais Marcel [Duinker, son chef-mécanicien] a couché sur le papier mes accomplissements avec toutes les victoires, les Superpoles et les titres", raconte celui qui a signé ce week-end au sein de la Cathédrale sa 34e victoire en Superbike. "Quand vous mettez tout cela sur le papier, j'ai dit à Marcel : 'P****n de m***e'… je n'aime pas me faire mousser avec tous ces chiffres, mais lorsqu'il m'a montré tout ça, j'ai pensé que ce n'était pas pour rien et je remercie Marcel pour son approche mentale. Je ne suis pas arrogant, mais je crois vraiment que je suis potentiellement le pilote le plus rapide du Superbike."

Reste à présent sans doute le plus difficile : conserver cette bonne dynamique, et confirmer dès la prochaine manche en Italie, sur le circuit d'Imola. Une tâche loin d'être aisée, surtout avec un coéquipier aussi encombrant que Rea, et une réglementation qui pénalise ouvertement Kawasaki cette saison. Mais Sykes a de la ressource, et gageons que cette première victoire en 2018 fasse office de déclic chez l'Anglais.

Avec Mark Bremer

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