Bennani sous pression à Marrakech
Photo de: Uncredited
A l'excitation de disposer pour la première fois d'une voiture, la Citroën C-Elysée, capable de lui permettre de pointer régulièrement aux avant-postes, s'ajoutera pour Mehdi Bennani l'émotion de courir sur son sol natal et devant ses supporters, ce week-end à Marrakech. Le Marocain, impliqué dans plusieurs incidents en Argentine, saura-t-il garder la tête froide ?
Il est peu de dire que les regards seront tournés vers Mehdi Bennani ce week-end à Marrakech. Unique pilote maghrebin a évoluer à l'échelon international en sport automobile, le natif de Fes s'est fait, depuis ses débuts en 2009 en WTCC, sa place dans la discipline. Animateur du trophée des indépendants durant plusieurs saisons, Bennani a passé un palier l'an passé en décrochant sa première victoire au général, lors de la course 2 à Pékin, alors au volant d'une Honda Civic TC1.
Cette année, Mehdi Bennani a le privilège de disposer de la voiture la plus performante du plateau : la Citroën C-Elysée. En l'occurrence le modèle aligné par le Sébastien Loeb Racing, aux côtés des quatre Citroën officielles. En Argentine, Bennani s'est rapidement porté en haut des feuilles de temps. Plus rapide en Q1, le Nord Africain a tout perdu en sortant de la route dès le début de Q2, cédant à une fébrilité dont il fait parfois preuve.
Cette fébrilité face à l'enjeu, Bennani en avait fait la démonstration il y a un an à Marrakech déjà où, placé en 2e position sur la grille de départ de la course 2 à la faveur de la règle de la grille inversée, il poussait la Chevrolet de Tom Coronel contre le mur, et provoquait la confusion dans le peloton. Ce week-end, Mehdi Bennani voudra sans nul doute briller dans son pays.
Je ne pense pas à la victoire. Je vais m'attacher à faire de mon mieux, piloter à 100% et si cela nous met dans une bonne position, par exemple un top 5, je serais très heureux.
Mehdi Benanni.
"Cette étape est très importante pour moi", explique-t-il. "En fait, il y aura cette année deux épreuves importantes pour moi : le Maroc et le Qatar. Je sais que de nombreuses personnes attendent beaucoup de moi lors de ces deux courses, et si je dois choisir où décrocher mes meilleurs résultats cette année, ce serait sur ces deux courses".
"Pour Marrakech, je ne pense pas à la victoire", poursuit le Marocain. "Je vais m'attacher à faire de mon mieux, piloter à 100% et si cela nous met dans une bonne position, par exemple un top 5, je serais très heureux. Mais cela ne sera pas facile car nous nous battons contre les meilleures équipes d'usine et les meilleurs pilotes. Il y a beaucoup de choses à mettre dans le bon ordre. Les qualifications seront l'un des moments clé. En Argentine, j'ai fait une grosse erreur dans un moment clé du week-end, mais cela peut arriver lorsque vous roulez à la limite".
Théâtre de la seule manche africaine du WTCC depuis 2009 (avec une interruption en 2011), Marrakech pourrait bien développer un circuit permanent en lieu et place de l'actuel tracé urbain de Moulay El Hassan. Des discussions sont en cours, de quoi rendre enthousiaste Mehdi Bennani.
"C'est très bien pour moi en tant que pilote, car cela signifie que le sport automobile va dans le bon sens", conclut-il. "Je travaille également avec 25 jeunes pilotes de kart dans un centre de formation. Je suis là pour les soutenir et un circuit permanent pourrait vraiment nous aider dans le futur".
Partager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.