Ferrari : Red Bull n'a plus qu'un petit avantage en ligne droite

Selon Mattia Binotto, directeur de la Scuderia Ferrari, l'introduction d'un nouvel aileron arrière le mois dernier a permis à l'équipe italienne d'améliorer sa vitesse de pointe et de réduire considérablement son retard sur Red Bull dans ce domaine.

Charles Leclerc, Ferrari F1-75, Max Verstappen, Red Bull Racing RB18

Bien que les dix équipes engagées sont toutes mathématiquement dans la course au titre, deux structures caracolent en tête. Ferrari et Red Bull se disputent la première place depuis le coup d'envoi de la saison 2022 et ce match devrait perdurer jusqu'à la fin de l'année tant l'écart entre ces équipes est faible.

Red Bull a longtemps dompté le Cheval cabré dans les portions rapides en raison de l'excellente vitesse de pointe des RB18 de Max Verstappen et Sergio Pérez. Les victoires du Champion du monde en titre à Djeddah, à Miami, à Bakou ou à Montréal, des circuits aux longues lignes droites, l'attestent. Mais cette période de domination semble être révolue.

Selon Mattia Binotto, le directeur de la Scuderia, la récente introduction d'un aileron arrière à faible appui sur les F1-75 permet aujourd'hui à Ferrari de faire jeu égal avec Red Bull, qui ne dispose plus d'un avantage majeur dans les lignes droites et les zones DRS.

"Cela ne fait aucun doute que nous avions un désavantage face à la Red Bull en matière de vitesse de pointe, surtout dans les zones DRS", a indiqué Binotto, interrogé par Motorsport.com. "Concernant la puissance de leur DRS comparée à la nôtre, nous avons beaucoup travaillé là-dessus [avec] le nouvel aileron arrière que nous avons d'abord introduit avec Charles au Canada et sur les deux voitures depuis la Grande-Bretagne. Et avec ce nouvel aileron arrière, je pense que nous avons simplement réduit l'écart que nous avions en matière de vitesse. Je pense que [Red Bull] a encore un petit avantage mais il est très léger ou négligeable."

Charles Leclerc a triomphé en Autriche, sur un circuit où la vitesse prime.

Charles Leclerc a triomphé en Autriche, sur un circuit où la vitesse prime.

Avec cet aileron à plus faible traînée, Ferrari a également réussi à ne pas compromettre sa bonne gestion des pneumatiques. Binotto a ajouté que rien ne séparait Ferrari et Red Bull concernant l'adhérence mais que Charles Leclerc et Carlos Sainz étaient mieux à même d'exploiter un avantage.

"Dans les [virages] où la puissance est limitée, nous sommes très proches", a précisé l'Italien. "Nous pouvons ensuite faire la différence uniquement dans les virages où l'adhérence est limitée. Je pense que nous avons été rapides [en Autriche], pas seulement grâce à la voiture mais grâce aux deux pilotes, qui ont réalisé un week-end fantastique au niveau de l'équilibre de la voiture, de ses réglages, de la compréhension des pneus, de la gestion des pneus et du pilotage sur le circuit."

Claudio Albertini, directeur des opérations course de Ferrari, a confié que le nouvel aileron de la Scuderia était destiné aux circuits à appui moyen : "[L'aileron] est pour les niveaux moyens d'appui, similaires à ce que l'on a utilisé par exemple à Miami ou en Australie, ce genre de circuits. Donc on conserve ces niveaux d'appui et on travaille pour obtenir un aileron arrière plus efficace."

"Avec les développements, on réalise parfois [des choses] lorsque l'on roule. On peut voir où l'on se situe par rapport aux autres équipes et où l'on peut s'améliorer. On peut le voir, par exemple, dans la vitesse de pointe, c'était une zone dans laquelle on pouvait progresser et on a amélioré l'efficacité [de l'aileron arrière] pour cette raison."

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