La Red Bull est toujours au-dessus du poids minimum

Le travail consenti par Red Bull Racing pour fiabiliser sa RB18 a porté ses fruits à Imola, tout comme celui visant à la faire évoluer sur le plan de la performance. Max Verstappen et Sergio Pérez ont signé le doublé au terme d'une course savamment maîtrisée par l'écurie de Milton Keynes, résultat qui a clairement galvanisé les troupes.

"Ce week-end est extrêmement important pour le moral de notre équipe", ne cache pas Helmut Marko, consultant spécial de Red Bull, interrogé par Motorsport.com. "Nous avons désormais prouvé que nous avions vraiment un package compétitif pour cette année. Nous étions plus rapides que Ferrari ici. Nous avons placé les pneus dans la bonne fenêtre et notre exécution tout entière, y compris la recherche de l'équilibre de la voiture, était bien meilleure ce week-end qu'en Australie. En gros, Ferrari a rencontré les problèmes que nous avions en Australie."

Red Bull s'est présenté sur ce Grand Prix d'Émilie-Romagne avec une monoplace légèrement modifiée, notamment en vue de diminuer son poids. Car au tout début de la saison, elle affichait une dizaine de kilos en trop sur la balance par rapport au poids minimal fixé par le règlement. Un chiffre pas encore atteint, mais dont l'écurie autrichienne se rapproche peu à peu.

"Les évolutions que nous avons apportées ce week-end ont toutes bien fonctionné", précise Helmut Marko. "La voiture a perdu du poids, mais nous avons encore du travail à faire dans ce domaine. Nous sommes encore au-dessus du poids minimum de la FIA. Ça veut dire que nous devons travailler étape par étape pour atteindre ce chiffre, mais c'est normal. Quand on fait un Weight Watchers (sic), on ne perd pas tout le poids d'un coup."

Si tout a souri à Red Bull sur les terres de Ferrari, où le plein de points a été fait par Max Verstappen, y compris lors du sprint, Helmut Marko estime que "la différence n'était pas si énorme" avec la Scuderia. "Nous n'étions qu'un ou deux dixièmes plus rapides en rythme pur", avance-t-il. "Nous avons juste mieux géré les pneus. Ce qui a mal tourné à Melbourne pour nous est arrivé à Ferrari cette fois-ci. Ils ont souffert de graining beaucoup plus tôt que nous en raison de l'équilibre de la voiture."

L'opération comptable a été bonifiée par l'erreur commise en fin de course par Charles Leclerc, le leader du championnat chutant ainsi de la troisième à la sixième place finale. "Nous devons mettre la pression sur Ferrari", revendique Helmut Marko. "Quand on met la pression, heureusement des choses comme ça peuvent arriver."

Propos recueillis par Ronald Vording