Leader et recordman, Petrucci tempère le classement de Sepang

À un mois du coup d'envoi du championnat MotoGP, sa domination ne traduit pas, selon le pilote Ducati, la réalité des forces en présence. Il n'en reste pas moins qu'il a progressé là où il le souhaitait.

Danilo Petrucci, Ducati Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Pas mal pour un second, serait-on tenté de dire ! Vendredi, Danilo Petrucci a explosé le record de Sepang, terminant ainsi le premier test collectif de l'année avec trois dixièmes d'avance sur son chef de file. Mais le nouveau pilote officiel Ducati n'est pas du genre à se laisser tourner la tête par un time attack… Il y a un an, c'est celui qu'il remplace, Jorge Lorenzo, qui se trouvait dans cette même position, or chacun se souvient avec quelles difficultés l'Espagnol a ensuite entamé le championnat.

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Aussi, malgré la vitesse qu'il a affichée durant la dernière matinée de roulage, Petrucci est resté très prudent lorsqu'il lui a été demandé s'il se voyait gagner la course dans l'éventualité où elle se disputait dès maintenant. "Je ne sais pas. Je pense qu'on peut être dans le top 5, je ne sais pas si c'est suffisant pour le podium", s'est-il risqué à pronostiquer.

Petrucci juge en effet que plusieurs hommes forts ont de la ressource et que leur position au classement ne traduit pas leur réel potentiel, à l'image de son coéquipier, Andrea Dovizioso, mais aussi de Marc Márquez, blessé, Valentino Rossi, toujours transcendé par la course, ou encore Maverick Viñales, qui s'est montré très rapide au plus fort de la chaleur.

"Le test a été bon, mais le classement n'est pas réel", assure-t-il, rappelant notamment qu'il a signé son temps dans un tour lancé réalisé avec un pneu soft standard. "Michelin et certains pilotes disent que le nouveau pneu est trois dixièmes plus rapide, mais on l'essaiera au Qatar. Je n'étais pas concentré sur le chrono [vendredi] matin, même si j'ai fait un très bon temps. J'ai utilisé deux pneus medium dans mes deux runs précédents, pour comprendre où était la limite. Ensuite quand j'ai utilisé le soft, j'ai vu une grande différence."

"Bien sûr, j'ai fait un très bon temps, mais les conditions étaient bonnes, c'était à 11h", tempère encore Petrucci. "Heureusement, la course aura lieu ici en novembre, on a donc encore du temps pour travailler, mais en ce moment je pense que les conditions les plus chaudes sont notre point faible."

Concentré sur le rythme de course

Danilo Petrucci, Ducati Team

Il n'y aurait donc aucune progression par rapport aux points perfectibles identifiés avant d'arriver à Sepang ? Pas tout à fait, car avant même d'attaquer cette dernière journée, Danilo Petrucci avait coché une case des plus importantes dans son programme.

"La vitesse et le time attack comptent peu, ce qui compte c'est être rapide en rythme de course et [jeudi] on l'a tout le temps été. On a divisé en deux notre simulation de course, mais on a été très rapides et c'était assurément très important", rappelle-t-il au sujet du roulage conjoint qu'il a réalisé avec son coéquipier. Une première série de dix tours durant laquelle Dovizioso a donné l'exemple et une seconde où les rôles ont été inversés, ce afin que chacun tire les enseignements qui lui servent.

"C'était très important, on a compris beaucoup de choses", se félicite le pilote de Terni auprès du site officiel du MotoGP, lui qui voulait progresser sur la distance et mieux gérer la dégradation de ses pneus dans les conditions chaudes. "Lui, il sait comment attaquer fort tout en préservant les pneus. Moi je suis un peu plus agressif. J’arrive à être rapide sur un tour ou deux, mais ensuite j’ai des problèmes avec mon pneu arrière. En l’ayant devant moi j’ai compris beaucoup de choses."

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"C'est facile quand on en parle, parce qu'il dit simplement qu'il faut attendre avant de mettre les gaz, mais quand on se bat à coup de dixièmes il est difficile de dire quand il faut les mettre. Je dois attendre, mais combien ? Si on essaye d'être toujours plus rapide, on essaye de freiner un mètre plus tard ou d'accélérer un mètre plus tôt", détaille Petrucci, tout aussi heureux de savoir que cette coopération a servi son coéquipier, en dépit de son expérience. "Il a également compris des choses lorsqu’il était derrière moi car il a pu voir la moto de l’arrière et constater ses points faibles."

"Je suis content, en particulier de la seconde partie, quand j'étais devant, en pneus usés, parce qu'on a terminé avec de très bons chronos. Ça n'aurait peut-être pas été assez pour gagner la course, et pour un podium je ne sais pas, mais c'était en tout cas mieux que l'année dernière, et surtout mieux que [mercredi] parce qu'on avait eu beaucoup de mal à la mi-journée, quand les températures étaient vraiment très élevées", retient Petrucci.

Avec Charlotte Guerdoux

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