Norris voit le moteur Mercedes "bien meilleur" que le Renault
Lando Norris est convaincu qu'adopter les unités de puissance Mercedes permettra à McLaren de gagner en performance.

Après six saisons lors desquelles McLaren a été motorisé par Honda puis Renault et n'a remporté aucune victoire, la légendaire écurie britannique retrouve cette année les groupes propulseurs Mercedes, elle qui a écrit des pages parmi les plus belles de son histoire avec la marque à l'étoile de 1995 à 2014.
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Après avoir arraché la troisième place du championnat constructeurs à l'issue d'une haletante bataille à quatre l'an passé, McLaren espère faire un pas en avant en passant des moteurs Renault à Mercedes, décision qui consomme les deux jetons de développement accordés à l'écurie dans le contexte du gel des châssis en vigueur du 30 septembre 2020 au terme de la saison 2021.
Lando Norris fait donc preuve d'optimisme. "Je pense que dans l'ensemble, c'est un meilleur package", analyse le pilote anglais pour Motorsport.com. "Il est plus puissant. Touchons du bois pour qu'il soit plus fiable. Ce package convient légèrement mieux, donc dans l'ensemble, il y a beaucoup de points positifs. Je ne sais pas tout, donc je suis sûr qu'il y a peut-être des points négatifs."
"Nous avons une bonne relation avec Renault, nous les connaissons et les choses se passent sans le moindre accroc ; là, il va y avoir beaucoup de nouvelles choses. Je suis sûr qu'il va y avoir des choses qu'il nous faut comprendre et que ça ne va pas être aussi naturel avec les mécaniciens, les ingénieurs et leur compréhension des choses. Bien sûr, ils vont très bien effectuer la transition pour essayer de comprendre ça. Il va y avoir des choses un peu plus délicates, mais le package devrait être bien meilleur, et cela nous donne confiance d'avancer un petit peu plus vers le sommet."

Manifestement, les premiers échanges entre McLaren et l'usine High Performance Powertrains de Mercedes ont été fructueux. "La relation avec les gars de Mercedes à Brixworth a commencé sur de très bonnes bases", se félicite Andreas Seidl, directeur d'équipe. "Il y a un très bon dialogue et échange technique, ce dont je suis très satisfait. Cela se produit évidemment en parallèle du développement aéro que nous devons faire l'an prochain avec les changements que nous devons faire, surtout à l'arrière de la voiture, pour aider Pirelli."
"Grâce à de nombreux changements de motoriste récents chez McLaren, nous avons pas mal d'expérience pour faire ça. À quel point nous allons bien le faire, nous ne le verrons que lors des essais [hivernaux]."
Norris est en tout cas content que le châssis de la MCL35 soit conservé pour devenir la MCL35M, ayant eu du mal à l'apprivoiser l'an dernier. Le Britannique estime que cette continuité va lui permettre de libérer le potentiel de la monoplace. "Avec la voiture délicate que nous avions, les difficultés, les points positifs et négatifs, il reste beaucoup de choses sur lesquelles nous devons travailler", poursuit-il. "J'imagine que l'avantage d'avoir des points négatifs est que l'on peut essayer de travailler dessus et de les transformer en points positifs, ce qui rendra la voiture plus rapide. C'est une bonne chose."
"Ce n'est pas comme si nous avions une voiture géniale qui est lente, sans savoir comment travailler dessus. Je pense que nous savons dans quelle direction nous devons travailler. C'est juste très difficile de trouver ces choses-là. C'est probablement la raison pour laquelle la hiérarchie est très similaire depuis deux ou trois ans – à part Ferrari, j'imagine. Peu importe combien d'argent on dépense, ce n'est simplement pas facile pour les ingénieurs de comprendre avec exactitude ces choses qui peuvent être des millimètres de différence sur ces diverses pièces. Nous travaillons très étroitement avec l'usine et le département aéro – et tout le monde à l'usine – pour continuer de développer la voiture [pour 2021]."
Propos recueillis par Luke Smith

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Pilotes | Lando Norris |
Équipes | McLaren |
Auteur | Benjamin Vinel |
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