Bilan mi-saison - L'avenir de Grosjean dépend-il de Renault?

Après une saison 2013 pour le moins fructueuse et ponctuée de six podiums, Romain Grosjean avait vécu une année 2014 autrement plus compliquée, entraîné dans sa chute par les conséquences des difficultés financières de son écurie.

Et 2015 de constituer un nouveau départ, en bénéficiant du moteur Mercedes, Champion du Monde en titre et archi-dominateur lors de la campagne précédente.

De grands espoirs durant l’hiver

C’est ainsi qu’à Jerez, lors des premiers essais hivernaux, le pilote français affichait un optimisme certain, n’hésitant pas à évoquer une potentielle première victoire cette saison.

"Il y a pas mal d’excitation dans l’équipe […] Notre objectif est de viser le podium, il est clair que je veux y monter à nouveau. J’espère même être sur la plus haute marche! Nous venons de loin mais toute notre attention est focalisée à présent sur le haut de la grille, c’est là que nous voulons être dès que possible," déclarait-il en février dernier.

"2014 n’était en rien le reflet de ce que nous sommes capables de faire et je sais que nous allons réaliser beaucoup mieux au cours de la saison à venir. Je pense que nous pourrions surprendre certaines personnes et je parierais bien sur Lotus si j’étais joueur."

La dure réalité des choses

Mais si Grosjean était tout sourire durant l’hiver, il a depuis été contraint de revoir ses ambitions à la baisse. Car à l’évidence, sa Lotus E23 n’est pas en mesure de viser le podium : Mercedes, Ferrari et Williams semblent loin devant, Red Bull et Toro Rosso conservent une longueur d’avance tandis que Force India fait souvent mieux que les sociétaires d'Enstone.

Galerie : Toutes les photos de Romain Grosjean en 2015

Depuis le Grand Prix d’Australie, les pilotes Lotus n’ont ainsi pu faire mieux que septième à l’arrivée. Grosjean est passé à trois reprises sous le drapeau à damier dans cette position, soit une fois de plus que son coéquipier Pastor Maldonado.

Grosjean domine Maldonado

Pour ce qui est du duel interne, le match est à sens unique à l’issue des dix premières courses de la saison. Grosjean a battu son équipier vénézuélien neuf fois sur dix le samedi lors des qualifications, et la situation est à peine différente en course : 6-2 à l’avantage du Franco-suisse.

À nouveau septième en Hongrie, le pilote Lotus évoquait à Budapest un "miracle" après avoir atteint la Q3 le samedi, et "des points inespérés" le lendemain à l’issue de la course, tandis que la situation économique de l’entité britannique semble à nouveau critique.

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"J'ai la chance de faire de ma passion mon métier, donc je ne vais pas me plaindre. Nous ne sommes pas dans les conditions des top teams et c'est vrai qu'avec la semaine que nous avons connue, il faut profiter du moment. Nous pouvons être heureux d'être ici. J'espère que nous aurons retrouvé des certitudes financières après la trêve."

Alors qu'il semble prisonnier d'une situation qui lui échappe totalement, le plus grand espoir de Romain Grosjean se trouve peut-être du coté de Renault, qui envisage sérieusement le rachat de son ancienne équipe.