Magnussen salue la franchise de Steiner par rapport à l'époque Renault

Par trois fois, Kevin Magnussen a perdu un baquet en Formule 1. Les deux premières lui sont quelque peu restées en travers de la gorge.

Kevin Magnussen, Renault Sport F1 Team avec Mark Slade, ingénieur de course

À 30 ans, Kevin Magnussen a déjà connu une longue carrière de sept saisons en Formule 1, laquelle n'a toutefois pas été sans coups de théâtre, c'est le moins que l'on puisse dire. Membre du programme de jeunes pilotes McLaren à partir de 2010, Magnussen avait été promu pour la saison 2014 après avoir remporté avec brio le titre de Formule Renault 3.5, remplaçant alors un Sergio Pérez qui n'avait pas donné satisfaction.

Le Danois n'avait toutefois pas fait long feu en tant que titulaire malgré un impressionnant podium pour ses débuts, puisqu'il a ensuite eu des difficultés à se hisser au niveau de son coéquipier vétéran, le Champion du monde 2009 Jenson Button. Et quand l'opportunité s'est présentée de recruter Fernando Alonso pour 2015, Magnussen a été relégué au rôle de réserviste. Manifestement, il l'a très mal vécu.

"J'ai beaucoup souffert cette année-là, car je voulais rouler et, vous savez, j'étais encore là en train de regarder ces gars piloter ce que je pensais être ma voiture", explique l'intéressé à GP Racing. "Je me sentais super mal. Je ne savais pas si j'allais revenir… On m'avait promis des choses, mais elles ne se sont pas concrétisées et il ne me restait rien. J'étais super déprimé, stressé, je n'avais pas d'argent et je ne savais pas ce que j'allais faire. Toute cette année était simplement merdique."

Kevin Magnussen, pilote de réserve McLaren

Kevin Magnussen a dû se contenter d'un poste de réserviste en 2015, et s'il a pu remplacer Fernando Alonso, blessé, au Grand Prix d'Australie, la McLaren MP4-30 n'était pas un cadeau. Qualifié bon dernier avec un chrono en 1'32 (quand son meilleur tour sur cette version de la piste était, à titre de comparaison, un 1'22 avec Haas en 2019), il n'a de toute façon pas pu prendre le départ, victime d'une panne de son nouveau moteur Honda.

Ce n'était pas la dernière déconvenue vécue par Magnussen. Après cette année en tant que pilote de réserve, le nordique a retrouvé un baquet chez Renault pour 2016, mais malgré ses performances nettement supérieures à celles de son équipier Jolyon Palmer, il a été remplacé par Nico Hülkenberg pour 2017. Il a alors trouvé refuge chez Haas pendant quatre ans, avant d'être informé par le directeur d'équipe Günther Steiner que l'écurie allait opter pour un duo de rookies en 2021, avec le fortuné Nikita Mazepin.

"Günther est très honnête", souligne un Magnussen reconnaissant. "On peut lui faire confiance dans les bons moments comme dans les mauvais. Je n'oublierai jamais que quand ils m'ont dit qu'ils n'avaient pas de baquet pour moi après 2020, il a été extrêmement ouvert et honnête au sujet de la situation dans sa globalité. Il ne racontait pas des conneries. Il a simplement expliqué les choses."

"[Ailleurs] on me disait toujours telle chose en agissant de manière complètement différente. À l'époque Renault, ils disaient 'Non, pas de problème' et tout, et je voyais les agents et les pères des autres pilotes venir voir l'équipe et repartir. 'Eh, je sais ce qui se passe, alors pourquoi vous ne me le dites pas, histoire que je puisse prévoir autre chose ?'"

Kevin Magnussen, Haas F1 Team, Guenther Steiner, team principal, Haas F1, discutent avec la presse

L'ambiance est au beau fixe entre Kevin Magnussen et Günther Steiner !

Magnussen ne cache pas qu'il a mieux vécu sa troisième perte de baquet… avant de se rendre compte que la catégorie reine du sport automobile lui manquait, même en milieu de peloton quand il pouvait pourtant gagner des courses en IMSA l'an dernier.

"J'ai vraiment changé d'avis lors de la saison que j'ai passée hors de la Formule 1", admet-il. "J'ai gagné des courses à nouveau en courant aux États-Unis, et ça n'a pas… Vous voyez, bien que j'aie gagné, ce n'était quand même pas la F1. Je n'étais pas fou de joie comme je l'espérais, simplement car ce n'était pas la Formule 1." L'invasion de l'Ukraine par la Russie, entraînant la chute de Nikita Mazepin, lui aura donné une nouvelle chance dans l'élite.

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