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Hamilton, leader de la lutte pour l'écologie en Formule 1

De Greta Thunberg aux terribles incendies qui ont fait rage en Australie, l'écologie est devenue un sujet majeur de notre société, et la Formule 1 n'y fait pas exception, même si au sein du paddock, les avis divergent parfois à ce sujet.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10

Simon Galloway / Motorsport Images

Il existe un consensus autour du changement climatique, puisqu'au moins 97% des scientifiques sont d'accord sur le fait que la planète se réchauffe de manière inhabituelle et inquiétante, réchauffement qui est provoqué par l'homme. En novembre dernier, la Formule 1 a elle-même annoncé son projet de devenir neutre en carbone d'ici 2030, et certains pilotes prennent quant à eux des initiatives personnelles.

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Depuis plusieurs années, Lewis Hamilton est devenu un farouche défenseur de l'environnement et a grandement fait évoluer son mode de vie, puisque selon lui, "l'extinction de notre race devient de plus en plus probable alors que nous surexploitons nos ressources". Hamilton est ainsi devenu végétalien, a vendu son jet privé pour privilégier les vols commerciaux et n'a pas hésité à faire don de 500'000 dollars dans la lutte contre les incendies en Australie, mais son approche ne s'arrête pas là.

Dans le cadre de sa collaboration avec la marque de mode Tommy Hilfiger, "presque 70% de tous les vêtements que j'ai faits sont écologiques, soit en tissu recyclé, soit en simili cuir, soit en faux daim. L'objectif est que ce soit 100%", indique le Britannique. Il ajoute : "Je ne permets à personne d'acheter du plastique, que ce soit dans mon bureau ou chez moi. Je veux que tout soit recyclable, jusqu'au déodorant, jusqu'à la brosse à dents, tout ça."

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, posent pour une photo de groupe

Sous l'impulsion du Britannique, l'écurie Mercedes a changé ses habitudes avec bonne volonté. "Je pense que nous avons un rôle à jouer afin de faciliter l'innovation en Formule 1, et en même temps faire partie de ce mouvement pour le climat qui est absolument nécessaire", déclare Toto Wolff, directeur d'équipe. "Nous vivons tous dans le même monde, et nous voyons l'air et les océans être plus pollués chaque jour. Nous devons soutenir ce mouvement et y participer avec de petits actes – interdire les bouteilles en plastique dans notre motorhome, changer la manière dont nous alimentons notre banc d'essai en remplaçant le diesel par quelque chose de plus écologique."

Qu'en disent les autres pilotes ?

Les émissions des monoplaces ont beau ne représenter que 0,7% de celles engendrées par le championnat dans sa globalité, les pilotes sont généralement conscients de l'image que peut donner leur sport.

"Tous ceux qui vivent sur cette planète sont concernés", commente Kimi Räikkönen, qui est le doyen du plateau, ayant fait ses débuts dans l'élite en 2001. "En fin de compte, nous faisons tous ce que nous pouvons, mais franchement, nous ne sommes sûrement pas les mieux placés pour commencer à en faire une histoire, car finalement, nous brûlons du carburant pour quoi ? Pour être premier, deuxième ? Bien sûr, nous essayons toujours de jouer notre rôle si et quand c'est possible, mais je pense que la F1 n'est probablement pas la mieux placée pour dire aux gens ce qu'il faudrait faire, car à ce compte-là, nous devrions tous rester à la maison et oublier la course."

Romain Grosjean confirme : "Si l'on y réfléchit, la Formule 1 n'est pas très écologique. Aller dans tous les pays en avion, transporter des objets volumineux par avion, brûler des pneus et du carburant, ce n'est pas très écologique. Nous disons qu'il faut faire attention à l'environnement, je le comprends parfaitement et suis parfaitement d'accord. Il nous faut faire attention, car la Formule 1 est complètement à l'opposé."

En revanche, Max Verstappen n'est pas enthousiasmé par le développement d'énergies moins polluantes telles que l'électrique et incite les détracteurs de la F1 à se concentrer sur d'autres sujets.

Conférence de presse : Max Verstappen, Red Bull Racing

"Oui, j'aime l'essence, j'ai le droit de le dire ?" s'agace le pilote Red Bull. "Je n'aime pas l'électrique. Enfin, j'aime ma mobylette électrique chez moi. Mais pas pour une F1. Je sais que l'environnement est très important, mais la F1 est là depuis longtemps et je ne pense pas qu'il faille surréagir ou en faire des tonnes. Il faut faire avec. Si vous n'aimez pas la F1, ne la regardez pas."

Communiquer pour une image verte

Quoi qu'il en soit, la Formule 1 a certainement fait un pas en avant avec les unités de puissance turbo hybrides utilisées depuis 2014, puisque la consommation de carburant a été réduite d'environ un tiers par rapport à l'ère des moteurs V8. Comme les monoplaces représentent moins de 1% des émissions de la F1, il s'agit évidemment plutôt d'une question d'image.

"Je pense que nous pourrions communiquer bien davantage pour démontrer le fait que notre sport est probablement bien plus écologique qu'il n'est actuellement perçu", souligne Claire Williams, directrice de l'écurie du même nom. "Mais je pense que la F1 doit le devenir bien davantage. Elle doit faire le nécessaire pour traiter un grand nombre de problèmes que nous n'avons pas traités – qui sont probablement extrêmement nombreux à être faciles à résoudre si nous y contribuons collectivement."

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