Russell : Le GP de Turquie "n'a pas été ce que la F1 doit être"

S'il comprend le plaisir qu'ont pu prendre les téléspectateurs devant le Grand Prix de Turquie, George Russell estime que la F1 n'était pas dans ses standards à Istanbul, et qu'un "juste milieu" doit être trouvé quand il s'agit de spectacle.

George Russell, Williams FW43, Kimi Raikkonen, Alfa Romeo Racing C39

George Russell, Williams FW43, Kimi Raikkonen, Alfa Romeo Racing C39

Charles Coates / Motorsport Images

Si le Grand Prix de Turquie a apporté son lot de spectacle et d'incertitude, George Russell n'a pas franchement apprécié l'ensemble du week-end qui s'est déroulé sur l'Istanbul Park. Les pilotes ont fait face trois jours durant à un tarmac manquant totalement d'adhérence, et sur lequel les averses ont rendu les conditions plus délicates que jamais. En cause, un resurfaçage tardif de la piste, sur laquelle aucun roulage autre que celui des F1 n'a eu lieu. En qualifications comme en course, c'est à un festival de tête-à-queue que nous avons pu assister, la montée en température des pneus s'avérant qui plus est particulièrement difficile.

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Un temps bien classé durant la course, à la porte des points, George Russell est ensuite rentré dans le rang à mesure que la piste séchait. Seizième sous le drapeau à damier, le Britannique n'a pris aucun plaisir et déplore notamment les grosses variations des temps au tour provoquées par les problèmes de chauffe des gommes. Il avait dû partir depuis la voie des stands après avoir endommagé l'avant de sa voiture à l'entrée de la pitlane, pendant les tours de mise en grille.

"Les chronos varient de deux à trois secondes au tour, selon si l'on fait fonctionner les pneus ou non, c'est incroyable", déplore le pilote Williams. "Ce week-end n'a pas vraiment été ce que la F1 doit être. Je suis sûr que le spectacle était génial, et je suis sûr que j'aurais adoré le regarder depuis mon canapé. C'était une loterie pour tout le monde. J'adore piloter sur le mouillé, mais là c'était autre chose."

"Tout le monde était très enthousiaste à l'idée de venir ici, et dès le premier tour en EL1, nous n'avions absolument aucun grip. Sans l'ombre d'un doute, le plus gros facteur a été le resurfaçage. De ce que j'ai entendu et compris, tout a été fait à la toute dernière minute, et les organisateurs de la course en Turquie ont fait du très bon travail pour que tout soit fait à temps après avoir été retardés par une mauvaise météo. C'était comme piloter sur du verglas, et lorsque je quittais la piste et que je me retrouvais sur le vieil asphalte, j'avais beaucoup plus de grip, et même chose dans les stands, alors que d'habitude ces endroits sont incroyablement glissants par rapport à la piste. Je ne crois pas qu'un seul pilote ait apprécié ces conditions."

Russell comprend que l'incertitude créée par ce contexte ait pu divertir les fans, mais il reste convaincu que l'ensemble du week-end n'était pas au niveau que se doit d'avoir la F1.

"Si l'on veut le chaos et le carnage, et faire passer les pilotes pour des idiots, il y a d'autres catégories et d'autres sports que l'on peut regarder", insiste-t-il. "La F1, ce sont les meilleures voitures, les meilleurs pilotes et les meilleures équipes qui se rendent sur les meilleurs circuits et montrent ce qu'ils peuvent faire. Ce week-end, ce n'était pas ça. Je suis sûr que depuis mon canapé, j'aurais adoré ça, mais il doit y avoir un juste milieu et je suis certain que la F1 peut apprendre de ça."

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