Sebastian Montoya, le simracing pour travailler son pilotage

Sebastian Montoya, fils de l’ancien pilote de Formule 1 et vainqueur de l’Indy 500 Juan Pablo Montoya, a grandi dans le monde du sport automobile avec le rêve de reproduire les succès de son père.

Sebastian Montoya, Prema Powerteam

Photo de: Prema Powerteam

Onzième du championnat de F4 Italie l'an passé avec Prema Powerteam, le pilote âgé de 16 ans va rempiler pour une deuxième saison dans la catégorie. Son objectif : viser la Formule 1 pour être le prochain "fils de", après Max Verstappen et Mick Schumacher en particulier.

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Et si les catégories de promotion restent relativement les mêmes au fil des ans, la jeune génération actuelle bénéficie d'un nouvel outil, devenu incontournable dans la préparation : le simracing, ou la simulation de course. Les pilotes ne cachent plus leurs entraînements et leurs moments de détente sur des jeux accessibles au grand public, à l'image de Lando Norris qui diffuse ses sessions de jeu en direct.

Alors que son père est un fervent défenseur du simracing, qui permet de rendre le sport automobile accessible à un public beaucoup plus large, il est normal que Sebastian Montoya passe de nombreuses heures chez lui, devant un écran et son volant. "L'an dernier, en simracing, je jouais à rFactor2 et à iRacing avec mes amis", explique le pilote dans un entretien accordé à Motorsport.com.

Avec les nombreuses simulations de course disponibles aujourd'hui, le fils du Colombien a le choix. "Ces derniers temps, j'ai fait beaucoup de F1 2020, parce qu'il y a certains circuits que je dois préparer pour cette saison que je ne connaissais pas très bien. Mais oui, habituellement F1, Assetto Corsa, rFactor et iRacing, principalement."

Avec son objectif d'atteindre la Formule 1 dans les années à venir, le simracing a déjà permis à Montoya de se frotter aux meilleurs. "Dans certaines courses, je courais contre [Max] Verstappen, [Stoffel] Vandoorne, je crois que [Lewis] Hamilton nous a rejoints une fois aussi." Mais pas besoin d'aller chercher bien loin pour Sebastian, puisqu'un vainqueur de Grand Prix vit sous le même toit.

"Quand j'étais petit, nous faisions beaucoup de courses [avec mon père]", poursuit Montoya. "Avant la pandémie, nous pilotions sur simulateur, [Juan Manuel] Correa était là, [Devlin] Defrancesco aussi, et mon père… Nous faisions toutes ces courses ensemble et c'était vraiment amusant. C'étaient une voiture différente et un circuit différent chaque week-end."

Que les fans de Juan Pablo soient avertis : si le pilote se montrait viril en piste, sa hargne est restée intacte dans les courses en ligne ! Sebastian se rappelle un moment en particulier : "Une fois, dans une des courses, à Spa, on courait avec la Sauber C9. Il a fait une erreur à Blanchimont, j'ai essayé de le dépasser, on s'est touché dans la dernière chicane, puis dans le premier virage, et après Eau Rouge, j'ai essayé d'avoir un peu d'aspiration sur lui pour le dépasser, et quand on est arrivé au point de freinage pour la chicane, il m'a touché à l'arrière. J'ai dû garder mon sang-froid, j'ai dû rester très, très calme. Dès que j'ai su qui c'était, j'étais évidemment très énervé, très très en colère. Donc oui, nous courons ensemble. Il me bat encore parfois !"

Le pilote donne également son ressenti sur les jeux sous licence de la Formule 1, très attendus des fans chaque année et qui se vendent à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires. Sebastian Montoya ne cache pas son attrait pour le dernier jeu en date, F1 2020, bien qu'il ne soit pas optimal pour sa préparation.

"Certains circuits sont assez similaires. Le seul problème, c'est que la F1 est meilleure [que ma F4] : plus de puissance, plus d'appui..." analyse le pilote. "Donc généralement, quand nous jouons à F1 2020 et que je veux travailler sur mon pilotage et sur la course, j'essaie de le faire avec la F2, parce qu'elle est difficile à conduire. Mais c'est une voiture qui donne du plaisir."

Pour se rapprocher le plus possible des véritables sensations d'une voiture de course, le pilote a vite troqué la manette pour un véritable ensemble comprenant volant, pédalier et baquet. "Tous les jeux auxquels je joue sont sur mon simulateur. Je jouais à F1 2019 avec ma manette, sur ma Xbox, et c'était la chose la plus difficile qui soit. Le seul jeu auquel je suis bon avec la manette est NASCAR Heat 5. Une fois, je suis allé chez Motorsport.com à Miami, ils m'ont donné NASCAR Heat 5, et j'y ai joué pendant environ huit heures d'affilée. Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit-là, mais c'était super amusant !"

Propos recueillis par Benjamin Vinel

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