Pourquoi le GP de Belgique a attribué des points sur un tour
Il peut paraître étonnant que le très court Grand Prix de Belgique ait permis aux pilotes de marquer des points. Michael Masi explique pourquoi.
Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images
Officiellement, le Grand Prix de Belgique 2021 de Formule 1 n'a duré qu'un tour. Sous la pluie de Spa-Francorchamps, il a fallu attendre trois heures et 17 minutes pour que la course soit lancée, derrière la voiture de sécurité toutefois. Et cela n'a pas duré longtemps : dès le troisième tour, le drapeau rouge a été agité, entérinant la victoire du poleman Max Verstappen devant un surprenant George Russell et Lewis Hamilton.
Mais était-ce bien le cas ? Conformément à la réglementation en vigueur, le classement a été pris dans l'avant-dernier tour avant l'interruption de la course. Cette dernière étant survenue au troisième passage, le Grand Prix de Belgique a officiellement eu lieu sur un seul tour. Or, le Règlement Sportif impose que le leader ait parcouru plus de deux tours (et moins de 75% de la distance prévue) pour que la moitié des points soit attribuée. On pourrait ainsi croire que ce n'était pas le cas, mais la FIA a interprété les choses autrement.
"Eh bien, trois tours ont été parcourus", explique le directeur de course Michael Masi. "Le troisième tour a été terminé lorsque les voitures ont franchi la ligne de contrôle dans la voie des stands. Et le classement lié aux points est pris à l'avant-dernier tour avant celui où le signal [du drapeau rouge] a été donné. Il y a donc effectivement deux points séparés. L'un est ce qui est fait pour conclure une course. L'autre est ce qui se passe concernant les points au championnat."
Il n'empêche que des points ont été attribués à l'issue d'une course où chaque tour parcouru a été neutralisé par la voiture de sécurité. Devrait-il y avoir une règle empêchant d'octroyer les points s'il n'y a pas eu la moindre boucle sous drapeau vert ?
"Je pense qu'après ce week-end, et lors de notre prochaine réunion pour l'an prochain, nous étudierons énormément de choses que nous savons pouvoir étudier, pour voir ce que veut tout le monde", répond Masi. "Comme vous le savez bien tous autant que vous êtes, nous sommes à un stade où la FIA travaille avec les dix écuries et la F1 pour développer la réglementation. Nous allons donc évaluer tous ces divers scénarios et voir ce que tout le monde pense."
L'Australien est également revenu sur une règle qui a paru être enfreinte : celle des trois heures maximum entre le début du premier tour de formation et la fin de la course. Cela représentait initialement une fenêtre de 15h à 18h, mais les commissaires ont décidé de mettre ce chronomètre sur pause dans l'espoir de pouvoir lancer l'épreuve plus tard.
"Non, il y a une règle de trois heures", confirme Masi. "Les commissaires ont la capacité, via le code sportif international, pour des raisons indépendantes, de prendre une décision – ce qu'ils ont fait – mais il y a une règle de trois heures. Et nous nous y sommes tenus."
Quant à savoir s'il y a eu des pressions commerciales pour mener ce simulacre de course plutôt que d'annuler tout simplement l'épreuve, Masi se montre très clair : "Absolument pas, rien. Zéro. Cela n'a jamais été et ne deviendrait jamais un facteur à mes yeux."
Propos recueillis par Adam Cooper
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