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Le Nürburgring, défi de taille pour les autos du WTCC

Plus long, plus dur, plus exigeant, le Nürburgring ne s'aborde pas comme les autres manches du WTCC. Un défi qu'explique Andrea Cisotti, ingénieur piste en charge de la Honda du leader du championnat, Tiago Monteiro.

Tiago Monteiro, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC

FIA WTCC

Ryo Michigami, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Norbert Michelisz, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Tiago Monteiro, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Norbert Michelisz, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC and Tiago Monteiro, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Tiago Monteiro, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Norbert Michelisz, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Norbert Michelisz, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Norbert Michelisz, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Tiago Monteiro, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Tiago Monteiro, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Nicky Catsburg, Polestar Cyan Racing, Volvo S60 Polestar TC1
Tiago Monteiro, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Mehdi Bennani, Sébastien Loeb Racing, Citroën C-Elysée WTCC
Tiago Monteiro, Honda Racing Team JAS, Honda Civic WTCC
Rob Huff, All-Inkl Motorsport, Citroën C-Elysée WTCC

G.N., Nürburgring - L'Enfer vert porte bien son nom. À travers le massif de l'Eifel, le long ruban du Nürburgring, rythmé de ses courbes, de ses lignes droites, déroule ses 25 km. Une course déroutante, notamment pour les concurrents du WTCC, plus habitués aux circuits traditionnels. Déroutante, mais loin d'être rebutante, comme l'explique Andrea Cisotti, l'ingénieur piste de Tiago Monteiro, chez Honda Team Jas. "Le Nürburgring est un circuit spécifique pour nous", détaille l'ingénieur italien. "Vous avez la première partie qui se déroule sur le circuit Grand Prix, puis la plus grosse partie, très sinueuse, de la Nordschleife, qui se présente comme une spéciale de rallye, avec beaucoup de courbes, de sauts. Et la dernière avec une longue ligne droite de trois km."

La plus grosse partie, très sinueuse, de la Nordschleife, se présente comme une spéciale de rallye.

Andrea Cisotti

"Spéciale de rallye", l'expression est lâchée. Décidément, la piste du Nürburg n'est pas de celles qui se laissent facilement apprivoiser, avec ses nombreuses courbes et ses surfaces cabossées. "La préparation de la voiture est spéciale", poursuit-il. "Vous devez avoir une voiture solide, qui n'abîme pas ses pneus, qui passe vite en courbe mais qui reste sécurisante car il y a des passages très rapides, et votre pilote doit se sentir en confiance."

Un compromis à trouver

Surtout, le circuit allemand propose une combinaison schizophrène. Tantôt très rapide, tantôt très sinueux, il demande un nez fin pour les équipes pour y trouver le bon compromis : "Il y a deux solutions, soit vous mettez en avant les longues lignes droites, soit vous mettez en avant l'agilité. Il faut analyser les données, et prendre la décision."

Du côté de chez Honda, on sait déjà dans quelle direction il faut s'orienter. Plutôt à l'aise partout depuis le début de la saison, les Honda Civic WTCC sont une bonne base de travail, reste à faire germer le potentiel. "L'idée, c'est tout de même de favoriser la partie sinueuse, car si en ligne droite, vous pouvez gagner du temps grâce à une bonne pointe de vitesse, je pense que vous en gagnez plus dans la partie sinueuse, qui représente 75% du circuit. C'est un compromis à trouver et ce n'est pas simple !"

 

La clef surtout réside dans la robustesse des autos. Avoir une voiture qui encaisse bien les chocs semble incontournable. Certains s'en sont rendu compte, entre les soucis de cardan d'Aurélien Panis, ou la direction cassée de Yann Ehrlacher, jeudi lors des essais, ou les nombreuses crevaisons. "Nous devons donc faire une voiture plus souple que d'habitude, car nous devons bien nous comporter sur les vibreurs, les sauts, les compressions… Nous avons des amortisseurs spécifiques, des réglages spécifiques, et des suspensions adaptées. Ce sont les éléments spécifiques que nous avons pour cette course."

Crevaison destructrice

Cela se voit au premier regard, la Nordschleife n'est pas le tapis de bitume que l'on peut retrouver sur la plupart des circuits modernes. Il s'agit d'une course à l'ancienne, avec ses courbes lentes et rapides, son tracé qui évolue avec les affres du temps, son surfaçage d'un autre âge : "C'est 50 à 60% plus dur que ce que nous avons sur les autres circuits. Une façon de rester dans le coup, c'est de préserver ses pneus. L'année dernière, plusieurs voitures ont souffert de crevaisons, dues à la piste. Nous adaptons les pneus, les pressions pour protéger l'auto. Une crevaison ici peut être une catastrophe. Si vous crevez ici, vous perdez du temps, mais vous abîmez la voiture. Et ça peut vous détruire votre week-end, car on peut difficilement réparer. On surveille donc les datas pour ne pas abîmer les pneus."

Andrea Cisotti n'en démord pas. Le Nürburgring n'est pas simple à aborder, mais est loin d'être un cauchemar pour les équipes : "C'est un vrai challenge, pour les pilotes, comme pour nous. Pousser ici, ce n'est pas simple. C'est un circuit difficile, dangereux, c'est risqué de rouler ici. L'histoire l'a montré." Pour autant, il ne raterait certainement pas cette étape pour une autre. "Je suis très favorable à l'idée de rouler ici. C'est un défi pour nous aussi, avec une autre approche, et les pilotes adorent rouler ici." 

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