Actualités

"Je n'ai pas encore exprimé tout mon potentiel" prévient Luca Marini

Dans le sillage de Valentino Rossi, Luca Marini poursuit son ascension en Championnat du monde, avec la volonté de rester concentré sur les progrès qu'il lui reste à accomplir.

Luca Marini, Sky VR46 Team

Photo de: SKY Racing Team VR46

Demi-frère de la plus grande star de l'ère moderne des Grands Prix moto, de 18 ans son aîné, Luca Marini a bien vite compris qu'il avait tout intérêt à assumer ce lien familial auquel il serait sans cesse ramené dans sa carrière. Sans jamais chercher à s'en détacher, il évolue au contraire dans le cercle proche de Valentino Rossi en étant l'un des membres de la VR46 Riders Academy, en partageant les entraînements du nonuple Champion du monde et en courant pour son équipe. Aujourd'hui, il est même le premier pilote à intégrer la catégorie MotoGP sous les couleurs de VR46, grâce à un nouveau partenariat liant la structure italienne à l'équipe Avintia, ce qui se traduit par deux livrées différentes pour les machines du team andorran.

Après avoir écumé dès son plus jeune âge les séries classiques dédiées aux enfants en Italie, Luca Marini a intégré pendant son adolescence le CEV où, rapidement, il a atteint la catégorie Moto2, plus adaptée que le Moto3 à sa grande taille (1,84 m). Il a pu découvrir le Championnat du monde en prenant part à deux Grands Prix en tant que wild-card, avant de faire ses véritables débuts en 2016, à 18 ans. Depuis, il a disputé cinq saisons dans la catégorie intermédiaire, et progressé de façon régulière en multipliant les podiums ces trois dernières années, jusqu'à jouer le titre en 2020.

"Je ne pense pas que j'arrive en MotoGP après de nombreuses années, mais après le bon nombre d'années, très similaire à celui des autres pilotes en Championnat du monde. J'ai passé cinq ans en Moto2 et c'est la bonne durée pour progresser et ensuite faire le grand saut", estime Luca Marini, aujourd'hui âgé de 23 ans. "Je sens que j'ai progressé sur tous les aspects, que ce soit sur le plan technique ou personnel", juge-t-il après ces cinq ans d'apprentissage au plus haut niveau, "et j'espère continuer à progresser de la même façon et aussi vite, parce que je suis certain que je n'ai pas encore exprimé tout mon potentiel."

Lire aussi :

L'ancien pilote Ruben Xaus, aujourd'hui aux manettes du team Avintia, ne doute pas du talent de sa jeune recrue. "Clairement, il mérite [sa place] parce qu'il a été dans le top 2 ou 3 du Moto2 [l'année dernière] et rien que ça, ça fait mériter une place en MotoGP. Et puis je pense qu'il a clairement des qualités parce que c'est un pilote qui analyse tout à fond, et j'aime ça", détaille l'Espagnol. "À mon avis, il a aussi un physique qui est aujourd'hui très important pour le MotoGP, parce qu'on fait beaucoup de tours avec un seul pneu et beaucoup de puissance. Ça, s'il sait bien le gérer, ça va beaucoup l'aider et je pense que ça peut être son plus grand secret."

Pour Ruben Xaus, Luca Marini possède également un trésor unique grâce à ses liens avec Valentino Rossi. "Il a aussi la jeunesse, mais une expérience familiale qui fait que, même s'il ne le sait pas, il a beaucoup hérité de son frère, car c'est quelque chose qui se construit jour après jour, que l'on n'apprend pas en un jour", pointe l'ancien pilote.

Luca Marini, Sky VR46 Team

Celui que Valentino Rossi décrit ironiquement comme le seul quadragénaire de la famille, du fait de son sérieux à toute épreuve, porte à présent sur les épaules la responsabilité de mener les couleurs de VR46 en MotoGP pour la première fois. Une étape loin d'être anodine compte tenu du souhait de son aîné d'intégrer sa structure à la catégorie reine avec une équipe à part entière, après l'avoir déjà fait courir aux deux autres échelons.

Lire aussi :

Si les spéculations ne manquent pas sur le sujet alors que les contrats entre équipes et constructeurs arrivent à échéance cette année, Luca Marini tente, lui, de rester concentré sur la seule chose qu'il peut maîtriser : sa performance. "Franchement, il y a beaucoup de choses que je ne peux pas contrôler. Je pense que le plus important c'est de me concentrer sur le pilotage, essayer de travailler et de faire du bon boulot cette saison, particulièrement dans la première partie parce qu'il y a beaucoup de nouveautés, beaucoup de changements", souligne-t-il.

"Aujourd'hui, peu importe où je serai l'année prochaine ou dans deux ou trois ans, je dois me concentrer sur la première partie du championnat, puis sur la seconde où j'essaierai d'obtenir de meilleurs résultats. Ensuite, on verra à la fin de la saison ce que me réservera l'avenir. Mais, pour le moment, c'est difficile pour moi de penser à ces choses-là, qui me prennent beaucoup d'énergie. Il y a beaucoup de personnes qui y travaillent, qui étudient les choses et essayent de prendre les bonnes décisions."

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article

Voir aussi :

Article précédent Fausto Gresini : la situation jugée "critique"
Article suivant Suzuki dévoile la date de sa présentation

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France