La température des couvertures chauffantes 2023 ne devrait pas baisser

Le projet de faire passer la température maximale des couvertures chauffantes pour les pneumatiques de 70°C à 50°C pour la saison 2023 pourrait finalement être abandonné.

Des pneus Pirelli

Des pneus Pirelli

Erik Junius

Dans le cadre des mesures prises par la Formule 1 afin de devenir plus respectueuse de l'environnement, il est prévu d'abandonner totalement les couvertures chauffantes pour les pneumatiques dans un futur proche, après avoir progressivement fait baisser leur température maximale. Passées de 100°C à 70°C cette saison, les températures de ces couvertures devaient à nouveau chuter l'an prochain, à 50°C, avant une interdiction totale en 2024.

La chute des températures des enveloppes s'est toutefois avérée impopulaire auprès des pilotes, en particulier depuis un essai grandeur nature organisé lors du premier des deux tests Pirelli en Grand Prix, aux États-Unis.

Sur le circuit d'Austin, Max Verstappen a notamment affirmé que cette mesure provoquerait "beaucoup d'accidents" et les commentaires des autres pilotes n'ont pas été plus optimistes. En réponse, Pirelli a mené une expérience lors du test suivant, au Mexique, en gardant les couvertures à 70°C mais seulement pendant deux heures au lieu des trois habituelles. Le manufacturier aurait constaté que ce nouveau temps de chauffe réduisait la consommation d'énergie tout en apaisant les inquiétudes des pilotes.

"Ne plus avoir de couvertures fait toujours partie du plan [pour 2024]", a soutenu Mario Isola, responsable F1 de Pirelli, à Motorsport.com. "Pour l'année prochaine, nos analyses ont montré que si l'on chauffe les pneus à 70°C pendant deux heures, et non trois heures, on économise plus d'énergie [qu'avec des pneus chauffés] à 50°C pendant trois heures."

"Parce que c'est une période lors de laquelle la couverture consomme beaucoup plus d'énergie. C'est comme le four à la maison. Lorsqu'on l'allume, il y a une première phase où il monte jusqu'à la température requise et ensuite c'est stabilisé. Mais pour maintenir la température au niveau que l'on souhaite, il faut utiliser de l'énergie. Donc, c'est ça le problème."

Des couvertures chauffantes dans le garage Ferrari.

Des couvertures chauffantes dans le garage Ferrari.

Isola a présenté les conclusions de Pirelli aux pilotes lors du briefing ayant suivi les essais à Mexico. L'Italien a révélé que les pilotes préféraient que l'approche consistant à chauffer les pneus à une température plus élevée pendant une plus courte période soit adoptée par la F1.

"Pour moi, c'est une solution raisonnable", a ajouté Isola à ce sujet. "Comme je l'ai dit, nous économisons également plus d'énergie. Maintenant, nous devons analyser toutes les données parce que le test a eu lieu vendredi [dernier] et nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour analyser les données."

"Le [reste du] plan consiste à trouver les cinq composés que nous voulons homologuer pour 2023, apporter la version finale des pneus à Abu Dhabi pour le test d'après-saison – afin que les pilotes puissent tester la gamme finale de composés – et proposer une stratégie complète pour 2023 [concernant le chauffage des pneus] à 70°C pendant deux heures. C'est le plan pour le moment."

Les "tests en compétition" amenés à se reproduire

Il est entendu que Pirelli a fait part de cette proposition à la FIA et la F1 et que les retours ont été positifs. En outre, Isola a indiqué que les tests de pneus en période de Grand Prix, comme ceux effectués à Austin et à Mexico, pourraient de nouveau être organisés l'an prochain. Néanmoins, ces essais ne sont utiles à Pirelli que dans l'obtention de données sur le fonctionnement des composés plutôt que dans leur développement, car cela nécessite des essais plus longs et des voitures réglées différemment afin d'obtenir les données correctes.

Lewis Hamilton chaussé de pneus prototypes.

Lewis Hamilton chaussé de pneus prototypes.

"Ce qu'ils appellent 'test en compétition' est une option pour le futur", a expliqué Isola. "Surtout l'année prochaine, avec 24 courses, nous aurons une deuxième partie de saison avec beaucoup d'événements [hors Europe]."

"Nous savons à quel point les équipes et leur personnel sont stressés parce qu'ils doivent voyager beaucoup, etc. Donc, si nous avons cette option, nous n'obligerons pas les équipes à rester 2 ou 3 jours de plus [sur un circuit] pour nos essais pneumatiques. Et nous pouvons utiliser [un test en compétition] dans la deuxième partie de la saison."

Puisque le plan d'interdiction des couvertures pour 2024 est toujours d'actualité, il serait logique de s'attendre à ce que Pirelli produise de toutes nouvelles constructions pour cette année-là, ou alors à ce que les équipes apportent des modifications substantielles à leurs F1 pour faciliter la mise en température des pneus.

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