Aucune pression commerciale pour débuter le GP de Belgique, selon la F1

Le PDG de la Formule 1, Stefano Domenicali, a démenti que des pressions d'ordre commercial aient pu être prises en compte pour entériner les résultats du Grand Prix de Belgique.

Esteban Ocon, Alpine A521

Esteban Ocon, Alpine A521

Mark Sutton / Motorsport Images

Après trois heures d'attente sous la pluie au Grand Prix de Belgique, la direction de course a fait le choix à 18h17 de lancer les monoplaces sous Safety Car, démarrant ainsi officiellement l'épreuve. Après deux tours, la course a été interrompue, les voitures sont rentrées aux stands et finalement le GP a été définitivement arrêté.

Réglementairement, ces deux tours ainsi que le déclenchement d'un troisième tour quand les monoplaces ont passé la ligne de chronométrage dans les stands ont suffi à entériner les résultats de la course, en dépit de l'absence de course à proprement parler. Le top 10 a ainsi inscrit la moitié des points, comme le veut le règlement quand 75% de la distance de course, au minimum, n'est pas couvert.

Un certain nombre d'observateurs mais également d'acteurs ont laissé entendre voire ont clairement dit que cette situation avait simplement pour but d'assurer que les obligations commerciales de la discipline soient remplies, notamment envers le circuit de Spa mais aussi les diffuseurs TV. Interrogé par Motorsport.com sur le sujet après la course, Stefano Domenicali, le PDG de la Formule 1, a démenti cela.

"Non, non, en fin de compte", a-t-il déclaré. "C'est pourquoi, lorsque j'entends dire qu'il y avait une question commerciale derrière cela, c'est totalement faux, parce que lorsque nous parlons de course, il y a une responsabilité, un processus clair, et ces choses ne sont pas du tout liées."

Quand il lui est demandé si la F1 aurait reçu l'intégralité des frais payés par Spa même sans course, il a ajouté : "Absolument. C'est pourquoi j'ai dit que c'était une erreur de considérer cela comme étant lié à une implication commerciale."

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Domenicali soutient en tout cas les décisions prises par le directeur de course de la FIA, Michael Masi, dans l'attente d'une fenêtre météorologique pour faire démarrer l'épreuve et au niveau des interruptions qui ont suivi. "Pour les gens, bien sûr, c'est dommage, parce que c'est quelque chose que tout le monde veut voir, une vraie course. Mais je pense que les décisions prises par la direction de course sont absolument correctes."

"Il y avait le souhait et la volonté de faire la course. Et dès qu'il y a eu des informations – je suivais la situation là-bas –, il y avait une fenêtre d'amélioration possible de la météo pour essayer de courir. Ensuite, dès qu'ils ont redémarré, les commentaires étaient assez clairs, et d'un autre côté, [au vu d']une autre prévision météorologique reçue, [ce n'était] pas possible. Malgré la déception pour tout le monde, je pense qu'en termes de gestion, c'était la bonne chose à faire."

Sur la question de l'éventuel remboursement

À la question de savoir s'il avait un message pour les fans qui ont payé des billets pour assister à ce triste spectacle, il a répondu : "Le message est clair : malheureusement nous ne contrôlons pas le temps. Deux tours ou pas, la dépense [pour que la course se tienne] a été faite."

"Donc, ce n'est pas un problème de tours. C'était le fait d'essayer de faire la course. Je pense que sur ce point, la direction de course a essayé de faire le maximum. Comme je l'ai dit, ce n'est pas un problème de tours ou pas de tours, ce sont vraiment des conditions malheureuses."

"Vous devez prendre en compte la sécurité de tout le monde, et c'est très, très important. Comme je l'ai dit, le premier à être déçu, c'est moi, parce que j'aime la course, mais il y a toujours des conditions où vous ne pouvez pas la faire."

Alors que d'aucuns, parmi lesquels Lewis Hamilton, ont appelé au remboursement des billets pour les spectateurs présents, Domenicali se refuse à soutenir de tels appels mais n'exclut pas toute compensation : "C'est quelque chose dont [nous pouvons discuter] avec l'organisateur. Nous ne sommes pas ceux qui distribuent les billets. C'est quelque chose qui pourrait être fait, comme signe de considération, par rapport à ce qui serait une bonne compensation dans ce cas."

"Malheureusement, la course n'a pas eu lieu. Vous pouvez payer le billet et que ça se passe comme ça. En fin de compte, il est certain que l'organisateur, avec nous, va prendre en compte les fans et leur accorder le maximum d'attention, c'est certain. Je pense qu'il y a des idées auxquelles ils réfléchissent déjà, au vu de ce qui s'est passé cette année."

Domenicali a également confirmé qu'il aurait été impossible de disputer la course ce lundi : "Pas pour des raisons logistiques. Pour beaucoup de raisons, vous ne pouvez pas programmer la course le lendemain à cause de beaucoup de choses, liées à la disponibilité des commissaires, à la disponibilité d'autres choses."

"Cela a été envisagé, bien sûr, mais ce n'est pas possible. Avec les promoteurs, tout est très serré, ils ont suivi le processus de décision, donc ils ne sont pas en dehors de ça."

Avec Adam Cooper

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