Hamilton sur Piquet : Ne plus donner la parole aux voix qui divisent

Sur fond de sortie raciste de la part de Nelson Piquet, Lewis Hamilton a appelé la communauté F1 à de "vrais actes" et à arrêter de donner une plateforme aux voix qui créent de la division.

Le troisième Lewis Hamilton, Mercedes-AMG, dans le parc fermé

Le troisième Lewis Hamilton, Mercedes-AMG, dans le parc fermé

Andy Hone / Motorsport Images

Lors d'une interview organisée l'an passé mais qui a réémergé cette semaine, Nelson Piquet a tenu des propos racistes à l'encontre de Lewis Hamilton, entraînant une condamnation générale de la part de la communauté F1 ainsi que le bannissement du triple Champion du monde du paddock. Le Brésilien a ensuite publié un communiqué dans lequel il a présenté ses excuses au Britannique tout en niant une quelconque intention raciste et en remettant en cause la traduction faite par certains médias.

Présent en conférence de presse ce jeudi à Silverstone, Hamilton s'exprimait publiquement pour la première fois sur le sujet. "J'ai été victime de racisme et de critiques, et de cette négativité et de ces discours archaïques pendant très, très longtemps, et de sous-entendus discriminatoires", a déclaré le pilote Mercedes. "Il n'y a donc rien de particulièrement nouveau pour moi. Je pense qu'il s'agit plutôt du contexte général."

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"Je ne sais pas vraiment pourquoi nous continuons à donner une plateforme à ces voix plus anciennes. Car elles parlent ainsi de notre discipline, alors que nous cherchons à aller dans une direction complètement différente et que cela n'est pas représentatif de ce que nous sommes en tant que sport aujourd'hui et de la direction que nous voulons prendre."

"Nous cherchons à nous développer aux États-Unis et dans d'autres pays, en Afrique du Sud, et nous devons nous tourner vers l'avenir et donner aux jeunes une plateforme plus représentative de l'époque actuelle et de ce que nous essayons d'être dans la direction qui est la nôtre. Il ne s'agit pas seulement d'un individu, il ne s'agit pas seulement d'une utilisation de ce terme. Il s'agit de la situation dans son ensemble."

Lewis Hamilton dans le paddock de Silverstone.

Lewis Hamilton dans le paddock de Silverstone.

Alors que les instances de la discipline ainsi qu'un certain nombre d'équipes ont réagi à cette situation en solidarité avec Hamilton, ce dernier estime que ces réactions ne sont "pas suffisantes" : "Désormais, il doit s'agir de vrais actes concrets. Nous devons commencer à agir. Cela dépend de la F1, des médias ; nous ne devrions pas donner une plateforme à ces personnes. Ces vieilles voix, qu'elles soient inconscientes ou conscientes, n'acceptent pas que des gens comme moi soient dans un sport comme celui-ci, [ou] que les femmes soient là."

"La discrimination n'est pas quelque chose que nous devrions projeter et promouvoir, ni donner une plateforme pour [en] créer et diviser les gens. Ces deux dernières semaines, je ne pense pas qu'il y ait eu un jour où quelqu'un du milieu, qui n'a pas été pertinent dans notre discipline depuis des décennies, a essayé de dire des choses négatives et de commencer à me rabaisser. Mais je suis toujours là et je reste fort."

Une référence aux propos tenus par plusieurs anciennes figures de la discipline ces derniers temps, à l'image de Jackie Stewart, Jacques Villeneuve ou encore de Bernie Ecclestone.

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Hamilton a par ailleurs souligné la nécessité d'une responsabilisation des équipes et des entreprises impliquées en F1 dans la "prise de position" et le fait de s'attacher à garantir l'inclusivité à l'avenir, en prenant des mesures par le biais de programmes visant à améliorer la diversité au sein du championnat. "C'est bien beau de se tenir debout sur la grille et de parler d'inclusivité. Mais ce ne sont que des mots vides de sens si nous ne passons pas à l'action."

"C'est un business en pleine croissance. Les équipes gagnent plus d'argent qu'elles n'en ont jamais gagné auparavant, et elles vont continuer à le faire. Je ne suis pas au courant de tous les autres fonds qui ont été consacrés à la D&I [Charte pour la Diversité et l'Inclusion]. Je suis prêt à parier qu'ils ne sont pas aussi importants que ceux que nous avons déjà investis et que ceux que nous prévoyons d'investir. J'ai téléphoné à toutes les équipes de F1 qui ont accepté de faire partie de cette charte et elles ne l'ont toujours pas signée, et elle n'est toujours pas en application. Nous ne pouvons plus amplifier ces voix qui ne font que créer cette division."

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