Un Zarco "déçu" avait des "ambitions un peu plus élevées"

Johann Zarco s'attendait à être plus performant pendant les qualifications au GP d'Argentine. Neuvième sur la grille, le Français paie un manque de constance dans son tour rapide.

Johann Zarco, Pramac Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Arrivé plein d'espoir à Termas de Río Hondo, Johann Zarco n'a pas connu la journée marathon qu'il espérait ce samedi. Sa première séance s'est conclue sur un décevante 16e place mais il est remonté au neuvième rang en EL2, ce qui l'a rassuré pour les qualifications. La trajectoire ascendante s'est cependant arrêtée là, avec une neuvième place sur la grille loin de le combler.

"C'était une journée difficile", concède le pilote Pramac. "Je m'attendais vraiment à avoir de meilleures sensations dès les EL1, les choses n'ont pas vraiment fonctionné comme je l'attendais. C'était bien d'avoir des séances très longues parce qu'on a pu bien travailler, j'ai bien progressé entre les premiers tours en EL1 aux derniers tours en qualifications [mais] je m'attendais à de meilleures qualifications."

"La neuvième place n'est pas un drame mais je suis déçu parce que mes ambitions étaient un peu plus élevées pour l'Argentine. C'est un circuit que j'aime vraiment, c'est une piste très rapide. Je sens que j'ai beaucoup de références sur lesquelles j'aime me baser mais aujourd'hui ce n'était pas suffisant. [...] Je n'ai pas commencé au niveau que je voulais."

En Q2, Zarco a été le premier à prendre la piste avec l'espoir de gagner en confiance avec l'enchaînement des tours. Il n'a atteint que partiellement son objectif puisque ses performances ont beaucoup fluctué selon les portions du tracé : "Je me suis dit 'si j'ai du feeling, ça devrait marcher' et ça a presque marché. Finalement, j'ai vu que je suis premier dans le secteur 1, ce qui est bien, mais dernier dans le secteur 3. Il y a une sorte de potentiel mais si je perds six dixièmes en 23 secondes, c'est que j'ai un vrai souci. Le côté positif est presque d'avoir le meilleur premier secteur. C'est le signe que je ne suis pas si loin !"

Johann Zarco

Johann Zarco

La marge de progrès est probablement plus importante que sur les autres rendez-vous grâce au warm-up à la durée doublée qui attend les pilotes dimanche matin : "Demain, on a le warm-up, 40 minutes qui seront utiles, d'abord pour continuer à progresser sur la moto et pour améliorer le rythme de course, et ensuite il faudra aussi décider quel pneu arrière on utilisera, le tendre ou le medium. Il faudra le déterminer demain. Le warm-up de 40 minutes à 10h30, c'est le moment idéal pour faire un bon travail."

Les bosses sont "un peu éprouvantes"

Tout au long de la journée, les Ducati ont semblé particulièrement perturbées par les nombreuses irrégularités de la piste à Termas de Río Hondo. Johann Zarco a réussi à appréhender cette difficulté au fil des séances et s'il ne juge pas les secousses de sa moto dangereuses, il estime qu'elles sont usantes pour les organismes, en particulier sur la bosse à la sortie du virage 11.

"Il n'y en a pas qu'une ! Il y en a une qui saute aux yeux mais il n'y en a pas qu'une. Notre moto avait du mal à se comporter sur les bosses parce qu'on glissait beaucoup, on manquait de grip. Il y avait tout un combo où on glisse trop, on ne tourne pas assez, et on n'absorbe pas bien les bosses. Quand tu n'as pas ces trois éléments, tu n'es pas si loin mais ça rend l'enchaînement de tours compliqué. Mais on a su évoluer pendant les séances, ça permet de connaître la direction [à prendre]. On saura demain jusqu'où ça pourra évoluer."

Johann Zarco

Johann Zarco

"Ce n'est pas dangereux parce que ça ne te fait pas tomber, mais clairement c'est épuisant, car tu sais que tu vas passer dessus, et le problème est qu'on patine déjà : c'est une sortie de virage où on a encore beaucoup d'appui", ajoute le Provençal. "Tu sais que tu vas la prendre."

"Si tu restes trop décontracté dessus, ta moto se met à bouger et tu ne peux pas la balancer pour le virage 12, du coup tu manques le freinage des 12-13, même si [...] tu te dis 'le freinage est dans 400 m, j'ai le temps'. À cette vitesse-là, quand la moto se met à bouger, ça te fait rater ton freinage. Ça te fait rater ta sortie et ton freinage. Pour éviter ça, tu es obligé de compenser physiquement pour absorber ça et c'est un peu éprouvant. On est dans une position où ça bouge, mais on ne va pas décrocher ou se faire éjecter, du coup on ne peut pas le qualifier de dangereux."

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