Mercedes a failli changer les pneus de Hamilton pour le dernier tour

L'écurie Mercedes révèle avoir envisagé de changer les pneus de Lewis Hamilton dans le dernier tour du Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1, à la suite de la crevaison subie par Valtteri Bottas.

Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1 regarde les dégâts sur sa Mercedes dans le Parc Fermé

Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1 regarde les dégâts sur sa Mercedes dans le Parc Fermé

Mark Sutton / Motorsport Images

Prophète en son pays, Lewis Hamilton menait la course de Silverstone avec huit secondes d'avance sur Valtteri Bottas et 14 sur Max Verstappen lorsque le Finlandais a été victime d'une crevaison du pneu avant gauche dans le 50e des 52 tours, rétrogradant au 12e rang.

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Verstappen disposant alors d'une avance suffisante pour ne perdre aucune place, il est rentré au stand et a changé de pneus afin de signer le meilleur tour en course, avec succès. Hamilton s'est retrouvé avec 34 secondes d'avance sur le Néerlandais et aurait également pu chausser de nouvelles gommes en s'arrêtant à un tour du but, ce qui lui aurait évité la crevaison qu'il a subie dans la dernière boucle ; Mercedes a finalement décidé de ne pas prendre le risque d'un arrêt raté.

"C'est exactement la discussion que nous avons eue sur le muret des stands : faut-il rentrer au stand ?" commente Toto Wolff, directeur de Mercedes AMG F1. "Nous avions suffisamment d'avance sur Max, mais il ne restait qu'un tour ; il a donc été décidé de ne pas rentrer au stand, et tout semblait aller bien à ce stade. Nous avons vu que le pneu avant gauche de Lewis était en meilleur état que celui de Valtteri."

"Avec le recul, il aurait été mieux de rentrer au stand, mais en fin de compte, nous ne connaissons pas la cause de la défaillance. Cela pourrait être des débris, mais le pneu neuf aurait eu davantage d'entièreté et de gomme et aurait probablement été mieux protégé contre les débris. Nous en tirons une leçon ; à l'avenir, si nous avons suffisamment d'avance, nous rentrerons sûrement au stand si le pneu est en mauvais état."

Son pneu avant gauche ayant crevé dans le dernier tour, Hamilton a conclu la course avec un temps de 1'55"484, 23 secondes plus lent que son chrono précédent, mais est parvenu à sauver la victoire avec six secondes d'avance sur Max Verstappen. Le sextuple Champion du monde est "convaincu" que sa crevaison n'est pas simplement due à l'usure de son train de pneus durs, qui a parcouru 39 tours (230 kilomètres), mais à des débris.

"Il y avait beaucoup de débris sur la piste : je crois que c'est Kimi qui a perdu son aileron juste devant moi", se souvient Hamilton. "Depuis l'intervention du Safety Car, il y avait des débris tout du long dans Maggots et Becketts. Je ne crois pas que cela ait été nettoyé."

"Le pneu fonctionnait parfaitement bien, à tel point que je pense que j'aurais pu attaquer et faire de bons chronos vers la fin, mais heureusement je ne l'ai pas fait. À l'avenir, nous étudierons comment mieux faire. Mais franchement, comme le démontre mon rythme, ma gestion des pneus était parfaite."

Carlos Sainz Jr., McLaren MCL35, rentre au stand avec une crevaison

Tout comme les pilotes Mercedes, Carlos Sainz a été victime d'une crevaison à l'avant gauche, en l'occurrence dans l'avant dernier tour, et d'après le directeur d'équipe McLaren, il n'y avait aucun signe avant-coureur permettant de s'attendre à une telle défaillance. L'Espagnol occupait une solide cinquième place mais n'a finalement pas marqué le moindre point.

"Carlos a fait état de vibrations au début de son relais en pneus durs, mais il n'y avait rien d'extraordinaire", souligne Andreas Seidl. "Le pneu est mort soudainement. Nous n'avons eu aucun signe indiquant que cela risquait de se produire. Nous savions devoir gérer les pneus pour ce long relais en durs, mais il n'y avait pas d'inquiétude de notre côté ou du côté de Pirelli quant à notre capacité à finir ce relais, et il y a finalement plusieurs voitures qui ont eu des problèmes. Mais je pense qu'il est également important de ne pas tirer de conclusions hâtives."

Pirelli va en tout cas enquêter sur ces trois crevaisons afin de déterminer si elles ont été provoquées par une trop forte usure, par des débris ou par une autre cause, dans un contexte où les composés disponibles pour le Grand Prix du 70e Anniversaire, ce week-end sur le même circuit, seront un cran plus tendres.

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