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Haas prend l'affaire Mazepin "très au sérieux"

Les nouvelles frasques de Nikita Mazepin représentent un casse-tête pour Haas F1 Team, qui doit gérer un problème d'image sans pour autant trop contrarier son pilote, généreux contributeur présumé aux finances futures de l'écurie.

Guenther Steiner, Team Principal, Haas F1

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

Une semaine après avoir été confirmé comme pilote titulaire Haas F1 Team en 2021, Nikita Mazepin est à nouveau au cœur de l'actualité, pour des raisons toutefois bien différentes. Le Russe de 21 ans s'est fait remarquer dans une story publiée (et aussitôt effacée) sur son compte Instagram, où il touche les seins d'une jeune femme sur la banquette arrière d'une voiture. L'intéressée affirme que l'acte en question représentait "une manière idiote de plaisanter".

Haas, la Formule 1 et la FIA ont dû réagir par voie de communiqué. Tandis que l'écurie "ne cautionne pas" une vidéo "odieuse", les instances ont apporté leur soutien à l'approche du team face à ces "actes inappropriés".

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Une fois n'est pas coutume (mais comme c'était déjà le cas jeudi dernier), le directeur d'équipe Günther Steiner ne s'exprimait pas devant la presse aujourd'hui, mais il avait néanmoins une interview exclusive avec Motorsport.com au programme. Forcément, le sujet était incontournable, bien qu'évoqué avec prudence par l'Italien.

"Nous prenons ça très au sérieux, comme vous l'avez vu avec ce que nous avons envoyé [le communiqué, ndlr]", déclare Steiner. "Je souhaite juste réitérer cela : nous allons nous en occuper. Je ne vais pas entrer dans les détails sur ce que nous allons faire et comment, mais nous le prenons au sérieux et nous allons régler ça, ce qui s'est passé. Je n'ai rien de plus à dire."

Lorsque nous lui demandons si Haas doit parler à Mazepin de sa conduite en général, Steiner répond : "Cela en fait partie, ce dont nous allons lui parler en privé. Je ne veux pas m'exprimer publiquement sur la manière dont nous allons faire ça. Je le redis, je ne veux pas faire d'autre commentaire. J'imagine que je demande aux gens de respecter cette confidentialité, mais nous traitons ça sérieusement. Nous allons nous en occuper."

Ce n'est effectivement pas la première fois que Mazepin se fait remarquer, loin de là. En 2016 déjà, il avait asséné plusieurs coups de poing à un certain Callum Ilott après avoir été gêné par ce denier lors d'une séance d'essais libres en F3 Europe, ce qui lui avait valu une course de suspension.

Plus récemment, il a fait l'objet d'une enquête pour son comportement dans le parc fermé à Spa-Francorchamps en Formule 2 : mécontent d'avoir perdu la victoire à cause d'une pénalité, il avait percuté le panneau de la deuxième place en se garant, celui-ci manquant de heurter le vainqueur Yuki Tsunoda. Ses manœuvres litigieuses dans l'antichambre de la F1 (notamment le week-end dernier à Sakhir, où il a tassé certains rivaux contre le mur ou hors de la piste) lui ont valu 11 points de pénalité sur sa licence – à une unité d'une suspension.

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Ce que disait Steiner la semaine dernière

Günther Steiner avait déjà été interrogé à ce sujet la semaine dernière, dans un contexte par conséquent un peu différent avant l'apparition de cette vidéo polémique. Le directeur de Haas réfutait fermemement l'idée selon laquelle les nouveaux titulaires, Mazepin et Mick Schumacher, seraient des "clients".

"Ils sont bien plus jeunes que les deux autres", admettait-il, faisant référence aux pilotes actuels Romain Grosjean et Kevin Magnussen. "Mais Kevin était très jeune [24 ans, ndlr] quand il est arrivé ici, et je l'ai géré finalement. Mais il n'y a rien de différent dans leur traitement. Ce n'est pas une location de voiture. C'est une écurie de course, qu'ils rejoignent précisément pour faire progresser leur développement de pilote."

Questionné précisément sur les frasques passées de Mazepin, Steiner avait répondu : "Vous savez, je suis très strict de ce côté-là, et nous avons l'habitude de ces choses-là. Je pense qu'ils trouvent tous la limite de jusqu'où ils peuvent aller. Nous leur indiquons la limite. Peut-être que la limite est un peu plus élevée que dans d'autres équipes, mais il y a une limite à tout. Mais nous sommes bien conscients que des défis nous attendent, qui ne seront pas toujours positifs. Il y en aura aussi des négatifs. Nous devons simplement les gérer et espérer faire grandir ces deux jeunes pilotes."

Quant à la langue de bois, elle ne sera toujours pas de rigueur chez Haas. "Dire ce qu'il faut… C'est votre avis, pas forcément celui de tout le monde. Qui suis-je pour juger si [ce qui est dit] est bien ou mal ? Bref, ils sont bien éduqués, et ils vont développer leur personnalité, ce qui est bien pour la Formule 1. Chez Haas, on peut développer sa propre personnalité, car nous ne sommes pas une grande écurie corporate qui dit aux pilotes tout ce qu'ils doivent faire ; c'est difficile pour moi [de donner de tels ordres]. J'espère qu'ils vont toujours rester corrects mais quand même développer une personnalité afin de ne pas être des robots, car nous n'avons pas besoin de robots en Formule 1", concluait Steiner.

Propos recueillis par Luke Smith

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