Zarco : "Peut-être de plus gros écarts" avec un GP de deux jours

Alors que le MotoGP aborde un Grand Prix très atypique, Johann Zarco veut tenter de saisir sa chance en profitant au mieux des essais condensés sur la journée de samedi pour préparer la course.

Johann Zarco, Pramac Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le MotoGP entre étrangement dans le week-end argentin, des problèmes de logistique ayant forcé les organisateurs à repousser d'une journée le début des essais. Un programme désormais condensé sur deux jours et le fait que certaines équipes attendent toujours actuellement leur matériel augurent d'un Grand Prix difficile, potentiellement plus pour certains concurrents que pour d'autres. Et s'il s’agissait d'une opportunité à saisir ?

"On verra. Le plus important, c'est de s'habituer au tarmac et au grip en piste, et il y a des pilotes qui se sentent mieux que d'autres là-dessus", observe Johann Zarco. Le Français estime en tout cas que ce programme inédit aura un impact sur la tournure sportive prise par le week-end : "En n'ayant que deux jours, on aura peut-être de plus gros écarts entre les pilotes par rapport à ce qu'on a l'habitude d'avoir. Tout le monde est très proche et c'est ce qui rend la catégorie plus difficile, donc en n'ayant qu'une seule journée d'essais samedi puis la course, les écarts seront peut-être plus grands."

"Ce sera dur pour les teams qui n'ont rien reçu parce qu'ils n'auront qu'une nuit pour faire le travail qui se fait habituellement en 24 heures", pressent par ailleurs le pilote français, actuellement cinquième du championnat après son podium en Indonésie. "Heureusement, chez Pramac, on a tout reçu, donc on est prêts."

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Difficile à ce stade de savoir quoi attendre d'une journée de samedi qui concentrera l'intégralité des essais libres (réduits à trois séances au lieu de quatre) et des qualifications, mais ce programme inédit ajouté au fait que la piste argentine, réputée pour être sale et exigeante, n'a plus été arpentée par les MotoGP depuis 2019 pourrait bien compliquer la donne.

"Je pense qu'ils ont bien géré les choses pour samedi, ce sera une grosse journée mais il y a assez d'essais pour s'habituer à la piste − et aussi pour la nettoyer, je pense, car ça fait longtemps qu'on n'a pas couru ici, donc ce sera un peu glissant, comme d'habitude, et ensuite ça s'améliorera", pressent Zarco, pas convaincu par ce schéma d'un Grand Prix sur deux jours en dehors d'un cas de force majeur comme celui-ci : "Clairement, je pense que ça n'est pas bon pour le sport. Pour le show, oui, mais pas pour le sport."

"Je pense que si on a de l'expérience, on peut apprécier deux jours, car si la moto est prête et qu'on a toutes les références en piste, on peut avoir potentiellement plus de chances de faire une bonne course. Mais pour travailler et progresser en tant que pilote, et aussi travailler techniquement avec la moto, c'est toujours mieux d'avoir trois jours", ajoute le pilote Pramac, qui cherchera néanmoins à tirer son épingle du jeu : "En ce qui me concerne, j'aime cette piste donc ce changement de programme est bon pour pouvoir espérer obtenir un bon résultat."

L'obligation d'être efficace samedi

À titre personnel, Johann Zarco retrouve en effet avec Termas de Río Hondo une piste qui lui plaît, sur laquelle il a fêté deux victoires en Moto2 et une deuxième place dès l'entame de sa deuxième saison dans la catégorie MotoGP.

"J'ai de très bons souvenirs ici, dès le Moto2. C'est une piste assez rapide, avec des virages assez longs et rapides, et c'est peut-être la raison pour laquelle je me sens plutôt à l'aise. En MotoGP, j'ai aussi obtenu un bon résultat avec Yamaha en 2017, puis un podium en 2018 et je me suis presque battu pour la victoire quand Cal [Crutchlow] a gagné. Ensuite, en 2019, c'était avec KTM et ça a été plus difficile. Puis deux ans sans l'Argentine, ça a été long."

Qu'attendre de ce Grand Prix maintenant qu'il pilote la Desmosedici ? "Je me sens bien sur la Ducati, mais je suis encore en train de progresser, car mes sensations sont plutôt bonnes mais je suis certain qu'elles peuvent être encore meilleures pour vraiment utiliser tout le potentiel de la moto. J'espère que si j'arrive à le faire ici, je pourrai décrocher un très bon résultat. Le podium à Mandalika me motive bien, c'est sûr, mais il faudra voir parce que le programme a changé. La journée de samedi sera longue, donc il faudra à la fois être intelligent pour faire du bon travail, tout en étant aussi rapide que possible pour préparer les qualifs."

"Quand la piste est assez sale, même si c'est difficile, j'arrive à trouver les limites. Ensuite quand le grip s'améliore, j'ai parfois le problème opposé et je ne pousse pas suffisamment la moto", rappelle Johann Zarco, toujours en phase d'adaptation à la Ducati. Il est donc à ses yeux trop tôt pour exprimer un objectif pour ce Grand Prix si atypique : "C'est trop difficile de le dire avant qu'on puisse prendre la piste." Rendez-vous samedi pour les premiers essais et les premières réponses.

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