Le Grand Prix de Miami 2022 aura bien lieu

L'association des riverains de Miami Gardens a lancé une action en justice pour tenter de faire annuler la première édition du Grand Prix de Miami de Formule 1, au motif que le bruit engendré par les courses allait "causer de graves perturbations et des dommages corporels" aux résidents.

Ce mercredi soir, le juge Alan Fine, après apport de nouvelles preuves par l'association comme cela lui avait été demandé, a estimé entre autres qu'en termes de dommages auditifs "tout préjudice potentiel est évitable". Cela dégage donc définitivement la voie pour l'organisation de l'épreuve, du 6 au 8 mai prochains.

"L'essentiel ici est que je ne vais pas programmer une audience d'injonction préliminaire avant le 6 mai", a indiqué le magistrat, avant de préciser les raisons qui l'ont "contraint" à prendre cette décision. "Deux sont plus importantes que les autres. Bien que le fardeau puisse sembler injuste pour les plaignants [les résidents], j'estime que tout préjudice potentiel est évitable."

"En outre, les preuves présentées jusqu'à présent concernant la perte auditive potentielle sont, à mon avis, très spéculatives. Elles ne sont pas fondées sur les informations actuelles relatives au bruit de la Formule 1, et la déclaration sous serment la plus récente, datant de la nuit dernière, ne tient pas compte du mur sud [un mur antibruit érigé sur le site, ndlr]."

Le juge Fine a également estimé que la date tardive de l'action en justice, introduite le 21 mars, a pesé sur sa décision. "L'autre raison équivalente est la tardiveté de l'introduction de cette action en vue d'obtenir une mesure injonctive. Je ne suis pas persuadé du bien-fondé juridique d'attendre qu'un permis pour événements spéciaux ait été délivré pour déposer une plainte."

Il n'a pas exclu la possibilité d'autres procédures judiciaires après l'épreuve 2022, ajoutant qu'il s'attendait à une "audience probatoire complète dans les quatre à cinq mois" après la course du 8 mai. Le contrôle du bruit sera effectué par le Hard Rock Stadium (autour duquel l'épreuve a été bâtie), dans le cadre de ses obligations au titre du protocole d'accord faisant partie intégrante du contrat entre l'épreuve et la ville. Le juge a également ordonné que l'un de ces sites de surveillance soit situé dans ou à proximité de zones résidentielles.