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Le WSBK défend des courses "plus excitantes" grâce aux grilles inversées

En 2017, le Superbike va intégrer le principe de la grille inversée lors de ses week-ends de course. Une décision qui a pour objectif d'augmenter le suspense, mais qui n'est pas sans poser des questions en termes de sécurité.

Le départ de la Course 2
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Départ : Jonathan Rea, Kawasaki Racing mène
Gregorio Lavilla
Stefan Bradl, Honda World Superbike Team
PJ Jacobsen, Honda WSS Team, en tête au départ
Eugene Laverty, Milwaukee Aprilia World Superbike Team
Eugene Laverty, Milwaukee Aprilia World Superbike Team
Jonathan Rea, Kawasaki Racing mène
Les motos se préparent pour le second départ
Eugene Laverty, Milwaukee Aprilia World Superbike Team
Lorenzo Savadori, Milwaukee Aprilia World Superbike Team
Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Tom Sykes, Kawasaki Racing, Jonathan Rea, Kawasaki Racing
Chaz Davies, Ducati Team

En 2017, le Superbike fera sa petite révolution en ajustant son règlement sportif et technique, notamment en sacrifiant à la mode des grilles inversées. Une décision censée favoriser le spectacle mais aussi mettre en avant certains pilotes et équipes évoluant en milieu de peloton.

Alors que nous sommes à présent à un mois de la première manche de la saison, qui se déroulera en Australie sur le tracé de Phillip Island, Gregorio Lavilla, le directeur sportif du World Superbike, a pris la parole pour défendre les nouvelles mesures de la discipline.

"Il y a deux raisons principales pour lesquelles nous avons décidé de modifier la grille. L’une est d’essayer, si possible, de rendre la course un peu plus excitante", commence l’ancien pilote espagnol sur le site officiel du WSBK.

Renforcer l'intérêt de la Course 2

Le fait d’inverser une partie de la grille a fait florès dans un certain nombre de disciplines, notamment en quatre roues dans les formules de promotion comme le GP2 ou le GP3, ou bien encore le WTCC. Et comme dans ces dernières, l’idée est aussi de mettre en exergue des pilotes plus confidentiels.

"La seconde raison, qui est la plus importante pour moi, est d’essayer de donner plus de valeur aux pilotes et aux équipes", reprend Lavilla. "Ils n’ont pas toujours la chance de démarrer la course depuis la première ligne, mais avec ce format nous donnerons un peu plus de valeur à ces pilotes. Dans le même ordre d’idée, nous pouvons aussi donner aux pilotes une autre chance s’ils ont eu un très mauvais samedi."

L’inversion de grille ne concernera qu’une partie du plateau et ne s’appliquera que lors de la seconde course, la Superpole restant décisive pour l’ordre de départ de la première manche. Concrètement, seuls les neuf pilotes en tête de la première course sont impliqués.

Le trio de tête devra prendre le départ de la course 2 depuis la 3e ligne, le vainqueur et le troisième s’échangeant leurs positions sur la grille. Les pilotes arrivés de la quatrième à la sixième places lors de la première manche se verront "promus" en première ligne de la Course 2, au même titre que les pilotes arrivés de la septième à la neuvième place, qui seront bombardés en deuxième ligne.

Bien sûr, de tels changements n’ont pas manqué de susciter des interrogations, notamment pour des cas particuliers, comme l’abandon d’un pilote de tête lors de la première course. "Évidemment, si les pilotes qui se sont qualifiés dans le top 3 ont un crash alors ils seront plus affectés par la règle", poursuit le patron du Superbike. "Mais depuis la neuvième position et au-delà il n’y aura presque pas de différence."

"Puis il vous reste le classement de la Superpole auquel ont été retirés les neuf premiers pilotes de la Course 1 - cela reprend alors l’ordre de la grille, c’est très simple. Donc le pilote qui était en tête du classement [de la Superpole] et qui est tombé descendra peut-être à la dixième place, mais si un pilote était initialement qualifié 11e ou 12e lors de la Superpole puis qu’il s’est crashé, il peut garder la même position. Voilà les variables que nous aurons."

Un impact limité sur la sécurité

Le fait de retrouver des pilotes initialement moins véloces aux avant-postes pose aussi la question de la sécurité. Pour Gregorio Lavilla, l’impact de cette mesure sera mineur, dans le sens où elle englobe neuf pilotes aux performances supposées proches.

"Si nous avions décidé d’inverser totalement la grille, cela aurait créé encore plus d’interrogations - ce qui est déjà le cas en ce moment avec seulement trois lignes concernées. Du point de vue de la sécurité, je ne pense pas que cela sera particulièrement dangereux, car nous aurons beaucoup de pilotes capables de gagner."

"Ensuite, la vitesse peut dépendre des pilotes - pour moi ce sont tous des pilotes de haut niveau - mais la principale différence entre eux sera peut-être visible à mi-course. Vous pouvez voir la différence provenir de l’usure des pneus, comment un pilote gère la course et qui a fait le plus de tours durant les qualifications pour se préparer. Vous pouvez donc dire que, même avec un ordre inversé, la différence au tour entre les neuf pilotes lors des premières boucles sera très ténue."

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