Interview Loeb - "J’essaie de m’accrocher"
Photo de: Citroën Communication
A l’issue d’un bon week-end sur le Slovakia Ring, qui l’a vu décrocher une troisième place puis la victoire, sa première depuis l’ouverture de la saison en Argentine en mars, Sébastien Loeb a refait le plein de confiance après un week-end délicat en Russie, comme il l’explique à Motorsport.com.
9e et 7e seulement sur le Moscow Raceway, après une lointaine 11e place en qualifications, Loeb est clairement revenu aux affaires ce week-end en Slovaquie. Même s’il fut dominé par ses équipiers Yvan Muller et José Maria Lopez en qualifications, le nonuple champion du monde des rallyes a haussé le ton en course, où il a décroché la troisième place du podium dans la première manche, non sans avoir mis la pression sur Lopez.
"On a changé les réglages entre les qualifications et la course, et je me suis senti plus à l’aise dans la voiture le dimanche", explique Sébastien Loeb à Motorsport.com. "Dans la première course, je me porte même à la hauteur de Lopez au départ, mais il me met un petit coup à l’arrière gauche, cela m’a mis en léger travers, mais c’était suffisant pour me faire perdre de la vitesse, et c’est comme ça qu’il est repassé. Ensuite, j’étais rapide, et j’étais même bouchonné par Lopez. C’est bien de dire cela, cela n’arrive pas tous les jours!"
En course 2, Loeb prenait un envol d’anthologie, de la 8e à la 2e place au premier tour, avant de s’emparer du commandement à l’amorce du deuxième tour face à Gabriele Tarquini. Sans rival, Loeb creusait l’écart pour décrocher une victoire incontestable, sa deuxième de la saison.
Je n’aime pas avoir Lopez dans mon pare choc. Il est rapide, il est offensif, quand il est derrière toi, tu n’es pas serein.
Sébastien Loeb.
"J’ai pris un autre bon départ dans la course 2, et je me suis vite retrouvé derrière la Honda de Gabriele Tarquini", poursuit Loeb. "Je savais qu’il fallait que je le passe rapidement car essayer de passer une voiture c’est une chose, le faire quand on a soi-même la pression derrière est une autre chose, et je savais que Lopez et Muller revenaient fort".
"Et puis, je n’aime pas avoir Lopez dans mon pare choc. Il est rapide, il est offensif, quand il est derrière toi, tu n’es pas serein. Lorsque tu tournes le volant pour prendre un virage, tu jettes toujours un œil dans le rétro pour voir s’il n’a pas tenté une attaque. Donc, je voulais me forger un peu d’avance, autant que possible".
"Au final, c’était une bonne course pour moi, la voiture était bien, je n’ai pas fait d’erreur. Et puis cela faisait un moment que je n’avais plus gagné, donc ça fait encore plus plaisir. En qualifications, il m’en manque un peu par rapport à mes équipiers. Comme les courses sont très courtes, les positions sur la grille sont primordiales, et c’est ce qui me coûte des points en ce moment".
"Cela fait deux courses qu’Yvan est au-dessus. Il met la pression sur Lopez, qui doit être forcément moins serein", conclut Loeb. "Quant à moi, je suis un peu derrière eux deux, et j’essaie de m’accrocher".
Au classement du championnat, Loeb demeure troisième à 61 points du leader Lopez, et 31 points de Muller. Il a en revanche nettement creusé l'écart sur Monteiro (Honda), 4e à désormais 70 points du Français avant Le Castellet.
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