Interview

Sylvain Guintoli - "J'aime le Superbike, pourquoi changer?"

Durant sept ans, Sylvain Guintoli a été un acteur stable des Grands Prix mondiaux, une carrière parfois frustrante qui ne l'a pas mené aussi haut qu'il aurait pu l'espérer. C'est en Superbike que le Français a finalement trouvé sa voie.

Sylvain Guintoli, Pata Honda
Sylvain Guintoli, Pata Honda World Superbike Team
Sylvain Guintoli, Pata Honda
Sylvain Guintoli, Pata Honda
Sylvain Guintoli
Sylvain Guintoli, Pata Honda
Michael Van der Mark et Sylvain Guintoli, Pata Honda

Il a d'abord retrouvé le chemin de la victoire en série britannique, avant de faire son entrée en Championnat du Monde, un paddock dans lequel il s'est épanoui. Après un passage chez Suzuki et Ducati, c'est avec Aprilia qu'il a franchi le dernier cap en s'imposant comme un leader régulier et en allant arracher le titre mondial lors de la dernière manche 2014.

S'il a, depuis, disputé une saison plus complexe avec Honda, Guintoli restera à jamais le seizième Champion du Monde Superbike, le deuxième Français à avoir coiffé la couronne après Raymond Roche en 1990.

A l'heure où il s'apprête à relever un nouveau défi, cette fois avec Yamaha, Guintoli s'est confié à Motorsport.com pour rappeler, notamment, que le MotoGP fait partie de son passé.

Que reste-t-il du Champion du Monde 2014 et qui est aujourd'hui Sylvain Guintoli?

"J'ai gardé de magnifiques souvenirs de cette saison. Je conserve le souvenir d'un très beau championnat, surtout à la fin, qui m'a mené au titre de Champion du Monde - et pour un sportif, ce n'est pas rien. Je me souviens en particulier des courses du Qatar, où j'ai pu récupérer douze points qui m'ont permis de passer Tom Sykes et aussi d'offrir le titre Constructeurs à Aprilia. Pour le reste, le pilote - "l'athlète" - est toujours le même, avec bien sûr plus d'expérience."

Après ton titre l'année dernière, penses-tu que tu méritais un coup de fil du MotoGP ou bien qu'il valait mieux rester dans l'environnement où tu gagnais?

"Le MotoGP, c'est le championnat leader des deux-roues, c'est évident pour tout le monde, mais je ne m'attendais pas du tout à y retourner. J'ai désormais 33 ans et il y a énormément de jeunes talents qui méritent d'y courir, peut-être plus que moi. Et puis, je veux être sincère : j'aime le Superbike, je ne vois pas pour quelle raison j'aurais dû ou pu changer."

Est-ce qu'un ancien Champion du Monde a nécessairement l'obligation de gagner? Y arriveras-tu à l'avenir?

"C'est ce que souhaitent tous ceux qui sont impliqués dans une aventure, qu'elle soit nouvelle ou pas, et c'est aussi le devoir de chaque pilote. Quand tu as déjà remporté un titre Superbike, tu peux et tu veux mettre la main sur un second titre..."

Selon toi, quels sont les secrets pour réussir une saison mondiale en dérivées de série?

"Qui peut le dire et, surtout, comment le dire ? Aujourd'hui, mon premier objectif est de terminer la saison de la meilleure façon avec le team Pata Honda. Il manque encore les deux courses de Doha et l'expérience m'a appris que je peux obtenir de très bons résultats, comme ce fut le cas il y a un an lorsque j'ai décroché le titre. Et il ne faut pas oublier que notre courbe de résultats est en hausse depuis la Malaisie."

Tu es très attentif à la sécurité. Concernant la compétition, quel est le prochain défi à remporter?

"La sécurité, c'est un sujet sérieux. Nous, pilotes, sommes conscients du danger intrinsèque des sports mécaniques, mais cela ne signifie pas qu'il faut laisser ça courir. Je participe régulièrement aux réunions de la Commission Sécurité. On se réunit à la veille de chaque course pour évaluer attentivement les risques potentiels du week-end. Ces rencontres peuvent durer jusqu'à deux heures, mais ce n'est absolument pas une perte de temps. Et ce n'est pas non plus une perte de temps pour le public, parce que ce que l'on expérimente sur les circuits - qu'il s'agisse des modifications apportés aux glissières de sécurité ou des systèmes actifs comme les freins les plus récents - devient disponible sur le marché en l'espace de six mois à un an."

Interview réalisée par Gabriele Testi

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