McLaren ne s'attend pas à rester aussi rapide qu'en Autriche

Après les performances remarquables de son écurie en Autriche, Andreas Seidl évite de s'enflammer.

Lando Norris, McLaren MCL35M

Photo de: Charles Coates / Motorsport Images

Voilà longtemps que l'on n'avait pas vu McLaren à pareille fête. Le week-end dernier, Lando Norris est devenu le premier pilote de l'écurie à se qualifier en première ligne depuis 2012 (de loin sa plus longue période de disette), la pole position ne lui échappant que d'un demi-dixième qu'il a perdu dans le dernier virage. Il est ensuite monté sur la troisième marche du podium malgré (ou grâce à ?) une pénalité de cinq secondes pour avoir tassé Sergio Pérez hors de la piste en début de course.

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Le directeur d'équipe Andreas Seidl est toutefois prompt à rappeler que le tracé du Red Bull Ring était favorable à la MCL35M et que Lewis Hamilton a été ralenti par des dégâts sur sa Mercedes, qui lui faisaient perdre 30 points d'appui et une demi-seconde au tour d'après l'estimation de Toto Wolff.

"Je pense que nous devons être réalistes", a déclaré Seidl. "C'était une piste qui convenait à notre voiture. Ce qui était bon à voir est que par rapport au week-end dernier, avec les développements et le peaufinage des réglages également, nous avons vraiment fait un pas en avant en matière de performance, à la fois en qualifications et en course. Cela nous a permis d'être en position de nous battre avec des voitures de pointe [en course]. Mais je ne sais pas précisément quels problèmes ont rencontrés Mercedes ou Lewis, par exemple, nous ayant donné l'opportunité d'ensuite signer un podium purement grâce à nos propres performances, ce qui est génial."

Andreas Seidl, team principal de McLaren

"Il ne sert à rien de voir des choses qui n'existent pas. Il faut être réaliste, et si l'on regarde la course du week-end dernier par exemple – et nous sommes ici au même circuit le week-end suivant – nous n'avions aucune chance de nous battre avec ces quatre voitures. Il y avait un gouffre. Nous savions que nous aurions une meilleure voiture par rapport au week-end dernier, mais nous ne pouvions pas nous attendre à pouvoir les combattre ainsi. En même temps, nous ne savons pas quels problèmes ils ont eus, surtout Mercedes."

Il n'empêche que McLaren est sur une pente ascendante, ayant déjà marqué 141 points en neuf Grands Prix, soit 15,67 unités par course, quand l'écurie n'en inscrivait que 11,88 l'an passé. Et Lando Norris est solidement installé dans la bataille pour la troisième place du championnat. "Nous savons précisément où nous nous situons en tant qu'équipe", a ajouté Seidl. "Nous savons quel est le déficit. Nous savons également quel est le déficit de l'écurie en matière d'infrastructures notamment. Notre position actuelle n'est donc pas une surprise."

"Nous sommes sur un long chemin. Nous avons un plan clair sur la manière de réduire ce déficit, et cela prend quelques années. Mais ce qui est bien, c'est que nous progressons. Nous sommes ambitieux. Mais il n'y a pas de magie. Je pense simplement qu'il est toujours bon d'avoir le sens du réalisme et de ne pas s'enflammer avec des résultats comme l'Autriche, qui sont super et donnent une bonne énergie à l'équipe. Cela ne change pas la situation dans laquelle nous sommes en étant réaliste."

Les 31 points marqués lors des deux courses du Red Bull Ring ont permis à McLaren de creuser un peu plus l'écart sur Ferrari au championnat des constructeurs, lequel se chiffre désormais à 19 longueurs.

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