Yann Ehrlacher : La Nordschleife, "un circuit de folie"

Débutant cette année en WTCC, Yann Ehrlacher a raconté à Motorsport.com sa première expérience sur le redoutable circuit de la Nordschleife ce week-end, au volant de sa Lada Vesta du RC Motorsport.

Yann Ehrlacher, RC Motorsport Lada Vesta WTCC

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FIA WTCC

Yann Ehrlacher, RC Motorsport Lada Vesta WTCC
Yann Ehrlacher, RC Motorsport, Lada Vesta
Yann Ehrlacher, RC Motorsport, Lada Vesta
Yann Ehrlacher, RC Motorsport, Lada Vesta
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Yann Ehrlacher, RC Motorsport, Lada Vesta
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Yann Ehrlacher, M.Racing

À 20 ans, Yann Ehrlacher est l'un des pilotes débutants cette saison en WTCC. Le fils de Cathy Muller, et accessoirement neveu d'un certain Yvan Muller, effectue ses premiers pas cette année dans la discipline au volant d'une Lada Vesta du RC Motorsport.

Après un week-end où il s'est montré peu en réussite lors de l'ouverture à Marrakech, Ehrlacher a décroché ses premiers points à Monza, avant de gonfler son compteur en Hongrie.

Cette fois, il avait rendez-vous avec le circuit de la Nordschleife, ses 25 km et ses 170 virages, à l'occasion de la quatrième étape de la saison du WTCC. Une expérience époustouflante pour le jeune pilote alsacien.

"Après les Essais Libres 1, c'était encore pire que ce je pensais", a confié Ehrlacher à Motorsport.com. "Ça saute dans tous les sens, il y a des compressions énormes, c'est un grand huit. Pendant huit minutes cinquante, on est en apnée tout le long. Il faut se forcer à respirer sinon on oublie carrément de le faire. On tape des vibreurs, il y a des virages rapides où on essaie de sortir le plus près possible de l'herbe, sauf que lorsque l'on sort un peu trop, on tape le mur. Lorsque tu commences à attaquer et à chercher la limite partout, c'est un circuit de folie."

Quand on s'y retrouve pour la première fois, on se demande ce qu'on fait là, on se dit qu'on aurait mieux fait de le regarder à la télé !

Yann Ehrlacher

S'il découvrait l'expérience de la Nordschleife au volant d'une voiture de WTCC, le jeune français avait déjà tous les virages bien en tête avant d'arriver dans l'Eifel. Après quelques tours en Mitjet Deux Litres puis en voiture personnelle, mais aussi et surtout après l'avoir appris sur jeu vidéo depuis qu'il est adolescent.

Retrouvez le tour embarqué de Yann Ehrlacher sur la Nordschleife en Mitjet Deux Litres en 2016 :

"Tous les virages, je les connaissais par cœur", explique-t-il. "Quand j'étais au collège ou au lycée, dès que je rentrais chez moi, je jouais à la PlayStation et j'ai aligné des tours comme ça sur ce circuit qui était très bien modélisé, je ne faisais que ça. Du coup tous les virages, je les connais par cœur. Mais bon, la vitesse à laquelle ça défile, ça bouge, ça déleste, tout ceci n'est évidemment pas représenté dans un jeu vidéo, alors quand on s'y retrouve pour la première fois, on se demande ce qu'on fait là, on se dit qu'on aurait mieux fait de le regarder à la télé !"

"Au final, on commence à s'habituer à cette vitesse, aux sauts, on commence à prendre du plaisir à rouler. Mais ceux qui me disent qu'ils aiment rouler ici, que c'est un plaisir pour eux d'attaquer sur ce circuit, je ne les crois pas, c'est de l'intox. Franchement, faire un tour comme ça en qualifications tu le fais une fois, tu n'as pas envie de le faire toutes les semaines."

Dans le rail lors des essais libres

Jeudi soir toutefois, le baptême de la Nordschleife se montrait plutôt douloureux pour Ehrlacher, victime d'une sortie de route lors des Essais Libres 1 suite à un blocage de la direction assistée sur sa Lada Vesta. Pas de quoi mettre en confiance sur un tel tracé.

"Si l’accident avait été de ma faute, cela aurait été plus simple car j’aurais analysé mon erreur et fait en sorte de ne plus la renouveler", commentait-il samedi avant la course. "Là, c’est un problème mécanique qui est relativement récurrent sur cette voiture, et il y a une interrogation à ce niveau-là. À partir du haut du cœur, je suis courbaturé, la cheville gauche a bien pris, mais une fois dans la voiture on ne sent plus rien, avec l’adrénaline."

Un incident qui lui faisait perdre un temps de roulage précieux, et aborder les qualifications avec un déficit de kilométrage face à ses rivaux. Il décrochait finalement la 12e place sur la grille.

Deux fois neuvième en course

En course, il parvenait à grappiller des places lors des deux manches, pour terminer neuvième à l'arrivée des deux courses. De nouveaux points dans son escarcelle.

"L’objectif était de rentrer dans les dix premiers, et profiter d’éventuels problèmes des autres pilotes mais il n’y en a pas eu beaucoup au final. Ce qui est dommage c’est que nous avions le potentiel et le rythme pour faire sixième ou septième, mais c’est très difficile de dépasser ici. J’ai dépassé Michigami rapidement, puis Filippi, je suis revenu sur Coronel en fin de course mais c’était trop tard."

"Dans la seconde manche, je me suis fait un peu enfermer au départ, j’ai réussi à passer une nouvelle fois Michigami dans le premier tour, puis j’ai encore dépassé Filippi. On termine deux fois neuvièmes, et on marque quand même des points deux fois."

"Il était difficile de faire mieux en partant 12e", conclut-il. "Le problème est le manque de roulage en essais libres, sur un circuit où on est de plus en plus rapide au fil des tours. On avait la vitesse, mais cela s’est mal goupillé." 

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