Greiner - Lopez avait l'étoffe d'un champion dès sa première course
Photo de: FIA WTCC
Dominik Greiner, qui avait permis à José Maria Lopez d’effectuer ses débuts (victorieux) en WTCC en 2013 sur une modeste BMW 320si du Wiechers-Sport, a tout de suite perçu le potentiel du pilote argentin.
Star du championnat argentin de supertourisme, après avoir effectué ses classes en monoplace en Europe et même être pressenti en Formule 1 (dans le cadre du projet mort-né de l’écurie USF1 en 2010, après avoir été pilote essayeur Renault F1), José Maria Lopez avait eu l’opportunité d’effectuer ses grands débuts en WTCC à l’occasion de la venue de la discipline sur le circuit argentin de Termas de Rio Hondo. Le natif de Cordoba s’était alors révélé au sein du paddock en décrochant une belle 5e place dans la course 1, puis surtout en s’imposant à l’issue de la course 2, après avoir hérité de la pole grâce à la grille inversée, et dominé l’épreuve du départ à l’arrivée devant Michel Nykjaer (Chevrolet) et James Nash (Chevrolet) (photo).
Il travaillait très dur, restait toujours très tard sur le circuit. Il est encore comme cela aujourd’hui.
Dominik Greiner, team manager de Wiechers-Sport.
Dominik Greiner, le team manager de Wiechers-Sport, se souvient encore de sa rencontre avec celui qui allait devenir champion du monde dès la saison suivante avec Citroën. "Le connaissant de réputation, je savais qu’il allait être bon, mais à ce point...”, confie Greiner. "La BMW que nous alignions alors n’était pas la plus compétitive, et nous espérions juste décrocher un bon résultat dans la catégorie des Indépendants, mais pas davantage. Lors des EL0, il s’était classé 12e, mais ensuite il s’est classé dans le top 5 dans chacune des séances suivantes. Il a très bien piloté, et nous étions bien entendu heureux après sa victoire, c’était comme un rêve".
Plus encore que sa pointe de vitesse, Dominik Greiner avait alors été frappé par l’extrême implication et le professionnalisme du Sud Américain. "Il m’envoyait des SMS tard le soir avec son retour technique sur la voiture, et sur les réglages", poursuit le team manager allemand. "Il travaillait très dur, restait toujours très tard sur le circuit. Il est encore comme cela aujourd’hui".
Repéré par Citroën, qui préparait son arrivée en WTCC l’année suivante, José Maria Lopez est devenu la référence de la discipline, décrochant son premier titre mondial (et le record de victoires en une seule saison) en 2014, et occupe actuellement la tête du classement provisoire du championnat avec 55 points d’avance sur son équipier Yvan Muller.
"C’était juste une pige et nous voulions bien sûr poursuivre avec lui", conclut Greiner. "Mais lorsque j’ai appris qu’il avait signé pour Citroën, j’étais très heureux pour lui, et fier pour notre équipe car nous avons formé un futur pilote d’usine".
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