WSBK - Début des hostilités à Phillip Island !

Phillip Island fête les 25 ans du World Superbike

Phillip Island fête les 25 ans du World Superbike

World Superbike Championship

Alex Lowes, Suzuki
Jordi Torres, Aprilia Racing Team
Jonathan Rea, Kawasaki Racing Team
Les pilotes WSBK en visite dans une école en Australie

C'est parti ! Après une mise en bouche en début de semaine avec plus de 2000 tours d'essais effectués en deux jours par les 25 pilotes, Phillip Island accueillait ce vendredi les premières séances officielles de la saison WSBK. Le championnat du monde Superbike entame sa 28e campagne sur l'un de ses circuits les plus emblématiques, positionné en bord de mer. Crainte pour son fort dénivelé et ses brusques rafales de vent, c'est la piste la plus rapide du calendrier avec une moyenne record de 177,720 km/h sur ces 4,445 km. Ça commence fort !

La star des outsiders

Dans ce superbe décor, une ambiance survoltée accompagne le coup d'envoi de la saison.

L'annonce surprise de la participation de Troy Bayliss en remplaçant de luxe du pilote Ducati Davide Giugliano, blessé en début de semaine, n'y est pas étrangère. Six ans après son troisième titre et son départ à la retraite, l'Australien se montrait aussi impatient qu'un rookie à l'heure de s'installer ce matin en bout de pitlane pour prendre la piste. "J'ai terriblement mal dormi, comme au bon vieux temps !", souriait-il.

Il lui aura pourtant fallu se montrer patient, puisqu'un problème moteur l'a contraint à une quasi inactivité dans la première séance. Finalement auteur de 16 tours cet après-midi, il doit se contenter du 18e temps (+2.635s). "Ce matin, on a perdu toute la séance à cause d'un problème technique et c'est vraiment dommage. Cet après-midi, j'ai commencé à me sentir plus à l'aise," explique Bayliss. "Je n'ai pas encore suffisamment confiance dans le train arrière quand je suis au maximum de l'angle et la moto a tendance à glisser, mais je suis certain qu'on pourra régler cela demain. Il reste encore beaucoup à faire, bien sûr, mais on y arrive tout doucement. Je prends beaucoup de plaisir au guidon de la Panigale R et c'est le principal."

Les favoris des bookmakers

De 21 ans son cadet, Alex Lowes (Voltcom Crescent Suzuki) est bien mieux loti par le chronomètre. Pilote le plus actif (46 tours), il est également le plus rapide avec un chrono de 1:30.855, déjà en dessous du record enregistré en course l'an dernier. De quoi confirmer le potentiel qu'il affichait en début de semaine. "La feuille des temps ne dit pas tout, car il nous reste du travail pour les températures les plus élevées. J'ai été le plus rapide ce matin sur une piste fraîche, mais dans la chaleur il faut faire les choses différemment pour signer un chrono," pointe-t-il. "On commence bien, ce circuit est génial et ma GSX-R est une vraie bombe ici. Je suis plutôt content, on va continuer à travailler dur demain et on verra bien ce que ça donnera... petit à petit !"

Son coéquipier Randy de Puniet a lui aussi enregistré son meilleur temps ce matin, les conditions d'adhérence favorisant alors la performance avant que la piste n'atteigne les 51°C cet après-midi. Une chute lui ayant procuré en début de semaine de douloureux hématomes, le Français peut se satisfaire de son 9ème temps pour sa première journée en WSBK. "Ça n'a pas été facile à cause de ma blessure, mais je pense avoir fait une bonne séance même si je ne suis satisfait ni par ma position ni par ma vitesse. Aujourd'hui il s'agissait surtout de trouver un bon feeling sur la moto et de travailler sur mes mouvements par rapport à ma blessure. Demain, je me concentrerai sur les chronos et les pneus course," promet Randy.

Dans le camps français, Sylvain Guintoli panse lui aussi ses blessures. Touché à la colonne vertébrale lors d'une séance d'essais en janvier, le Champion du Monde en titre sent qu'il paye son manque de roulage. Nouvelle recrue de l'équipe Pata Honda où il est accompagné par Michael Van der Mark, titré l'an dernier en Supersport, Guintoli doit ronger son frein : "On progresse, cela ne fait aucun doute, mais parfois ça vient d'un coup et parfois il faut un peu plus de temps pour trouver ses marques. Pour l'instant je suis lent et il faut qu'on analyse les données pour trouver un petit plus."

Nouvelle recrue du Kawasaki Racing Team après une longue fidélité à Honda, Jonathan Rea se classe dans le top 5, mais cède les honneurs à son coéquipier Tom Sykes, troisième. Un début encourageant pour les Verts, d'autant que les deux pilotes britanniques n'affichent pas à Phillip Island leur palmarès le plus riche : 12 courses chacun, mais seulement 2 podiums et 1 pole pour Sykes.

La surprise du jour vient finalement du rookie Jordi Torres (Aprilia Racing Team Red Devils), au guidon de l'Aprilia championne du monde en titre. Sur l'un des rares circuits du calendrier qu'il connaît et qui lui a d'ailleurs valu un podium en Moto2, il place son RSV4 deuxième du classement combiné de la journée, au nez et à la barbe des stars du championnat. Elle s'illustre par ailleurs avec des vitesses de pointe qui ont de quoi faire pâlir certaines de ses concurrentes : jusqu'à 313 km/h cet après-midi ! "On aurait difficilement pu prendre un meilleur départ !", se félicite l'Espagnol. "Le mérite revient à Aprilia. La moto se comporte super bien ici et j'ai un très bon feeling avec les membres de l'équipe. Même si j'ai encore beaucoup de choses à améliorer, je trouve l'apprentissage plutôt facile." Son coéquipier Leon Haslam n'est pas en reste : deuxième cet après-midi, il se classe quatrième au classement combiné de la journée et permet à Aprilia de se targuer du meilleur résultat par équipe.

Les Français en vue en Supersport

En catégorie Supersport, c'est le Français Jules Cluzel (MV Agusta Reparto Corse) qui occupe aujourd'hui la tête de la hiérarchie. Vainqueur l'an dernier de la manche australienne, il devance de seulement 21 millièmes Kenan Sofuoglu, référence de la discipline avec trois titres à son actif. C'est Gino Rea qui complète le top 3, une belle surprise pour l'Anglais qui fait son retour après trois ans en Grands Prix et remplace au pied levé Sheridan Morais.

Vice champion du monde lors de ses deux saisons précédentes en Supersport, Jules Cluzel, 26 ans, s'annonce comme l'un des favoris à la succession de Michael Van der Mark. L'autre Français engagé dans ce championnat, Lucas Mahias (Kawasaki Intermoto Ponyexpres), s'est illustré avec le quatrième temps de la première séance et le sixième de la suivante, de quoi booster les attentes du camps tricolore.

Nouvelle saison, nouveau règlement

2015 marque le retour à une plateforme technique uniforme pour le championnat du monde Superbike. Exit la catégorie EVO, aujourd'hui le règlement est le même pour tous et entend réduire les coûts tout en séduisant de nouvelles équipes. Aucun changement majeur sur le cadre, en revanche côté moteur les instances dirigeantes limitent les modifications. Concernant l'électronique, le développement est autorisé à condition que chaque constructeur fournisse à ses équipes un kit au prix contrôlé.

Après la fin des essais libres samedi matin, les concurrents se confronteront au chrono pour les qualifications Supersport et la très attendue Superpole de la catégorie Superbike.

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