Défaillances des pneus : McLaren déplore le manque de transparence
Directeur de McLaren, Andreas Seidl déplore un manque de transparence sur les raisons qui ont provoqué les défaillances pneumatiques lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan. Il n'entend pas associer sa voix à celles qui critiquent les enveloppes Pirelli.
Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images
Cette semaine, la FIA a publié une nouvelle directive technique faisant suite aux deux défaillances pneumatiques subies par Lance Stroll et Max Verstappen à Bakou, lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan. Cette directive serre notamment la vis sur la question des pressions de pneus.
Jeudi soir, le directeur de la compétition de Pirelli, Mario Isola, a révélé qu'Aston Martin et Red Bull Racing utilisaient des pressions plus basses que prévu en Azerbaïdjan, sans toutefois avoir enfreint le moindre point de règlement. Pour le septuple Champion du monde Lewis Hamilton, il est clair que Pirelli n'est pas en tort, tandis que chez Alpine, Marcin Budkowski s'est dit préoccupé de voir certaines équipes jouer avec les pressions pneumatiques.
Chez McLaren, Andreas Seidl constate qu'il y a eu "des mots choisis avec prudence dans les communiqués et les déclarations de toutes les parties", avouant ressentir de la déception face à un manque de clarté à ses yeux.
"Ce qui est décevant pour nous, c'est qu'il n'y ait pas plus de transparence par rapport à ce qui s'est vraiment passé, car c'était un sujet critique du point de vue de la sécurité", explique-t-il. "Habituellement, dans ce genre de cas par le passé il y avait une bonne pratique, la transparence par rapport à ce qui se passe, ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent envers les équipes. Alors c'est un peu décevant."
Interrogé sur les informations non transmises aux écuries après ces défaillances, Andreas Seidl estime qu'il est nécessaire d'éclaircir ce qui est hypothétique, jugeant injustes les critiques visant Pirelli.
"Il y a beaucoup de critiques envers Pirelli, mais au bout du compte, je ne crois pas que nous les soutenions", assure-t-il. "Je crois que Pirelli a conçu un produit sûr cette année. Si l'on regarde par exemple notre voiture à Bakou, en la faisant rouler dans le cadre réglementaire et en suivant les prescriptions de Pirelli, il n'y a eu aucun problème de pneu. C'est pourquoi je pense qu'il serait important pour tout le monde, pour tout le paddock, d'avoir de la transparence dans la compréhension de ce qui s'est passé et de ce qui a causé ces défaillances."
Alors que débute ce vendredi le Grand Prix de France, la FIA a rappelé aux équipes qu'il en allait de leur responsabilité de respecter les prescriptions de Pirelli concernant les pressions. Davantage de contrôles seront désormais mis en place. Une mise au point "bienvenue" pour Andreas Seidl, mais en réalité inutile.
"De notre point de vue, ce n'était pas vraiment nécessaire, le règlement était clair avant", affirme l'Allemand. "Il y a une raison claire pour laquelle Pirelli donne des prescriptions et pour laquelle cette réglementation existe. Dans notre équipe, nous en sommes pleinement conscients et nous savons que nous devons agir de manière responsable avec ces prescriptions afin de ne pas connaître de défaillance pneumatique et de ne pas mettre nos pilotes en danger. La directive technique ne change rien par rapport à ce que nous faisons, que ce soit aujourd'hui ou auparavant. Comme je l'ai dit, la réglementation était déjà claire."
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