Carlos Sainz agacé par les critiques envers Ferrari
Carlos Sainz peut-il se préparer à une saison de galère avec Ferrari ? Il le nie, et cette simple théorie lui déplaît fortement.

Il est légitime de se demander si Carlos Sainz a choisi le bon moment pour rejoindre Ferrari. Bien entendu, lorsqu'il a pris cette décision en mai dernier, il était difficile de lui donner tort : Ferrari était la deuxième force du plateau depuis trois ans, même si l'on ne savait pas encore quel impact allait avoir l'accord confidentiel sur le moteur avec la FIA.
Or, la Scuderia a dégringolé dans la hiérarchie. En 2019, elle avait 359 points d'avance sur McLaren ; elle a conclu la saison 2020 sixième, à 71 longueurs de l'emblématique équipe rivale, classée troisième pour sa part. Forcément, il a régulièrement été demandé à Sainz s'il ne regrettait pas ce transfert, d'autant que le gel des châssis pour 2021 va empêcher une évolution drastique de la hiérarchie.
Lire aussi :
"C'était certainement un peu agaçant, car tout le monde sous-entendait que Ferrari allait être aussi mauvais en 2021, mais on ne sait jamais en Formule 1", commentait Sainz pour Motorsport.com en fin de saison dernière. "Bien sûr, ils ont fait un pas en arrière en 2020, et ils étaient les premiers à l'admettre et à faire leur autocritique. Mais les gens étaient juste convaincus que 2021 allait également être difficile."
"Je pense qu'ayant un contrat de deux ans avec Ferrari et 2022 étant un énorme changement de réglementation, 2021 va être beaucoup moins important que les gens ne le pensent – même si Ferrari peut renverser la situation et faire une super saison 2021, on ne sait jamais. Les gens sous-entendaient déjà que 2020 était horrible et que 2021 allait l'être tout autant. C'était agaçant sur le moment, mais j'ai gardé mon sang-froid. Je n'ai jamais rien dit que je regrette. J'imagine que j'en suis content."

Tout en admettant qu'il ne basait son opinion sur aucun aspect concret, Sainz a fait part de sa conviction que Ferrari est en train de remonter la pente, encouragé par quelques bons résultats à l'automne. Lorsque nous lui avons demandé comment cela se présentait, il a répondu : "Bien, sans avoir pu piloter la voiture, sans savoir ce qu'ils ont changé ou quoi que ce soit de ce genre. Ça se présente juste un peu mieux pour eux, et je suis content de voir qu'ils avancent."
"J'ai toujours dit que si une équipe était capable de renverser la situation rapidement en Formule 1, pour moi, c'était Ferrari. Bien sûr, Mercedes aussi, mais Ferrari plus que quiconque en raison de son palmarès, de ses employés et de ses ressources. Je suis content de voir que cela commence à se produire."
Et s'il répète à l'envi qu'il ne regrette rien, Sainz est pourtant particulièrement élogieux vis-à-vis de McLaren, qu'il s'attend à voir aux avant-postes lors des prochaines années. "Je trouve que l'équipe a énormément avancé depuis ces essais à Abu Dhabi fin 2018", a-t-il ajouté, faisant référence à son premier test avec l'écurie. "Ce groupe de personnes ne pourrait être plus fort."
"Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour la performance de la voiture, nous perdons encore une seconde au tour sur Mercedes. Mais en même temps, je pense que l'écurie se prépare vraiment bien pour 2022, qui est le grand changement de réglementation, où je pense que cette équipe partira sur les chapeaux de roue. Elle aura une structure bien plus spécifique et établie. Il faudra compter avec elle à l'avenir, je pense."
Propos recueillis par Luke Smith
Voir aussi :

Article précédent
Wolff ne craint pas que Hamilton quitte la F1
Article suivant
Magnussen s'est lassé de jouer les points en F1

À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Pilotes | Carlos Sainz Jr. |
Équipes | Ferrari |
Auteur | Benjamin Vinel |
Carlos Sainz agacé par les critiques envers Ferrari
Aston Martin : plus qu'une livrée verte, une structure à la Ferrari
La présentation de l'Aston Martin était sans doute la plus attendue cette saison, alors que les nombreux changements apportés à l'équipe s'étendent bien au-delà d'un simple travail de peinture sur la livrée. Mais il est vrai que l'équipe n'aura pas à opérer un redémarrage et peut construire sur de solides fondations.
Les approximations qu'Ocon devra éviter avec Alpine et Alonso
Depuis son retour en F1, Esteban Ocon a connu une période difficile. De nouveaux défis l'attendent, puisqu'il a été rejoint par le double Champion du monde Fernando Alonso dans la nouvelle équipe Alpine. STUART CODLING établit une feuille de route à suivre pour franchir ce cap avec succès.
L'évolution récente des volants de Formule 1
Les volants de Formule 1 ont drastiquement changé au fil des années, les pilotes disposant désormais de plus de contrôle, ce qui leur permet d'apporter les changements les plus subtils et de prendre l'avantage sur leurs rivaux.
L'impact qu'ont déjà les nouveaux investisseurs de McLaren
L'accord conclu par McLaren avec MSP Sports Capital l'an dernier non seulement aide l'écurie à financer la rénovation de ses infrastructures, ce dont elle avait bien besoin, mais est également un signe de l'avenir de la Formule 1.
La F1 à quatre roues directrices qui a failli rouler en Grand Prix
Pour la beauté du geste avant l'interdiction définitive de nombreuses aides en 1994, Benetton voulait faire rouler en Grand Prix sa B193C en fin de saison 1993, ce qui aurait fait d'elle la première voiture à quatre roues directrices à prendre un départ en F1...
Pourquoi Ferrari met fin à 50 ans d'absence au sommet de l'Endurance
Revenant dans la catégorie reine de l'Endurance après 50 années d'absence, Ferrari va s'engager en catégorie "Le Mans Hypercar" en 2023. La marque italienne dément tout lien avec le plafond de dépenses de la F1, mais il ne s'agit assurément pas d'une coïncidence...
Pourquoi la Red Bull 2021 n'a pas que quelques autocollants en plus
À première vue, la nouvelle Red Bull pour la saison 2021 de F1 semble très similaire à la monoplace de l'an passé, mais un examen attentif révèle qu'il y a en réalité beaucoup de choses intéressantes.
Ce que révèle la manière dont Alfa Romeo a dépensé ses jetons
Comme les autres monoplaces présentées jusque-là, l'Alfa Romeo C41 dévoilée ce lundi en Pologne s'apparente davantage à une évolution qu'à une révolution.