Grosjean : "J'ai été assassiné par les commissaires après Spa 2012"

Romain Grosjean est revenu sur sa délicate saison 2012 en Formule 1, lorsqu'il avait été suspendu par la FIA après le crash du Grand Prix de Belgique.

Romain Grosjean, Lotus E20, décolle sur Fernando Alonso, Ferrari F2012

Monté dix fois sur le podium en 179 Grands Prix de Formule 1, Romain Grosjean a plusieurs fois flirté avec la victoire lorsqu'il était chez Lotus en 2012 et 2013. Sa première saison complète avec l'écurie d'Enstone, aux côtés de Kimi Räikkönen, ne lui a finalement pas apporté cette joie. "Il y a eu un peu de malchance. Et il y a aussi eu des erreurs de ma part", reconnaît-il dans un entretien accordé à notre magazine GP Racing.

Le championnat 2012 a même tourné au supplice sur le plan mental lorsque l'accrochage au départ du Grand Prix de Belgique l'a conduit à être suspendu pour une course. Cette année-là, le pilote français avait complètement raté sa manœuvre au freinage de La Source et avait provoqué un spectaculaire accident, entraînant notamment dans sa perte Fernando Alonso, alors en lice pour le titre mondial. 

Privé de Grand Prix d'Italie quelques jours plus tard, Romain Grosjean avoue n'avoir jamais compris l'ampleur de cette sanction.

"J'ai été assassiné par les commissaires après Spa", déplore-t-il. "Il y a eu au moins deux autres occasions où il s'est produit la même chose, et personne n'a été suspendu. C'était un peu trop. J'ai accepté la sanction, mais je ne suis pas d'accord avec. Est-ce que je méritais quelque chose ? Oui, c'est certain. Mais ils ont regardé les conséquences plutôt que l'action en elle-même. Et puis après ça, tu entres dans une spirale où... c'est difficile d'arrêter un tel déferlement."

L'accrochage au départ du GP de Belgique 2012.

L'accrochage au départ du GP de Belgique 2012.

À ce moment-là, je n'avais aucun soutien. De nulle part.

Interrogé sur sa manière de gérer la situation à l'époque, Romain Grosjean n'a toutefois pas de regrets. Il avait alors préféré faire profil bas plutôt que se montrer vindicatif et ne pas admettre sa faute.

"Je n'y ai jamais pensé, car ça ne me ressemble pas", explique-t-il. "Je ne le ferais donc pas, même si je pensais que c'était la voie à suivre. [...] J'ai probablement aussi manqué de confiance en moi, ce qui m'a rendu plus vulnérable aux attaques. Aujourd'hui je m'en moque, et la vie est plus facile comme ça."

De retour au volant de la Lotus E20 pour la fin de saison 2012, Romain Grosjean n'était pas parvenu à renouer avec le podium. Il avait également connu de nouveaux démêlés au départ, à Suzuka cette fois, au point de provoquer la colère d'un Mark Webber qui l'avait alors affublé du surnom de "cinglé du premier tour"

"Au Japon j'ai merdé", confie Romain Grosjean. "J'étais tellement concentré sur le fait de ne pas laisser Kobayashi me dépasser que j'en ai presque oublié Mark devant moi. Est-ce que ça valait toutes les conneries que j'ai reçues pour ça ? Je n'en suis pas sûr. Mais c'était une erreur de ma part, et j'ai présenté mes excuses. À ce moment-là, je n'avais aucun soutien. De nulle part. C'était vraiment, vraiment dur."

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Fernando Alonso et Ferrari, l'histoire d'une rupture
Article suivant Les F1 actuelles, rigides et collées au sol, ne plaisent pas à Allison

Meilleurs commentaires

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Édition

France France