Crispation autour des sprints pour 2023, des F1 affinées en 2026

La Commission F1 a formulé plusieurs propositions pour l'avenir de la discipline, qui concernent à la fois le format des Grands Prix et l'évolution des monoplaces. Mais les discussions autour des épreuves sprint ont provoqué des crispations.

Charles Leclerc, Ferrari F1-75

Réunie ce mardi à Londres pour la deuxième fois de l'année, la Commission F1 de la FIA a validé un certain nombre de propositions. Lesquelles devront encore être ratifiées par le Conseil Mondial du Sport Automobile pour être totalement officialisées. 

La première mesure concerne les épreuves sprints, et c'est celle qui a le plus fait débat. Alors que trois qualifications sprint ont eu lieu en 2021 et que trois autres sprints sont programmés cette année – dont le premier a eu lieu à Imola le week-end dernier –, aucun accord n'a été trouvé pour doubler ce chiffre la saison prochaine. La volonté de passer à six est soutenue par la Formule 1 et par les écuries, avec l'intention de conserver le format actuel. 

Cependant, la FIA s'est mise en travers de la volonté des parties prenantes, ne permettant pas au vote d'atteindre la "majorité simple" de 25 voix sur 30 nécessaire. D'après nos sources, le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a informé les acteurs que la fédération n'était prête à suivre cette proposition qu'en cas de contribution financière supplémentaire lui revenant. Une position qui a provoqué une certaine colère autour de la table, où la "cupidité" de la FIA aurait été pointée du doigt avant qu'elle ne rétropédale légèrement en acceptant d'étudier les conséquences de la mesure pour la reconsidérer ultérieurement. "La FIA évalue encore l'incidence de cette proposition sur ses opérations piste et son personnel, et apportera ses commentaires à la Commission", est-il précisé. 

Des F1 affinées en 2026

Sur le plan moteur, les objectifs clés fixés pour la future réglementation 2026 ne sont pas remis en cause, mais ils s'accompagneront d'évolutions aérodynamiques en parallèle, qui auront donc une incidence sur le châssis.

La FIA a fixé les objectifs préliminaires des travaux à mener sur ce point, qui ont été soutenus par la Commission F1 : 

  • Réduire significativement la trainée pour améliorer la viabilité et l'efficacité, et compléter les caractéristiques de l'unité de puissance ; 
  • Maintenir et améliorer les leçons retenues de la course en peloton et de la possibilité pour les voitures de se suivre les unes les autres ; 
  • Réduire les dimensions des monoplaces ; 
  • Réduire ou contenir le poids des monoplaces ; 
  • Continuer dans la voie de la standardisation ou de la simplification de pièces sélectionnées stratégiquement afin de faire des économies. Étendre l'usage de matériaux durables ou de technologies focalisées sur le recyclable ; 
  • Innover continuellement en matière de sécurité des voitures, pour aller vers des systèmes de sécurité actifs et connectés. 

Par ailleurs, le volet pneumatique a été abordé avec la proposition de réduire l'allocation des gommes pour les Grands Prix. Celle-ci devrait donc passer de 13 à 11 trains de pneus pour un week-end en 2023. "Cela se fera pour évaluer l'incidence de la réduction de l'allocation pneumatique sur le roulage en piste, avec l'intention générale d'aller vers une utilisation plus viable des pneus à l'avenir", précise la FIA. 

Enfin, après les tests menés depuis l'an dernier avec les caméras dans les casques de certains pilotes, le dispositif sera obligatoire pour tous les concurrents l'an prochain. 

Avec Jonathan Noble

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Shwartzman pilotera sous licence israélienne
Article suivant Opinion - Ross Brawn, d'éminence grise à chevalier noir

Meilleurs commentaires

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Édition

France France