La FIA ne rehaussera pas les F1 après les accidents liés aux bosses

La FIA préférerait des monoplaces un peu plus hautes pour éviter certains accidents mais juge inutile d'intervenir pour contraindre les écuries sur ce point.

Lando Norris, McLaren MCL60, sort de sa voiture après son accident

La FIA n'estime pas nécessaire d'intervenir pour forcer les écuries à relever la hauteur de caisse des monoplaces, malgré plusieurs accidents liés à des bosses en fin de saison 2023. Lando Norris à Las Vegas puis Carlos Sainz à Abu Dhabi ont connu pareille mésaventure, alors que l'actuelle génération de F1, à effet de sol, est particulièrement sensible aux aspérité de la piste. Un phénomène accentué par des réglages de hauteur de caisse le plus au ras du sol possible choisis par les écuries, et par des suspensions rigidifiées. 

En dépit de la tendance observée ces derniers mois, la FIA ne considère pas qu'il soit de son devoir d'invoquer la sécurité pour intervenir. Directeur du département Monoplace à la fédération internationale, Nikolas Tombazis reconnaît volontiers qu'il serait idéal de rehausser les F1 mais concède que le législateur ne doit pas toujours interférer à outrance. 

"Nous devons nous assurer que les circuits, d'une manière générale, évitent d'avoir des éléments qui provoquent ça", explique-t-il. "La frontière est mince entre la possibilité pour le circuit de régler ce genre de détail, et la nécessité pour les équipes de relever un peu leur voiture. Il est évident que nous essaierons de régler ces problèmes sur les circuits."

"Est-ce que les voitures sont trop basses ? Oui, nous préférerions qu'elles roulent un peu plus haut. Mais la caractéristique inhérente à une voiture à effet de sol est qu'elle a tendance à être plus performante quand elle est basse. C'est donc quelque chose que je ne pense pas que nous puissions facilement éviter."

L'accident de Carlos Sainz à Abu Dhabi en EL2.

L'accident de Carlos Sainz à Abu Dhabi en EL2.

Une planche et des patins standardisés ?

Le besoin d'être aussi près du sol pour des raisons de performance a également provoqué des problèmes qui vont au-delà de ces accidents, puisque l'usure du plancher a elle aussi donné des maux de tête aux ingénieurs en 2023. Lewis Hamilton chez Mercedes, et Charles Leclerc chez Ferrari, ont tous les deux été disqualifiés à Austin pour cette raison. 

L'affaire avait par ailleurs mis en lumière l'impossibilité logistique pour la FIA de contrôler l'intégralité des planchers à l'issue de chaque Grand Prix. Une option pour faciliter la chose serait d'imposer une planche et des patins standards mais les écuries s'y sont toujours montrées réticentes. Cependant, la question devrait être à nouveau mise sur la table au moment d'écrire la future réglementation 2026. 

"Parfois, nous voulons faire des choses, mais nous devons alors passer par la gouvernance et les écuries ont le droit de voter, ce qui fait que nous n'avons pas assez de soutien", rappelle Nikolas Tombazis. "Pour 2026, nous pensons donc qu'il faut simplifier considérablement ce domaine."

Propos recueillis par Jonathan Noble

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