Vos moments marquants - 2005, Alex Zanardi renoue avec la victoire
Moins de quatre ans après son grave accident en CART sur le Lausitzring, dans lequel il perdait ses deux jambes, le pilote italien remontait sur la plus haute marche du podium dans le cadre d'une manche de WTCC à Oschersleben.
Photo de: FIA WTCC
Après avoir frôlé la mort sur l'ovale allemand, Zanardi a vite fait montre de sa détermination, notamment en concevant et développant lui-même ses prothèses de jambe, tout en poursuivant un intense travail de rééducation.
Son désir de compétition s'était rapidement réveillé lorsque, à peine un an plus tard, il retrouvait le paddock du CART à l'occasion de la manche de Toronto où il était invité par les organisateurs de la série, puis plus encore en mai 2003 lorsqu'il fut invité sur le Lausitzring à boucler, au volant d'une monoplace du championnat, les 13 tours qui lui avait manqué deux ans plus tôt pour finir la course. Le désir de compétition s'était réveillé pour de bon.
Cinq mois plus tard, Alex Zanardi s'alignait à nouveau sur une grille de départ. Il n'avait pas mis longtemps à s'entendre avec son ami Roberto Ravaglia, ancien pilote DTM et directeur de son écurie de course, afin de développer une BMW 320i munie de commandes au volant, avec l'aide du constructeur bavarois. En octobre 2003, Zanardi terminait 7e de sa première course à Monza, avant-dernier rendez-vous de l'European Touring Car Championship, et sa soif de compétition ne le lâchait plus.
En 2004, Zanardi et Ravaglia s'associaient ainsi pour une saison complète en ETCC, sous la bannière du BMW Team Italy-Spain, à l'issue de laquelle le natif de Bologne se classait 14e du championnat, avec 8 points au compteur.
A l'assaut du championnat du monde
En 2005, l'ETCC se muait officiellement en série mondiale, avec l'ajout de deux manches au Mexique, et deux autres à Macao. Zanardi était au rendez-vous de cette saison inaugurale du World Touring Car Championship, et demeurait fidèle à BMW et à Roberto Ravaglia et son équipe BMW Team Italy-Spain, où il retrouvait le jeune Antonio Garcia (aujourd'hui pilote officiel Corvette en IMSA).
Les BMW 320i étaient les voitures à battre lors de cette première édition du WTCC, les voitures de la marque à l'hélice étant alors réparties entre quatre entités distinctes : BMW Team Italy-Spain, BMW Team UK (Andy Priaulx), BMW Team Deutschland (Jörg et Dirk Müller) et BMW Team Holland (Duncan Huisman). Une même marque, mais une vraie rivalité, alors que les Alfa Roméo 156 et les Seat Leon ne pouvaient que ramasser les miettes.
Après une bonne première prestation lors de l'ouverture à Monza (10e et 7e), Alex Zanardi connut plusieurs courses difficiles : à Magny-Cours, où il devait se contenter des 15e et 24e rangs, puis à Silverstone où, victime d'un accrochage dans la course 1, il devait déclarer forfait pour la seconde manche. Le pilote italien retrouvait du poil de la bête sur ses terres, à Imola, non loin de sa Bologne natale, où il accrochait une 8e et une 6e place. A ce moment de la saison, le BMW Team Deutschland dominait les débats avec Dirk et Jörg Müller, en tête du championnat avec deux succès chacun.
A nouveau en difficulté au Mexique (13e et abandon sur accident), Alex Zanardi était contraint de faire l'impasse sur les deux courses disputées à Spa. C'est donc gonflé à bloc qu'il effectuait son retour sur le circut de Oschersleben.
Des derniers tours sous haute pression
A cette époque, si le WTCC adoptait déjà le système de grille inversée pour définir l'ordre de départ de la course 2, celui-ci n'était non pas déterminé par le classement de Q2, mais par l'ordre d'arrivée de la course 1, le pilote classé 8e héritant ainsi de la pole position pour la seconde manche. Zanardi tirait le gros lot en décrochant la 8e position à l'issue de la course 1, malgré la pression de l'Alfa Roméo 156 du jeune et fougueux Augusto Farfus, débutant dans la discipline. Le voici promu en pole position pour la seconde manche.
Sans trembler, le pilote du BMW Team Italy-Spain emmenait la meute au premier virage, Farfus s'effaçant rapidement derrière lui face à la remontée éclair des autres BMW, notamment celle du Team Deutschland. Jörg Müller se plaçait ainsi rapidement dans le sillage de Zanardi, et lui imposait une pression constante. L'Italien tenait bon jusque dans le dernier tour, où Jörg Müller portait son attaque, mais le pilote allemand virait trop large, et Zanardi reprenait son bien pour décrocher, quelques hectomètres plus loin son premier succès en WTCC, son premier succès depuis la course de CART de Surfer's Paradise en 1998, année de son deuxième titre dans la discipline.
Alors que la fête était totale du côté de l'équipe de Roberto Ravaglia, l'ensemble du paddock se réjouissait de cette victoire symbolique et émouvante. Zanardi remontait sur le podium en Turquie (3e) pour finir 10e du classement général du championnat. Il remportait encore trois autres succès en WTCC, toujours avec BMW et Roberto Ravaglia (Turquie 2006, Brno 2008 et à nouveau Brno en 2009), avant de quitter la discipline.
Deux médailles d'or, cinq titres de champions du monde
Alex Zanardi, désormais ambassadeur de la marque BMW, a effectué un retour en compétition en 2014 en Blancpain Sprint au volant d'une BMW Z4 alignée par le ROAL Motorsport du fidèle Roberto Ravaglia, grâce auquel il a également pris part à sa première course de 24 Heures à Spa en 2015 aux côtés de Timo Glock et Bruno Spengler.
A bientôt 50 ans, Zanardi se consacre désormais, et avant tout, à la compétition de course en fauteuil à haut niveau, une discipline dans laquelle il compte deux médailles d'or (aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012) et cinq titres de champion du monde.
2005, Alex Zanardi renoue avec la victoire | 26,8% |
Sébastien Loeb s'impose dès ses débuts | 22,9% |
La voiture de sécurité crashe le leader à Pau en 2009 | 14,1% |
Le WTCC fait peau neuve en 2014 | 12,5% |
Yvan Muller et Seat ouvrent l'ère diesel | 11,4% |
La désillusion d'Yvan Muller à Macao en 2007 | 5,8% |
2013, José Maria Lopez fait ses débuts | 4,1% |
Les Chevrolet crèvent toutes au Salzburgring ! | 2,3% |
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires