McLaren a "sauvé les meubles" avec 10 points à Imola
En difficulté à Imola, McLaren se félicite d'avoir engrangé dix points cruciaux pour le championnat des constructeurs.

Le Grand Prix d'Émilie-Romagne s'annonçait compliqué pour McLaren. Carlos Sainz et Lando Norris n'ont atteint la Q3 que d'extrême justesse et se sont positionnés aux neuvième et dixième emplacements de la grille, contraints de prendre le départ en pneus tendres rodés. Pas vraiment la solution idéale.
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Pourtant, à l'issue d'une course à rebondissements, les deux hommes se sont classés septième et huitième ; ils ont certes profité des malheurs de Pierre Gasly et des Red Bull mais aussi tenu le rythme de leurs concurrents directs. Après 50 tours de course, au moment de la neutralisation par la voiture de sécurité, Sainz n'était qu'à cinq secondes de Ricciardo (qui a fini sur le podium) avec Norris deux secondes plus loin.
"Je pense que nous pouvons être heureux de repartir avec dix points, et d'avoir pu marquer encore plus de points que Racing Point en en perdant peu sur Renault", se félicite le directeur d'équipe Andreas Seidl. "Nous avons sauvé les meubles lors d'un week-end où nous ne pouvions pas rivaliser avec eux en matière de performance."
"Je pense que l'équipe et les deux pilotes ont super bien exécuté la course, avec de très bons arrêts au stand et les bonnes décisions stratégiques. Bien sûr, nous avons profité des incidents, ce qui nous maintient dans la lutte pour cette troisième place." McLaren s'est en effet hissé au niveau de Racing Point au classement général, avec 134 points, tandis que Renault s'est propulsé à la troisième place, jouissant de 135 unités.
Un meilleur résultat aurait même pu être obtenu si, s'étant arrêté trois tours plus tard, Sainz était parvenu à faire l'overcut à Daniil Kvyat. À l'exception des trois tours en question, l'Espagnol a passé les 50 premières boucles de la course à moins de deux secondes et demie de son ancien coéquipier.
"C'est pourquoi nous avons essayé de faire l'arrêt au stand à ce moment-là, car nous avions vu auparavant qu'il n'était pas possible de dépasser en piste", indique Seidl. "La seule opportunité était donc dans les stands, et il était très, très proche. C'est sûr que la course aurait pu finir peut-être un peu différemment. Car au final, nous étions coincés derrière Daniil depuis le début. Carlos est convaincu que la voiture pouvait aller plus vite, mais il n'a pas pu en profiter. Cela dit, c'est difficile de savoir où nous aurions fini. Il faut simplement que nous nous qualifiions mieux. Alors la course est plus facile."

Malgré le manque de performance sur cette piste, McLaren se contente des progrès réalisés grâce au nouveau package aéro. "Nous étions très satisfaits des évolutions que nous avons lancées", poursuit Seidl. "Et si vous parlez aux pilotes après la course, je crois qu'ils étaient aussi contents de la voiture. Nous n'avons simplement pas pu en extraire la performance attendue en qualifications."
Une autre source de satisfaction est la résolution des problèmes connus par Carlos Sainz au Nürburgring : de nombreuses évolutions avaient été ajoutées à la monoplace de l'Espagnol, sans se concrétiser par un gain en performance. Vendredi dernier, lorsqu'il lui était demandé à quel pourcentage McLaren avait décrypté ses évolutions, Seidl répondait : "Je ne peux pas donner un pourcentage, mais de notre point de vue, c'était génial de voir comment l'équipe de course et l'équipe de développement, sous le leadership de James Key et Andrea Stella, ont réagi à ce qui nous est arrivé au Nürburgring sur la voiture de Carlos."
"C'était génial de voir tout le monde unir ses efforts ainsi et tirer les bonnes conclusions pour Portimão, où nous avions d'emblée une voiture qui était assez compétitive tout le week-end. Nous y avons testé d'autres évolutions le vendredi, et nous prévoyons d'en apporter d'autres lors des prochaines courses, dans l'espoir qu'elles nous aident à rester dans cette bataille pour la troisième place du championnat des constructeurs."
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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Événement | GP d'Émilie-Romagne |
Équipes | McLaren |
Auteur | Benjamin Vinel |
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