Pierre Gasly amer après un nouvel échec à Austin

"Les freins étaient fantastiques, la voiture était fantastique, l'équipe était fantastique !" Le sarcasme de Pierre Gasly en dit long sur son état d'esprit à l'issue du Grand Prix des États-Unis.

Le pilote AlphaTauri occupait la huitième place en début d'épreuve, alors qu'il était à la lutte avec Lando Norris, mais il a été handicapé ce week-end par des freins dont il ne parvenait pas toujours à exploiter le potentiel. Pour couronner le tout, Gasly a reçu une pénalité de cinq secondes pour avoir laissé l'équivalent de plus de dix monoplaces de distance avec la voiture qui le devançait sous Safety Car, ce qui lui a valu de se retrouver dernier après son deuxième arrêt.

La sanction n’a toutefois pas été purgée correctement et s'est transformée en dix secondes sous le drapeau à damier, alors que le Français aurait pu obtenir le point de la dixième place derrière son coéquipier après la pénalité de Fernando Alonso.

"Je me battais avec Lando. Jusque-là, tout se passait super bien", relate Gasly. "Il faut que je revoie ce qui s'est passé sous Safety Car, mais je n'essayais pas de faire quelque chose de malin. Nouveau week-end, nouvelle pénalité." Référence à sa sanction pour vitesse excessive sous drapeau rouge au Japon.

"Si le gars devant va à fond au moment où l'on freine, l'écart qui se creuse est énorme. En fin de compte, c'est ma faute. Une fois que nous avons purgé la pénalité, tout le monde s'est rassemblé derrière la voiture de sécurité et nous avons perdu cinq ou six places. Nous sommes passés d'une bataille avec Lando à l'arrière du peloton." Norris, lui, a fini sixième.

Gasly se montre toutefois clair sur le fait que son niveau de performance était prometteur. "Je prenais vraiment du plaisir. Le rythme que nous avons montré aujourd'hui était vraiment prometteur : j'étais huitième, j'étais devant Lando, j'ai eu une belle bataille avec lui, je me battais avec Vettel. Je pense que c'était encourageant, c'est pourquoi c'est décevant."

Les deux points marqués par Yuki Tsunoda n'ont pas suffi à AlphaTauri pour empêcher Haas de prendre les devants : l'écurie américaine a désormais deux longueurs d'avance au championnat des constructeurs.

Propos recueillis par Adam Cooper