Hamilton satisfait de l'absence de consignes d'équipe

C'est sans surprise que le triple Champion du Monde a été mitraillé lors d'une conférence inhabituellement longue - plus de 45 minutes -, aussi bien par les journalistes et leurs questions que par des photographes avides d'un cliché parfait du local de l'étape.

Lewis Hamilton n'a pas trop souhaité communiquer sur le contenu de la réunion qui a eu lieu à Brackley ce matin-même ("Tout ce qui a été dit est privé et confidentiel", a-t-il simplement répondu), mais s'est délecté de l'absence de consignes d'équipe.

"Ma destinée a toujours été entre mes mains", déclare Hamilton. "Rien ne va changer. Je vais me battre. Pas de consignes d'équipe, je pense que c'est super pour les fans. Tout le monde peut être content. Nous allons pouvoir continuer à nous battre l'un contre l'autre."

Si j'étais directeur d'équipe...

Les inquiétudes des dirigeants de l'écurie Mercedes, à commencer par un Toto Wolff pris par un mécontentement certain dimanche dernier, sont toutefois compréhensibles. Que ferait Hamilton s'il était directeur d'équipe ?

"Personnellement, je pense que je serais mieux placé, étant pilote", estime le Britannique, répondant à la question avec réticence après avoir souligné que non, il n'était pas directeur d'équipe. "Je sais ce que je ferais sur le circuit. C'est difficile de comprendre les décisions qu'on prend à 320 km/h. Je serais dans une meilleure position."

"Je voudrais qu'ils fassent la course et ne pas donner de consignes d'équipe, parce que je suis là pour me battre. Je voudrais qu'ils se mesurent l'un à l'autre. Notre nombre d'accrochages est faible par rapport à nos victoires et à nos doublés."

Rappelons que l'incident du Red Bull Ring représente la troisième collision des pilotes Mercedes, après les Grands Prix de Belgique 2014 et d'Espagne 2016.

Le championnat, une lutte Hamilton/Rosberg ?

La lutte pour le championnat est resserrée, d'autant que Nico Rosberg n'a pu faire mieux que quatrième, sa voiture endommagée dans l'accrochage. Hamilton ne compte en tout cas pas écarter les pilotes Ferrari de l'équation, Sebastian Vettel étant pourtant relégué à 57 points de la tête du championnat.

"Je ne pense pas que ce soit une bataille à deux", tempère l'Anglais. "C'est pareil que depuis le début. Ferrari reste là. Sebastian [Vettel] n'a pas eu beaucoup de chance, mais il ne faut pas l'oublier. J'ai vraiment connu pire que d'être à onze points. Je suis derrière, mais ce n'est pas impossible de remonter."

Cette remontée va passer par une bonne prestation à domicile pour Hamilton, qui pourrait devenir ce week-end le pilote britannique le plus victorieux à Silverstone, Jim Clark et Nigel Mansell s'étant également imposés trois fois sur ce tracé à une époque où le Grand Prix de Grande-Bretagne n'y avait pas systématiquement lieu. Le triple Champion du monde pourra compter sur le public pour le soutenir.

"Franchement, je tire beaucoup d'énergie des fans. Il y a des courses où il y en a peu, d'autres où il y en a beaucoup comme à Silverstone. C'est là qu'est l'énergie, des gens qui ont économisé pour venir passer le week-end ici. C'est impossible de décrire comme ça m'est incroyable. Ces gens me donnent le dixième supplémentaire", conclut Hamilton.