Leclerc incrédule face à la défense "très dangereuse" de Magnussen
Le premier Grand Prix du Japon en Formule 1 pour Charles Leclerc n'aura pas permis au Monégasque de voir l'arrivée, en difficulté une grande partie de la course après une collision avec Kevin Magnussen.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
La course du pilote Sauber s'est en fait jouée dès le deuxième tour quand, à l'attaque sur Magnussen dans la ligne droite de départ/arrivée, les deux hommes se sont percutés. La collision, qui a fait l'objet d'une enquête des commissaires, n'a pas donné lieu à une sanction, ces derniers estimant qu'aucun des deux hommes n'était totalement ou en grande partie responsable. Mais elle a abîmé l'avant de la C37 et rendu le reste de l'épreuve compliqué.
La manœuvre de défense du pilote Haas a de nouveau fait parler, lui qui s'est décalé au dernier moment pour couvrir la droite de la piste. Une situation que peine à digérer Leclerc, au micro de Canal+. "En course, au départ je n’ai rien pu faire. J’ai pris un assez bon départ, mais après j’étais pris en sandwich avec Hartley qui n’était pas bien parti et une autre voiture qui m’a serré, donc j’ai dû freiner. Je me suis fait doubler par pas mal de voitures à ce moment-là", raconte-t-il en premier lieu.
"Ensuite, on a vu ce qui s’est passé avec Magnussen. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a rien dans ces situations alors qu’on les a vues dans le passé, avec Verstappen à Spa avec Kimi [Räikkönen] je crois, une année [en 2016], où il avait fait exactement pareil, et il y avait eu une grosse polémique. Et là, ils ne font rien, donc je ne comprends pas trop. Je demanderai les explications, car si on peut faire ça, je le ferai moi aussi. Mais je trouve que c’est quand même très dangereux. Ça lui a ruiné sa course, et la mienne. Jugez vous-mêmes, je n’ai pas encore vu les images, mais depuis le cockpit, c’était très clair."
La référence à l'incident qui avait opposé Räikkönen et Verstappen lors du Grand Prix de Belgique 2016 est intéressante car un incident quasiment similaire, qui n'avait toutefois pas été jusqu'à une collision, avait soulevé des questions quant à ce qui était permis au moment de défendre. À l'époque, là aussi, la manœuvre défensive du Néerlandais n'avait donné lieu à aucune pénalité, et pour cause : il n'y avait eu aucune enquête.
Du côté de Kevin Magnussen, la situation est claire : c'est un incident de course. "Eh bien, j'ai dépassé Charles à l'extérieur dans le 130R, puis dans la dernière chicane il est resté tout près et a pris mon aspiration dans la grande ligne droite."
"Je suis allé vers la droite, je crois qu'il m'a suivi un peu, puis il est retourné vers la gauche et a crevé mon pneu arrière gauche, causant la crevaison. C'est malheureux, mais ça arrive parfois. Le pneu s'est délaminé et a déchiré tout le fond plat. Ça a endommagé l'aileron arrière, les conduits de frein, etc., et on a dû abandonner."
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