La justice américaine enquête sur la candidature rejetée d'Andretti
La Formule 1 est désormais officiellement sous enquête aux États-Unis, après le refus d'accueillir Andretti Cadillac comme onzième écurie du plateau.
Photo de: Jake Grant / Motorsport Images
Propriétaire de la Formule 1, Liberty Media fait désormais officiellement l'objet d'une enquête instruite par le département de la Justice des États-Unis, équivalent du ministère de la Justice outre-Atlantique. C'est l'entreprise américaine qui l'a elle-même confirmé jeudi, précisant que la Division Antitrust de l'US Department of Justice menait des investigations.
Ces dernières portent sur le refus par la F1 d'accepter l'engagement d'une onzième écurie, malgré la validation du dossier porté par Andretti et General Motors (via Cadillac) quelques mois auparavant par la FIA. Le tandem a franchi tous les écueils jusqu'au dernier, qui consistait à avoir le feu vert de la discipline, aussi bien de ses dirigeants que de ceux des dix écuries déjà présentes.
La F1 a estimé qu'Andretti aurait du mal à être suffisamment compétitif à moyen terme et que cette nouvelle équipe n'apporterait pas de plus-value commerciale au championnat. Les écuries, elles, se sont montrées réticentes à l'idée de partager les revenus en comptant une part de plus, et ce malgré le paiement de la somme anti-dilution de 200 millions de dollars dont la structure américaine était prête à s'acquitter.
PDG de Liberty Media, Greg Maffei a assuré que son entreprise allait "coopérer pleinement" avec la justice américaine, avec la conviction de démontrer que la F1 n'avait enfreint aucune règle sur le territoire américain.
"En ce qui concerne Andretti, comme vous l'avez vu ce matin, nous avons annoncé qu'il y avait une enquête du Département de la Justice", a-t-il déclaré lors d'un échange avec des analystes commerciaux de Wall Street. "Nous avons l'intention de coopérer pleinement avec cette enquête, y compris avec toute demande d'information qui serait requise."
"Nous pensons que notre décision, la décision de la F1, était conforme à toutes les lois antitrust américaines en vigueur, et nous avons détaillé les raisons de notre décision vis-à-vis d'Andretti lors de déclarations antérieures."
Greg Maffei a profité de cette occasion pour assurer que la Formule 1 restait ouverte à l'idée d'accueillir une écurie supplémentaire si toutes les conditions fixées auparavant étaient remplies.
"Nous ne sommes certainement pas opposés à l'idée, ou à penser que tout élargissement serait une mauvaise chose", a-t-il redit. "Il y a une méthodologie pour cela, qui requiert l'approbation de la FIA et de la F1, et les deux groupes doivent être satisfaits des critères. Nous sommes certainement ouverts à ce que de nouveaux arrivants soumettent leur candidature et à ce qu'elle soit potentiellement approuvée si les exigences requises sont remplies."
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