Brad Binder pas pressé d'aller chercher d'autres victoires

Brad Binder, premier pilote à avoir mené KTM à la victoire en MotoGP, a repris la piste sans pression cette semaine, avec pour priorité de s'adapter à la piste maison de la marque, qu'il découvrait avec la RC16.

Brad Binder, Red Bull KTM Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Vainqueur pour la première fois dès son troisième Grand Prix en MotoGP, Brad Binder assure ne pas être pressé de remporter d'autres courses dans la catégorie reine. Ses débuts au Red Bull Ring se sont avérés compliqués, sachant qu'il a terminé la journée de vendredi en 16e position, à 0"812 du leader, son coéquipier Pol Espargaró, et qu'il s'est qualifié samedi à la 17e place.

Lorsqu'il lui a été demandé à l'issue de la première journée si le fait de se savoir capable de gagner lui avait permis de démarrer ce week-end plus doucement, le pilote sud-africain était partagé : "Oui, d'une certaine manière… mais d'une certaine manière, non ! Une fois qu'on a gagné, on en veut plein d'autres, mais ce qui est génial c'est que je ne suis vraiment pas pressé."

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"Je savais que ce serait une journée difficile et je suis certain que si on avait pu faire les EL2, ça aurait été une autre histoire car je n'ai pas vraiment fait de bon tour dans la matinée. J'ai perdu 0"5 dans un seul secteur, et 0"7 rien que sur Dovi, donc je sais que si je règle ça, je serai dans le coup", estimait-il vendredi.

Mais la pluie n'a justement pas arrangé ses affaires, et samedi soir il en ressentait les conséquences : "Aujourd'hui, j'ai vraiment senti les effets de ne pas avoir eu beaucoup de temps de piste. J'ai fait beaucoup d'erreurs en piste, je n'arrivais pas à trouver mes marques. Ça n'a pas été facile jusqu'à présent. J'ai un peu progressé en EL4, j'en étais content. J'ai essayé de progresser et j'y suis arrivé légèrement arrivé, mais le potentiel était bien plus grand [samedi]."

Bien qu'à domicile avec KTM, Brad Binder n'avait pas d'expérience du Red Bull Ring avant ce week-end, les restrictions de voyage au printemps l'ayant empêché de rentrer d'Afrique du Sud pour participer au test que le constructeur a mené sur place en mai. Il s'attendait donc à une découverte compliquée de la piste.

"Ça allait, c'était cool. Mais c'était étrange, car il faut freiner vraiment fort et il ne faut pas préparer la sortie comme on le fait sur une Moto2, je ne m'attendais pas à ça", constatait-il après les premiers essais. Vainqueur sur place en Moto2 l'an dernier, Binder juge le Red Bull Ring "beaucoup plus difficile qu'il en a l'air sur le papier" au guidon de la MotoGP, au point d'admettre qu'il était "complètement perdu" au début de la première séance.

"Être rapide ici est vraiment très difficile, surtout sur la MotoGP, notamment avec les zones de freinage qui sont très longues. Il est difficile aussi de ne pas avoir de wheelie, et ça faisait beaucoup de choses sur lesquelles travailler, or on a malheureusement perdu du temps en piste en EL2."

"Sous le choc" après la victoire à Brno

À son arrivée sur le Red Bull Ring, jeudi, Brad Binder avait tout juste commencé à évacuer la stupeur d'une première victoire qui a surpris une bonne partie du paddock, y compris lui-même. "La dernière fois que je vous ai parlé, je pense qu'on peut dire que j'étais sous le choc, comme tout le monde !" avouait-il en faisant son retour en conférence de presse. "Ça a été une semaine super cool, j'ai fait des choses que je n'avais jamais faites auparavant et c'était génial", soulignait-il, saluant l'accueil chaleureux de son pays, dont il est le premier vainqueur à ce niveau.

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"Chez moi, ça a été plutôt dingue ! C'est vraiment cool, parce que les infos ont vraiment explosé. Les Sud-Africains sont vraiment fantastiques, ils sont toujours derrière tous les sportifs qui obtiennent de bons résultats. J'ai vraiment reçu un énorme soutien chez moi et cette semaine a vraiment été incroyable. J'espère vraiment pouvoir leur apporter de bons résultats à l'avenir et des résultats dont ils pourront être fiers."

Le choc passé, il a également tenu à remercier l'équipe qui a sauvé sa carrière après une première année difficile en Moto3. "Après ma première saison, en 2012, après le Grand Prix de Valence, je pensais que je rentrais chez moi. Je n'avais pas de contrat pour l'année suivante et j'ai eu beaucoup de chance que Marica [Pellegrini] d'Ambrogio Racing m'ait choisi et m'ait donné un guidon pour la saison suivante. Sans elle, j'aurais probablement été à la maison, derrière un bureau ! Un grand merci à eux."

La suite, ce sont deux premiers podiums obtenus la saison suivante avec cette même équipe, puis dès 2015 l'arrivée chez KTM, qu'il avait déjà côtoyé précédemment en disputant la Red Bull Rookies Cup, le titre Moto3 en 2016 et trois saisons aux avant-postes en Moto2.

Avec Guillaume Navarro

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