Une nouvelle étape pour le sport automobile au Maroc

Long de 4,624 kilomètres, le circuit Moulay El Hassan, tracé en majorité sur les rectilignes de la Route de l'Ourika et le Boulevard Mohammed VI, a accueilli le WTCC à six reprises depuis 2009 (avec une pause en 2011). 

Doté d'infrastructures de standing, avec notamment un bâtiment de pitlane ultramoderne, le circuit de Marrakech fait peau neuve cette saison, reprenant une partie de son ancien tracé, complété par une nouvelle boucle qui sera cette fois praticable à l'année.

Surtout, cette nouvelle portion permanente servira de support à un important programme de développement du sport automobile dans la région, avec notamment de la détection et formation de jeunes pilotes, grâce au soutien de Mehdi Bennani, le pilote Sébastien Loeb Racing, actuellement troisième du championnat WTCC. 

"C'est incroyable de voir toute l'énergie que la société Marrakech Grand Prix est en train de mettre autour de ce circuit", commente François Ribeiro, le promoteur du WTCC. "J'ai toujours dit depuis que je viens au Maroc, et pour avoir travailler au sein de la Fédération Française, à quel point il est important de disposer de structures afin de construire des choses. Marrakech était un circuit temporaire, et c'est actuellement en train de devenir un circuit permanent, un point d'ancrage pour le développement du sport automobile au Maroc."

"C'est pour moi une étape supplémentaire pour le développement du sport automobile dans ce pays", poursuit Ribeiro. "Cela a démarré comme une initiative privée, avec énormément d'énergie et d'investissements. Désormais, il s'agit d'un vrai partenariat public/privé. Je pense que nous allons pouvoir passer dans une deuxième dimension. De quoi pouvoir détecter et former des jeunes, et essayer de trouver un nouveau Mehdi Bennani. Avec ce qui s'apprête à sortir de terre, j'ai bon espoir que nous puissions y arriver."

Le Maroc a une culture du sport automobile qui remonte à loin.

Aly Horma, promoteur du Grand Prix de Marrakech.

"C'est une grande étape pour nous", se félicite Aly Horma, promoteur du Grand Prix de Marrakech. "Le Maroc a une culture du sport automobile qui remonte à loin. Il a accueilli un Grand Prix de Formule 1 en 1958, mais depuis, des centaines de rallyes passent par le Maroc chaque année. C'est une terre où l'on peut toujours rouler, où il fait beau une grande partie de l'année, et où les paysages sont très divers."

"Marrakech Grand Prix a voulu capitaliser sur ces efforts et créer une infrastructure fermée, et s'était rapprochée à l'époque du WTCC, qui demeure à nos yeux la discipline la plus proche du public, et celle à travers laquelle les concessionnaires et les constructeurs au Maroc pouvaient trouver une dynamique et un écosystème. Nous ne nous sommes pas trompés puisque cet écosystème est une réalité aujourd'hui."

"Sept années de WTCC nous ont également permis de mener une réflexion et d'acquérir le savoir-faire dans ce mode de gestion de circuit, et de réfléchir à une structure permanente, c'est ce que l'on fait aujourd'hui", poursuit Aly Horma.

L'expertise de la société Tilke

"Nous avons fait appel à Tilke il y a deux ans pour commencer à réfléchir à un nouveau tracé ; un tracé qui prendrait en compte les infrastructures existantes, mais sur lequel nous pouvions disposer d'une boucle permanente pour développer le sport automobile marocain."

"Nous ambitionnons de créer des programmes de sport automobile en partenariat avec notre tutelle sportive, et effectuer des programmes de détection. Car six ans de WTCC ont déclenché énormément de vocations chez les jeunes, nous sommes très sollicités de ce point de vue-là. Nous étions en manque d'infrastructures pour satisfaire à leurs demandes, et ce sera chose faite avec ce nouveau tracé qui sera prêt pour le week-end du WTCC."

Ainsi, le nouveau circuit présentera deux configurations : une première de grade 2 FIA, pour continuer d'accueillir le WTCC et ses courses de support, et qui inclura désormais une piste permanente de 1,8 km, qui servira à monter des programmes locaux tout au long de l'année.

L'accent a été également mis sur la visibilité de la piste par le public, puisque celui-ci disposera d'une vue d'ensemble de la quasi totalité du tracé depuis les tribunes.

À noter que le nouveau tracé pourrait accueillir d'autres disciplines à l'avenir au Maroc, les organisateurs ayant récemment confié à Motorsport.com leurs discussions avec les responsables de la Formule E.