Brown : Pas besoin d'Américains pour que la F1 soit populaire aux USA
Si Zak Brown aimerait voir des pilotes et des équipes américains sur la grille de départ, le PDG de McLaren Racing estime aussi que leur présence n'influe pas sur la popularité de la Formule 1 aux États-Unis.
Bien que la popularité de la Formule 1 outre-Atlantique ait explosé au cours de ces dernières années, ce qui s'est manifesté par la prise d'assaut régulière de la billetterie du Grand Prix des États-Unis et l'ajout de courses à Miami et Las Vegas au calendrier, le Championnat du monde ne peut compter que sur Haas comme seul représentant de la bannière étoilée sur la grille. Et quant au dernier pilote américain ayant participé à un Grand Prix de F1, Alexander Rossi, il n'a pas été remplacé depuis sa dernière apparition, en 2015.
Red Bull a pourtant manifesté son intérêt pour Colton Herta, jeune pilote d'IndyCar, afin de le placer chez AlphaTauri l'an prochain, néanmoins l'Américain n'a pas accumulé assez de points en carrière pour prétendre à la Super Licence F1, et la FIA lui a refusé toute dérogation. Andretti, l'équipe pour laquelle Herta court en IndyCar, tente également d'atteindre la catégorie reine, en ayant posé sa candidature pour devenir la onzième écurie de la grille, mais se heurte à l'opposition ferme de la majorité des autres structures.
L'Américain Zak Brown, PDG de McLaren, est favorable à l'arrivée de compatriotes en catégorie reine, qu'il s'agisse de pilotes ou d'équipes, estimant toutefois qu'ils ne sont pas essentiels à la popularité de la F1 aux États-Unis.
"Je pense que ce serait formidable que les deux [scénarios] se produisent, cela mettrait encore plus en valeur la Formule 1 ici [aux États-Unis]", expliquait Brown à Laguna Seca il y a peu. "Mais nous n'avons ni l'un ni l'autre aujourd'hui, et regardez à quel point la Formule 1 est maintenant populaire en Amérique. J'aimerais que cela se produise mais je ne pense pas que cela doive se produire, parce que la Formule 1 est très populaire sans aujourd'hui."
Des fans au Hard Rock Stadium, qui a accueilli le GP de Miami en mai
De nombreux pilotes d'IndyCar sont montés au créneau après que la FIA a refusé d'accorder une dérogation à Herta, dont Alex Rossi. L'ancien pilote Marussia, vainqueur des 500 Miles d'Indianapolis en 2016, a notamment déploré les limites du système de Super Licence. Brown a aussi évoqué le besoin d'une réforme, notant que Max Verstappen et Kimi Räikkönen auraient tous deux été privés de F1 lors de leurs débuts selon le système de points actuellement en place.
En outre, McLaren a été l'un des rares soutiens d'Andretti, Brown assurant que ses rivaux étaient "très myopes" et ne pensaient "qu'à leur intérêt à court terme" : "Nous pensons un peu différemment. Je pense que quelqu'un comme Andretti pourrait contribuer à la croissance de ce sport. Ce que nous pourrions perdre à court terme en partageant les gains reviendra avec plus d'audience à la télévision, plus de sponsoring en Amérique du Nord, etc. Une poignée d'équipes essaient de protéger leurs revenus et ne voient pas la situation dans son ensemble."
Propos recueillis par David Malsher-Lopez
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