Horner tacle l'attitude "inacceptable" de Wolff avec les commissaires
Christian Horner ne digère pas que son homologue de Mercedes, Toto Wolff, soit allé voir les commissaires dans l'espoir que Lewis Hamilton échappe à une pénalité.
C'est l'incident qui a marqué ce Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone : l'accrochage de Max Verstappen avec Lewis Hamilton dès le premier tour lorsque le pilote Mercedes a attaqué son rival par l'intérieur dans le très rapide virage de Copse, un contact expédiant la Red Bull dans le mur de pneus à travers le bac à gravier.
Tandis que Verstappen a logiquement été contraint à l'abandon et a même fait un détour par la case hôpital, Hamilton a pu faire réparer sa monoplace lors de l'interruption au drapeau rouge et a reçu une pénalité de dix secondes, qui ne l'a pas empêché d'arracher la victoire à Charles Leclerc au 50e des 52 tours de course.
Directeur de Mercedes AMG F1, Toto Wolff a manifestement tenté de sauver son pilote de toute sanction en allant s'expliquer avec les commissaires pendant le drapeau rouge, ce que Christian Horner, à la tête de l'écurie rivale Red Bull, n'a pas manqué de remarquer. Et il juge ce comportement néfaste.
"J'ai vu Toto qui faisait pression sur les commissaires, j'ai entendu qu'il allait le faire et je m'y suis donc rendu pour assurer que notre opinion soit représentée, car je ne trouve pas ça correct qu'un directeur d'équipe aille faire pression sur les commissaires", déclare Horner. "Ils devraient être enfermés afin de ne pas être influencés, et pour moi, il était inacceptable qu'il monte là-haut pour faire pression sur les commissaires. Je voulais donc m'assurer qu'une opinion équilibrée soit donnée, plutôt que d'essayer d'influencer les commissaires qui donnent une misérable pénalité."
"Je ne pense pas qu'il faille interférer avec les commissaires. Ils doivent avoir la tête claire pour pouvoir prendre ces décisions. Je pense être allé voir les commissaires car j'avais entendu que Toto était là-haut et plaidait sa cause. On veut que ce soit juste et équilibré, et je ne pense pas que quiconque devrait être autorisé à voir les commissaires."
Horner a ainsi pu dire ce qu'il pensait directement à Wolff : "J'ai très clairement exprimé mon opinion."
Le Britannique a par ailleurs réitéré son opinion sur la manœuvre de Hamilton en piste et ne décolère pas. "Il a envoyé un autre pilote à l'hôpital tout en détruisant sa voiture, il a reçu une pénalité misérable et a quand même remporté le Grand Prix : cela n'a pas la saveur d'une pénalité."
"Ce qui est décevant pour moi, c'est que ça semblait être une manœuvre désespérée de Lewis. Il avait perdu au départ, il a tenté dans Wellington Straight, il a commencé à heurter les roues de Max là-bas. Puis glisser une roue à l'intérieur de Copse, l'un des virages les plus rapides de ce Championnat du monde – ce virage se passe à fond à 290 km/h... Il ne peut y avoir qu'une conséquence. Et je trouve juste décevant qu'un septuple Champion du monde fasse une manœuvre si désespérée et envoie l'autre pilote à l'hôpital", conclut Horner.
Propos recueillis par Jonathan Noble
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